À l’avenir, de Marc Déry

Je mijote ce billet depuis plusieurs jours. De fait, après le spectacle de Peter Gabriel, je me suis « attaqué » à l’écoute du dernier disque de Marc Déry. Cet album, « À l’avenir« , ne m’a pas apporté toute la satisfaction désirée aux premières écoutes, ce qui est bon signe quant à mon expérience personnelle ! Depuis deux semaines, ça y est ! Les vibrations sont bonnes.
Très bonnes même ! Un album à la hauteur de la longue attente entre la parution de son premier disque depuis son départ de Zébulon et celui-ci. À la hauteur également de la patience manifestée à la ré-écoute puisqu’aux premiers abords, la musique et la poésie ne sont aussi « accrocheuses » que le succès « Le monde est rendu peace » de son album éponyme (en passant, merci à « Wild tortue » pour la définition d’éponyme, mot mentionné dans un précédent billet à propos de Déry), ce qui n’est pas un défaut; il va durer davantage ce faisant…
J’aime les « atmosphères » provoquées par chacune des pièces de l’album. En particulier celle accompagnant l’extrait suivant dans « Ça fait longtemps » :
« ça fait longtemps que j’ai pas souri pour vrai. Ça fait longtemps, j’pensais qu’j’m’en remettrais jamais. » Un espèce de doux contentement béat, gratuit et intemporel…
Et plusieurs autres : le cri profond du « t’es où ? » sous un rythme reggae, la guitare dans « ctrl z » juste après « couché en petite boule… », et l’extrême lourdeur de la pièce « trois minutes ». Que je ne voudrais pas avoir à vivre telle situation :
« …trois minutes pour faire du laid avec du beau
du malheur dans le prix du gros
trois minutes
pour te dire, pis j’ai pas bu,
que je t’aime pus » !
À souligner, la grande présence de Michel Dagenais à la réalisation, co-auteur de la plupart des musiques et bassiste puis celle d’Alain Quirion à la batterie et aux échantillonages. En spectacle, j’ai hâte de voir si Ariane Moffatt sera du « band » (;)CFD) et si Dany Roy (saxophone et trompette) est le même que celui que j’ai connu comme élève au Colllège du Mont-Ste-Anne.
J’en ai encore pour un grand bout « à me laisser divaguer sur son bateau géant, à me laisser faire à sa guise, à son élan » (paraphrase de « bateau »), à me laisser aller à sa poésie :
« À l’avenir
Y’aura de l’eau, des fruits, du pain pour tous
de l’amour en fût et des fontaines de mousse
et des fontaines de mousse
à l’avenir, à l’avenir, à l’avenir
Chacun, les uns les autres
chacun l’hôte de l’autre
on se promènera tout nus
légers, imberbes et ingénus
à l’avenir, à l’avenir, à l’avenir

Et voilà pourquoi je prie
Et voilà pourquoi je crois
Et voilà pourquoi je ris
Et voilà pourquoi je bois
à l’avenir, à l’avenir, à l’avenir
Et voilà pourquoi le comment du pour qui
le pour quand et pour où, pourquoi le délire ?
À l’avenir, à l’avenir
Y’aura de l’eau, des fruits, du pain pour tous
de l’amour en fût et des fontaines de mousse
et des fontaines de mousse
à l’avenir, à l’avenir, à l’avenir
. »
Marc Déry a l’air bien, en paix avec lui-même, comme le montre sa photo sur sa pochette dans un grand champs couvert d’un vert infini… Sa musique comportant toujours son habile utilisation des nouvelles technologies placées au service de la chanson m’inspire et rassemble une belle gang autour de lui !
J’aime et je ré-écoute, « les yeux dans le vague et le vague dans les yeux » (dans bateau)…

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