Une direction d’école attend quoi d’un(e) enseignant(e) qui débute?

En fin d’avant-midi demain, j’aurai l’occasion de rencontrer une soixantaine de finissants en éducation de l’UQAM. Ils terminent leur formation initiale en enseignement de l’anglais (ou du français) langue seconde. On m’a donné quelques pistes d’interventions, mais essentiellement, je crois que mon passé de directeur d’école sera sollicité. Voici les questions qui m’ont été suggérées:

  • Quel est le rôle de la direction d’école? de la direction adjointe?
  • Quelles sont les attentes de la direction par rapport à un nouvel enseignant?
  • Comment cet enseignant devrait-il se comporter lorsqu’il arrive dans une nouvelle école?
  • Qu’est-ce que la direction est en droit de lui demander (planification semestrielle, etc.)?
  • Quelles sont les ressources dont il peut disposer?
  • S’il y a des problèmes – gestion de classe entre autres – la direction peut-elle aider? Comment?

Évidemment, je peux aborder n’importe quel autre sujet avec eux… Je peux aussi leur suggérer des lectures, ou des ressources. Comme par exemple, je peux leur pointer une référence issue de la revue de presse de Philippe Watrelot, «Ce que seront les enseignants de demain». Le contexte de ce document bien «français»:

«Alors qu’une commission à laquelle participe Michel Rocard doit rendre la semaine prochaine ses préconisations sur «l’évolution du métier d’enseignant», des personnalités évoquent les qualités qu’ils attendent des professeurs de demain.»

On comprendra que je traiterai sûrement à un moment où à un autre des communautés d’apprentissage. J’espère avant tout initier une conversation avec ces jeunes femmes (il doit bien y avoir quelques jeunes hommes dans le groupe) à partir de mon vécu et des débuts de réponses qu’ils ont déjà trouvés de par leurs expériences de stages. Si quelqu’un passe par ici avant onze heures, sachez que je reçois tous les commentaires postés sur mon téléphone…

Votre point de vue me sera très utile! Je leur offrirai de venir commenter…

Mise à jour du 7 avril 2008: Ce billet, «Qu’est-ce qu’un bon prof?» avait aussi alimenté la conversation…

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5 Commentaires
  1. Joseph Deneault 15 années Il y a

    Peut-être que quelqu’un devrait souligner à ces étudiants, futurs enseignants, qu’au public, ils devront s’attendre à faire la queue dans « l’échelle hérarchique des enseignants » et que les chances sont fortes qu’ils devront faire de la suppléance quelques jours, semaines ou mois, avant qu’on ne leur offre un quelconque remplacement, à plus moins long terme…
    Mon expérience de nouvel enseignant depuis fin septembre démontre qu’un nouvel enseignant suppléant occasionnel a beaucoup plus de relations avec celles que j’ai surnommées « les calleuses » qu’avec les directions d’école… Les dites « calleuses » sont (généralement) les femmes qui appellent les suppléants, généralement le matin même de cette suppléance.
    Après l’étape de suppléant occasionnel, et, je crois, 180 jours de remplacements et non de suppléances, on arrive enfin, un jour, au stade de « précaire », lequel nous donnera le droit de choisir, selon notre ordre d’ancienneté, dans la banque de tâches disponibles au début de l’année…
    Dois-je rajouter que dans plusieurs écoles publiques, les suppléances sont accordées à ces enseignants précaires qui n’ont pas une tâche pleine, ce qui ne laisse pas nécessairement des tonnes de suppléances aux suppléants occasionnels. Par conter, une fois qu’on est connu (e) et apprécié (e), les enseignant(e)s peuvent recommander que tel ou telle suppléant (e) soit appelé (e)…
    Bref, il ne faut vraiment pas s’attendre à la tâche de ses rêves les premiers semaines ou mois, ni à un revenu stable… Qui plus est, il faut être prêt à rencontrer des classes d’élèves du premier cycle qui seront vraiment genre pénibles, particulièrement les vendredis après-midi.
    C’est plate à dire, mais chaque école a son formulaire pour expulser les élèves insoutenables, mais certains élèves refuseront de s’identifier, ils plaideront qu’à cause de leur dossier, ils risquent de se faire expulser de l’école, puis ils prendront cinq minutes avant de sortir, etc.
    I must go now; I hope this can be useful!

  2. Photo du profil de B.Long
    B.Long 15 années Il y a

    Salut Mario,
    J’avais déjà écrit ce billet l’année dernière qui était pour les personnes qui veulent intégrer les TIC en salle de classe mais un enseignant débutant passe aussi par ces 5 phases donc je crois qu’il est bon d’être conscient que ces phases existent et qu’on n’est pas seul dans son petit monde. Un cheminement pour en arriver à s’actualiser et développer une pratique réflexive sinon il est facile de tomber en désillusion et rester en mode survie.
    Je t’invite donc à lire ou relire ce billet:
    http://cahm.elg.ca/prof/BrigitteLong(1a)/2007/02/le_changementse_1.html
    Bonne rencontre!

  3. Photo du profil de ProfMalgreTout
    ProfMalgreTout 15 années Il y a

    C’est plate à dire, mais à la question : « Une direction d’école attend quoi d’un(e) enseignant(e) qui débute? », je n’ai qu’une réponse en tête.
    De la gestion de classe.
    Simpliste? Peut-être, mais sur le terrain, c’est ça que ça prend. Après, on peut parler du reste.

  4. Photo du profil de AmandineR
    AmandineR 14 années Il y a

    Bonjour,
    J’habite en France. Je me demandais si nous pouvions être suppléant au Québec comme en France.
    Cette année, je suis suppléante à temps plein dans deux écoles en petite section et en grande section – CP. J’ai ma licence en sciences de l’éducation l’année dernière et je souhaite intégrer le CFP (le centre de formation des professeurs). Mais pour cela, dans ma région, nous devons faire une année voir deux années supplémentaires après la licence: soit des suppléances, soit un master… Est-ce qu’au Québec, nous pouvons être suppléant en ayant juste une licence? Savez-vous à qui nous devons nous adresser?

  5. Photo du profil de Mario Asselin
    Mario Asselin 14 années Il y a

    @ Amandine,
    Les directions de services éducatifs des commissions scolaires (pour les écoles publiques) et chaque direction d’école (pour le privé) est responsable de l’embauche des suppléants. Théoriquement, ils doivent embaucher des gens qualifiés au Québec, mais certaines procédures d’équivalences pourraient vous permettre cette qualification (évaluation comparative d’études effectuées hors du Québec du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec). Il y a aussi la possibilité de vous faire avoir une «tolérance d’engagement» pour du court terme. Ce papier est octroyé par l’une des directions régionales du MELS, mais je crois que vous devez avoir au préalable une entente avec un milieu scolaire qui démontre «qu’après vérification, aucune personne titulaire d’une autorisation légale d’enseigner n’est en mesure d’occuper le poste en question».
    Rien de bien simple, finalement…

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