Une rentrée d’après les Fêtes où les jeunes ont appris un nouveau mot : « tsunami » !

Demain, c’est la rentrée des enseignants en ce retour du congé des Fêtes. Par courriel cet après-midi, je leur ai fait parvenir un message contenant différentes informations accompagné des souhaits d’usage pour la nouvelle année. Ce soir, je ne peux m’empêcher de penser à l’attitude à adopter avec les enfants, lundi, lors du retour à l’école. C’est que le sous-sol de l’Asie du Sud-Est a bougé le 26 décembre dernier ! Les élèves n’ont pas fait qu’apprendre un nouveau mot, « tsunami« , ils ont aussi vu des images puissantes (allez à la 26e minute) et écouté des reportages lourds de sens. Il est possible que les jeunes n’en soient pas encore revenus de toutes ces émotions; ils peuvent avoir « gobés », sans trop comprendre pourquoi, une charge d’émotion très perturbante. Il est aussi probable qu’ils en aient suffisamment entendu parlé et qu’ils aient le goût de passer à autres choses…
À tout hasard, je me suis quand même permis d’écrire ceci à mon monde :
« Je ne vous dis pas qu’il faille absolument y revenir en classe, mais il pourrait valoir la peine de rester à l’écoute; si j’étais vous, je questionnerais un peu tout de même ! Dans l’esprit où vous jugeriez que des interventions individuelles ou collectives devraient être faites, voici quelques ressources pouvant vous aider :
– « Le tsunami de décembre 2004 » sur un portail en enseignement de nos amis Belges; complément d’informations ici.
– « Tsunami en Asie du Sud : catastrophe humaine sans précédent« , des ressources très intéressantes du portail du RÉSEAU RURAL d’ÉDUCATION DE L’EMBRUNAIS SAVINOIS – Hautes-Alpes – France.
– En ligne aussi bientôt chez SCOOP, pour les abonnés, 4 fiches, comprenant plein d’activités sur la catastrophe en Asie. La première fiche sera en ligne dès lundi prochain. Une idée des thèmes abordés…
1. L’actualité de fin 2004 et la catastrophe en Asie
2. Tsunami : Un phénomène naturel impressionnant (voir cette animation)
3. Tsunami : Les pays affectés
4. Tsunami : Que pouvons-nous faire ?

Des trois minutes de silence en Europe en passant par l’aide à apporter jusqu’aux anecdotes entourant la catastrophe, je ne sais pas vraiment où les jeunes nous amèneront.
Je me permets donc d’ajouter sous l’hyperlien plus bas quelques scénarios possible de réactions d’élèves et quelques documents abordant « la crise » sous différents angles (voir ce dossier très intéressant).
Mise à jour du 9 janvier 2005 : Pour ceux qui voudrait plutôt s’informer (et avoir la possibilité de réagir par les commentaires) sous l’environnemement du carnet Web, il y a « Tout sur le Tsunami et ses conséquences » un « blogue » bien alimenté par quatre carnetiers francophones.


Des réactions possible
– Je connais quelqu’un qui a été beaucoup touché par ça et c’est épouvantable !
Témoignage d’une famille Québécoise
– Je trouve que les gens là-bas ont eu beaucoup de courage !
Un rescapé du raz-de-marée sauvé après 8 jours à la dérive
– Je voudrais connaître le bilan final de cet histoire ?
Bilans des raz-de-marée en Asie du Sud-Est
– Je comprends mieux maintenant l’importance de l’eau !
Le défi de l’eau potable
– Il y a du monde qui disent que l’aide ne se rend pas ou les besoins sont !
L’aide humanitaire face au cauchemar logistique d’Aceh
Pourquoi nous suspendons la collecte sur l’urgence en Asie
– Cette catastrophe naturelle (?) n’aurait-elle pas pu être prévenue ?
Le tsunami était-il prévisible ?
Tsunami, une tragédie évitable
– Moi je suis impressionné par les secouristes qui travaillent là-bas le coeur au bord des lèvres !
Des travailleurs humanitaires témoignent
– Est-ce que ça peut arriver encore !
Tsunami : je savais tout, je ne savais rien
– Ça doit pas être une rentrée scolaire ordinaire pour eux-autres !
Au Sri Lanka, où l’on découvre encore des morts, la rentrée scolaire est prévue le 10 janvier
Et avec les plus vieux du primaire,
– Les pays, ils ne donnent pas pour rien !
L’aide aux victimes dispensée par les Etats-Unis s’accompagne d’objectifs politiques
Et la liste peut s’allonger…
P.S. En passant, il ne faudrait pas considérer que les hyperliens représentent nécessairement « une réponse » aux affirmations potentielles des jeunes. Accueillir sans répondre est souvent bien suffisant, sauf quand on a affaire à une question très explicite !

3 Commentaires
  1. François Guité 18 années Il y a

    Merci de cette compilation, Mario. Tu m’as inspiré à dresser une liste de ressources en anglais pour mes élèves (et pour les autres :-).

  2. Photo du profil de LouisRoy
    LouisRoy 18 années Il y a

    Mario. Merci pour ce billet. Je suis toujours impressionné de l’attention que tu (et tout le personnel de l’Institut en général) apportes à nos enfants au delà, je dirais, des attentes ‘normales’ d’un parent envers l’école.
    Bonne année 2005.

  3. Denis Beaulé 18 années Il y a

    Il était avisé de se questionner sur des réactions possibles anticipées chez les enfants. Il serait «intéressant» de savoir à quel point ceux-ci se sentent interpellés ou concernés ou encore sont émus ou troublés (personnellement) par cette catastrophe du 26 décembre en Asie du Sud-Est.
    On sait que des groupes d’enfants viennent de prendre des initiatives à ce sujet. Peut-être est-ce pour eux une façon d’«exorciser» leur angoisse ou simplement de manifester leur empathie.
    Côté empathie justement, bien des questions se sont posées et restent en suspens. Par exemple, celle du privé/public. Lorsqu’arrivent de telles hécatombes, sied-il de s’attendre à ce que toutes les instances du monde, aussi bien individuellement que collectivement, contribuent financièrement? Plus spécifiquement, par exemple, faut-il compter que le gouvernement canadien donne, ensuite le gouvernement québécois, puis la Ville de Québec, etc. ? Ou pourrait-on «décréter» la charité d’ordre privé ?
    A fortiori aujourd’hui, où il s’avère maintenant possible de donner individuellement instantanément, par téléphone, par guichet automatique, par Internet, etc. Des organismes (tels la Croix-Rouge, Oxfam, Care, etc.) pouvant s’occuper de la «livraison», de l’affectation précise ou de l’«administration» de ces fonds donnés spontanément de bon coeur.
    Secondement, il y a cette question même du « bon coeur »…
    La CENNE QUÉBÉCOISE donnée pour nous par le gouvernement québécois illustre qu’il y a sûrement qqch qui ne «fonctionne» pas quelque part ou que…
    ‘qqn’ ne «fonctionne» pas quelque part. C’est-à-dire, soit le gouvernement du Québec serait justement l’une de ces instances n’ayant pas à donner d’argent ou, sinon, celui-ci soit serait dramatiquement pauvre ou manquerait dramatiquement de sensibilité ou encore d’intelligence. Car en pareil cas, lorsqu’un ÉTAT, S.V.P., un État de la taille et du ‘rang’ qu’occupe le Québec dans le « »concert des nations »» (?), ‘lâche’ une belle cenne noire… en guise de contribution en pareille circonstance, il ne peut faire autrement que soit faire rire de lui et de nous ou susciter une grande colère. Il eût manifestement mieux valu qu’il ne donnât rien en espèces que de donner une cenne et quart par habitant, au sortir de cette période de grand faste que sont les Fêtes où les cennes noires ont été dépensées assez ‘généreusement’, n’est-ce pas ? (Il y a eu d’intéressantes opinions dans Le Soleil à ce sujet).
    Autre sujet de questionnement : la décence. Dans Le Devoir de samedi, Gil Courtemanche parlait de « L’indécence de Jean Charest ». Un peu plus loin, on voyait parler sur le même sujet de l’indécence que constituerait ce ‘tsunami’ de dons qu’on a fait déferler sur les survivants de cette portion de l’Asie du Sud-Est. On se ferait condescendant envers ces populations, qu’on humilierait ainsi – par notre «pitié».
    Autre : l’effet ÉLÉPHANT. Dont parlait Lise Payette dans sa chronique d’hier. (Et dont il est question aussi dans certaines des références que vous suggérez). L’organisation de dispensation des biens donnés est tellement lourde et lente que beaucoup de gens ont le temps de mourir avant que notre aide ne leur parvienne. Parfois de simples bouteilles d’eau demeurant là en attente d’être distribuées et des gens mourant de soif ou faute d’eau potable.
    Autre. Le banditisme de circonstance. Est-il acceptable qu’on laisse des bandits s’approprier une partie des dons faits par charité, fraternité ou solidarité humaines ? Ne s’imposerait-il pas d’affecter un % X des dons justement à la prévention et à l’empêchement de cela ainsi qu’à la «capture» des bandits qui auraient d’emblée échappés aux dites mesures de surveillance, de suivi ou de prévention ? N’est-il pas insensé de laisser (continuer) des bandits, à quelque niveau ou en quelque lieu qu’ils se trouvent, de s’accaparer de biens destinés aux plus nécessiteux d’entre les nécessiteux ? Si l’on a « bon coeur » et si l’on a à coeur la justice sociale, ne doit-on pas (faire) mettre fin à cela résolument, peu importe ce qu’il en ‘coûtera’ initialement (en tous sens et à tous égards) ?
    Enfin, il y a qqch « dans l’air » ces jours-ci : « Charité bien ordonnée commence par soi-même ». Par quoi l’on entend non seulement qu’il ne faut pas appréhender de penser à soi avant de penser aux autres ou penser à soi autant qu’aux autres, mais plus encore ne point appréhender de penser à soi (au moins un peu) plus qu’aux autres. Serait-ce cela, serait-ce là la «charité» ?… Ne serait-ce pas l’égoïsme plutôt qui «commence par soi-même» ? La charité, elle, ne ‘commande’-t-elle pas d’être aussi bon pour l’autre que pour soi-même ?
    Hier, à la une du Devoir, on pouvait voir que des organismes de bienfaisance et de charité locaux auraient subi une éminente baisse de dons, en raison tout probablement d’un réacheminement d’une partie de ceux-ci de la part de donateurs vers l’Asie du Sud-Est. Ce qui pose effectivement la question : ne conviendrait-il pas de s’occuper d’abord des « »nôtres »» ?
    Bonne question. Mais qui sont « »nôtres »» ?
    Sont-ce les Québécois québécois ?
    Sont-ce les Canadiens ?
    Est-ce notre (plus) proche famille ?
    Ou sont-ce les humains, où qu’ils soient ?
    Ne se pourrait-il pas qu’il faille oser se demander si le cadre de référence à partir duquel on détermine qui il importe le plus (urgemment) d’aider — lorsqu’on ne peut aider tout le monde ayant des besoins en même temps — ne pourrait être celui de l’humanité plutôt que celui de notre ‘localité’ ?
    À cet égard, il est infiniment triste de penser qu’en supposant que lundi matin Les petits carnetiers débuteraient en même temps deux carnets, l’un sur la tragédie de l’Asie du Sud-Est et l’autre sur CHOI FM, c’est celui-ci qui recueillerait significativement le plus de réactions.

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