Est-ce qu’il y a un roman que toutes les générations devraient lire?

Oui. C’est mon avis. Quelques-uns en fait, mais pas comme première lecture évidemment. Il faudra l’amener au bon moment, quand ce sera le temps…
Selon ce que rapporte Christian Rioux dans un article du Devoir, Jean-Marc Fournier montre à quel point il a en haute estime «l’utilitarisme ambiant» en ne voulant pas suggérer le moindre titre de roman aux jeunes Québécois.

«Ce que veut dire le patron de tous les enseignants du Québec, c’est qu’il n’y a pas selon lui de culture littéraire commune qui vaille la peine d’être enseignée à tous. Comment donc choisir ce qu’il faut lire à l’école? Je précise bien «à l’école» car, ailleurs, on peut bien lire ce qu’on veut.»

Faux pas du ministre de l’Éducation ou exagération du chroniqueur, l’affirmation est le prétexte d’une charge contre «le discours [supposé] dominant» à l’effet que «La culture de l’immédiat» soit celle privilégiée à l’école. Monsieur Rioux en profite pour nous ramener encore une fois la fameuse histoire de la «Suisse qui serait en train de revenir à une éducation fondée sur un cursus plus strict». Combien de fois faudra-t-il répéter que le Canton de Genève n’est pas la Suisse tout entière et qu’il y aurait bien des nuances à faire avant d’avaler toutes ces salades.

J’avais hâte de lire le Devoir parce que je pensais que la réforme de la réforme de M. Dumont était pour être jouée très fort. Je me trompais. C’est l’incapacité de M. Fournier de pouvoir suggérer un titre de roman incontournable qui a déclenché la tempête. Bien que je ne partage pas vraiment l’avis du ministre sur cette question, je suis impressionné de toutes les conclusions qui découlent de cette remarque (selon M. Rioux). Dans le contexte où paraissent ces jours-ci au même Devoir deux textes de Paul Inchauspé (hier et aujourd’hui), je me dis qu’en campagne électorale, tous les coups sont permis. On attaque le ministre parce qu’il croit que le goût pour la lecture vient plus facilement au contact d’oeuvres qui plaisent aux jeunes et on en profite pour décrier au passage les modes pédagogiques qui amèneront le Québec «à la traîne des pays occidentaux en matière d’éducation». Pas facile la vie de politicien…

M. Rioux, lisez donc votre journal jusqu’au bout s’il vous plaît…

Je cite M. Inchauspé:

«Il peut y avoir des réformes d’éducation qui visent à implanter systématiquement dans les écoles un ensemble de pratiques inspirées d’une théorie d’apprentissage. La réforme de l’école genevoise est peut-être de ce type. Cela n’a pas été et n’est pas la nôtre, qui est une réforme du curriculum d’études. L’universitaire qui, pour embarrasser Pauline Marois, lui a récemment demandé ce qu’elle connaissait du socioconstructivisme s’est-il rendu compte du ridicule dont il faisait preuve en montrant son ignorance de la nature et des raisons d’une réforme qu’il aurait dû connaître?»

Mise à jour du 12 mars: pour en savoir davantage sur le livre de M. Inchauspé, cet article de Louis Cornelier pourra en satisfaire plus d’un…

Tags:
0 Commentaires

Laisser une réponse

Contactez-moi

Je tenterai de vous répondre le plus rapidement possible...

En cours d’envoi

Si les propos, opinions et prises de position de ce site peuvent coïncider avec ce que privilégie le parti pour lequel je milite, je certifie en être le seul éditeur. - ©2022 Thème KLEO

Vous connecter avec vos identifiants

ou    

Vous avez oublié vos informations ?

Create Account

Aller à la barre d’outils