ÉTUDE : Les attitudes des enseignants vis-à-vis des TIC (France)

Voici un document (.pdf) en provenance de ce portail de l’Université de Genève qui nomme des réalités transférables dans la réalité du Québec, à ,on avis :
« Plus de 60% des enseignants (…) incriminent une formation inexistante, insuffisante ou médiocre comme premier obstacle à l’utilisation des TIC par les enseignants. L’adhésion des enseignants à l’usage des TIC est confirmée par le pourcentage négligeable de ceux qui auraient une opposition de principe dans ce domaine (ils ne sont que 2 % des maîtres interrogés et 1 % des professeurs du second degré, données qui pourraient être rapprochées du tout petit nombre de ceux qui déclarent ne faire aucun usage des TIC) et sont tout aussi peu nombreux à redouter que l’usage de ces technologies ne remette en cause leur identité professionnelle, crainte qui a pu s’exprimer il y a quelques années : ce dernier facteur n’est en effet retenu que par 2 % des enseignants à l’école et un peu plus de 6 % des enseignants interrogés au collège et au lycée. »
Les profs sont demandeurs… Peut-on rêver d’un meilleur contexte pour répondre à ces besoins en les faisant apprendre au contact des nouvelles technologies. Quand tu apprends par un moyen, tu comprends mieux que tu peux faire apprendre par le même chemin…

5 Commentaires
  1. Clément Laberge 19 années Il y a

    Sur la formation, j’ai toujours la même prudence. Il en faut, certes, mais pas n’importe laquelle.
    Je me suis toujours méfié d’une annonce d’un « programme national de formation » sur les TIC qui prendrait des allures de corvées où les enseignants seraient mis en contact avec les technologies « hors contexte » pour expérimenter telle ou telle bébelles, mais sans contact avec ce que ça implique vraiment d’utiliser ça en classe.
    Je préfèrerais de beaucoup des programme de mentorat, de la libération de profs habiles avec les TIC dans une école pour accompagner des plus novices dans le cadre de projets, etc. Bien des formules existes pour cela.
    Je pense que les TIC-pédagogiques ça s’apprend d’abord et avant tout « sur le tas ».
    Alors si nous réclamons des ressources supplémentaires pour la formation des enseignants dans ce domaine, accompagnons nos demandes de précisions sur la forme attendues… sinon je crains que cela n’aura jamais les résultats souhaités.

  2. Photo du profil de Christine
    Christine 19 années Il y a

    Je continuerais dans le sens de Clément pour avoir été moi-même conseillère pédagogique en intégration des TIC en Ontario… Nous avions une approche d’accompagnement dans la classe en fonction du besoin précis de l’enseignant ou parfois de l’école. Jamais nous n’avons offert de formation «at large» puisque ça ne donne généralement pas grand chose dans le concret, dans la classe. Et je dirais qu’encore aujourd’hui, plusieurs enseignants sont très actifs en matière de TIC parce qu’ils ont acquis une autonomie et qu’ils savent se débrouiller. Sans être des experts, ils comprennent les interfaces et les principaux outils de communication disponibles et ils sont capables de s’adapter à de nouveaux outils rapidement. Et surtout, ils ont fait plusieurs expériences qui leur permettent de savoir ce qui facilite ou non l’apprentissage.
    Contextualiser l’apprentissage, c’est aussi pour les enseignants quand ils sont placés en situation d’apprentissage. C’est respecter leur rythme, leurs intentions pédagogiques, mais surtout les soutenir dans l’action et non leur donner une masse d’information qui ont souvent peu de sens une fois de retour dans celle-ci. Donc je me méfie moi aussi des programmes de formation de masse qui finissent toujours par niveler par le bas afin que tous aient un minimum de compétences en TIC.

  3. Mario Asselin 19 années Il y a

    « …une formation inexistante, insuffisante ou médiocre comme premier obstacle à l¹utilisation des TIC par les enseignants. »
    Je n’aimerais pas moi non plus qu’un programme « nivelant » les besoins, teinté de « mur à mur » jaillisse des officines gouvernementaux. Mais je n’exclus pas que les autorités concoctent un « programme national de formation » basé sur la différenciation pédagogique et tenant compte de l’éventail des styles d’apprentissage des enseignants et des écoles !
    La formation par les pairs dans les écoles ne serait qu’un volet possible des sources possible de perfectionnement. Pour certains, sortir des murs de son école et aller chercher un contenu précis et réinvestir une fois revenu fait parfaitement « l’affaire ». Quand je disais que les profs étaient devenus « demandeurs », je ne disais pas qu’ils faisaient tous la même demande au niveau des moyens à prendre… Je suis d’accord avec vous deux qu’il faille une situation authentique aux enseignants pour que leurs apprentissages à eux aussi soient contextués.
    Je voulais surtout mettre l’accent sur le fait que les enseignants intégreront plus les TIC dans la classe et l’école quand ils auront eux aussi intégrés les TIC comme outil d’apprentissage pour eux-mêmes… se donnant ainsi un levier dans l’exercice de leurs actes professionnels.
    Vos commentaires contribuent à me faire penser qu’en matière de formation continue, vaut mieux planifier du bas vers le haut qu’à l’inverse. L’expression « programme national de formation » étant comprise comme représentative du haut vers le bas, elle ne serait peut-être pas la meilleure à utiliser…

  4. Photo du profil de StephaneAllaire(Ytsejamer)
    StephaneAllaire(Ytsejamer) 19 années Il y a

    C’est un accompagnement en contexte et de façon continue qui a aussi été privilégié dans le cadre du projet École éloignée en réseau et, pour avoir eu l’occasion de le vivre et d’en parler avec les enseignants, c’est une façon de faire qui semble avoir répondu à leurs besoins en raison de la possibilité d’adaptation rapide qu’elle procure.
    Les formations à grande échelle me font peur moi aussi. Ça rime parfois avec formation à un logiciel où, en bout de ligne, c’est surtout du technique qui est fait alors que la dimension pédagogique est davantage mise en veilleuse. Je ne dis pas que le technique n’a pas sa place, attention, mais il n’en demeure pas moins que l’intégration des TIC, c’est autre chose que de créer une page Web aussi! Surtout lorsque la personne qui la crée n’a pas de visée particulière. Or, le technique est plus facile à dispenser en formation puisqu’il s’agit surtout d’apprentissages procéduraux qui sont bien ciblés et plus faciles à ordonner en séquences logiques et hiérarchiques. On peut suivre des étapes précises. La pédagogie, quant à elle, a une dimension, me semble-t-il, plus molle, moins rigide, plus en contexte. Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte et changer la donne d’une situation à l’autre, d’une classe à l’autre, d’un prof à l’autre, et je soupçonne que c’est pour cela entre autres que les commentaires qui précèdent le mien laissent sous-entendre l’informalité d’un tel apprentissage et l’importance qu’il soit situé.
    Fullan a beaucoup écrit à propos de la formation continue des enseignants et de sa possibilité de transfert. Il apporte un éclairage qui va tout à fait dans la lignée de ce dont nous parlons actuellement…

  5. Ytsejamer 19 années Il y a

    À propos de la formation aux TIC

    Des échanges intéressants ont lieu chez Mario tout de go à propos de la façon d’orienter un éventuel programme de formation aux enseignants en matière de TIC……

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