Une occasion manquée !

J’aime bien L’Infobourg, je ne m’en cache pas. Ça ne m’empêchera pas de dire qu’ils ont joyeusement « manqué leur coup » avec cet article ! L’art de ne rien dire, en quelques paragraphes, sur un sujet, ma foi, très polémique. Pourtant, le matériel ne manque pas pour nommer des aspects de ce débat qui auraient pu « enligner » un point de vue…
1. La surenchère médiatique qu’engendre le choix à faire des parents profite-t-elle aux écoles ou aux médias qui empochent les sous ($) pendant que les budgets de « pubs » n’ont jamais été aussi ambitieux dans un contexte qui ne prête pas à cela ?
2. La baisse appréhendée du nombre d’enfants d’âge scolaire va entraîner une remise en question inévitable du financement « par tête » des écoles publiques et privées. N’y aurait-il pas des pistes de recherche à suivre pour avancer dans ce débat.
3. Les écoles privées et publiques sont souvent de chaque côté d’une « même médaille » en matière de choix; est-ce que le temps ne serait pas venu de voir la concurence féroce que se livre les écoles publiques et privées entre elles ? Nommer des exemples de partenariats entre écoles privées (à Québec entre autres), entre écoles publiques et entre écoles tout court (voir du côté des écoles internationales qui peuvent être privées ou publiques) pourrait aussi représenter un angle intéressant à présenter.
4. L’appropriation de la réforme du MEQ est un enjeu qui est présent dans toute les écoles du Québec. Comment les deux réseaux s’y prennent-ils ? Y-a-t-il des différences et des similarités dans ces expériences d’écoles et de réseaux ?
5. Plusieurs écoles voient les membres de leur personnel être affilliés aux mêmes centrales syndicales (CSQ et CSN, à ma connaissance) qu’elles soient publiques ou privées; qu’est-ce qui explique ce phénomène ? Comment cela peut-il fonctionner compte tenu du paradoxe qui existe quand on regarde les positions historiques de la CSQ (par exemple) qui prone l’arrêt des subventions aux écoles privées et l’intégration de ces écoles au système public ?
6. Les parents sont-ils bien servis par les campagnes de publicité des écoles des deux réseaux ? Quels sont les pièges de ces cahiers spéciaux, de ces annonces télévisuelles, de ces dépliants reçus sans être sollicités ? Les médias perdent-ils leur objectivité quand on voit que les réseaux scolaires deviennent des clients d’assez grandes envergures ?
Bref, autant de questions qu’on aurait pu se poser à la place de cet article de qualité inférieure à ce que j’ai l’habitude de lire sur « l’agence de presse pédagogique » ! Que dire des réponses…
Je me suis beaucoup avancé, certes, et c’est plus facile de poser les questions que de fournir les réponses, je sais ! Mais il fallait que ça sorte…
Ça ne m’empêchera pas de lire encore les nouveautés du site dès demain…
N.B. En passant, faire croire que cette association du privé est représentative des écoles privées est aussi une erreur. Celle qu’il aurait fallu retrouver sous un hyperlien est celle-ci !
N.B. (2) L’article ne fait pas que rien dire, il affirme aussi des inexactitudes… Ce passage (« L’engouement pour les écoles privées, pour les parents qui en ont les moyens, aurait été ravivé il y a quelques années par l’instauration du controversé palmarès annuel des écoles secondaires ») m’a particulièrement déplu. L’engouement pour les écoles privées vient principalement de la qualité des services qu’elles offrent depuis plusieurs années. Je ne nie pas qu’il y ait eu « un certain effet palmarès » qui ait fait augmenter les demandes dans certaines régions, mais la hausse de la fréquentation (toute petite, toute proportion gardée) s’explique par une amélioration des conditions économiques des parents, cent fois plus que le foutu palmarès ! Excusez-là encore…
Mise à jour du 29 octobre : Cette réaction de l’IEDM en lien avec l’initiative de la CSQ. Sous l’hyperlien plus bas, le communiqué de la FEEP


COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Fédération des établissements d’enseignement privés
1940, boulevard Henri-Bourassa Est
Montréal
Les projets éducatifs sont plus révélateurs que les palmarès
MONTREAL, le 31 octobre 2003. À l’occasion de la publication du 4e Bulletin des écoles secondaires du Québec, la Fédération des établissements d’enseignement privés exprime à nouveau son désaccord avec tout classement des écoles secondaires basé, à toutes fins utiles, sur les performances des élèves aux épreuves uniformes du ministère de l’Éducation.
En se référant à l’étude récente du professeur Jean-Guy Blais, le président de la Fédération, M. Jean-Marc St-Jacques, invite les parents à faire preuve de beaucoup de prudence dans l’usage du palmarès pour choisir l’école qui convient le mieux aux besoins de leurs enfants. L’étude du professeur Blais démontre que les caractéristiques propres à l’élève sont de beaucoup plus déterminantes que celles propres à l’école dans la réussite des jeunes, de dire le président.
Toujours selon M. St-Jacques, au-delà des palmarès et des études scientifiques de tout acabit, ce qui de tout temps fait les bonnes écoles, c’est la qualité des projets éducatifs, la capacité de ces projets de répondre aux attentes des parents, de mobiliser les équipes écoles, de motiver les jeunes et de leur donner le goût de la réussite. Voilà ce sur quoi devraient se baser les parents pour choisir la meilleure école pour leurs enfants, de conclure M. St-Jacques.
-30-
Source : Auguste Servant,
Directeur des relations publiques
Fédération des établissements d’enseignement privés
(418) 564-7041

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