Les enjeux de la formation et du recrutement à l’ère d’Internet et du livre électronique

Demain matin, je reprends la route pour un aller-retour vers Montréal. En fin d’avant-midi, je participe à l’une des tables rondes (le thème porte le titre de ce billet) d’un événement à la signature pompeuse, «Les assises internationales de l’imprimé et du livre électronique de Montréal». Premier événement du genre au Québec, sur deux jours, il s’agira d’un salon professionnel, si j’ai bien compris, davantage que d’une conférence de haut niveau. La transition dans les secteurs de l’édition et de la presse de l’analogique au numérique, sera au coeur des échanges. Des gens de qualité représentant plusieurs organismes qui sont des acteurs importants de notre domaine s’annoncent présents, alors l’enthousiasme est au rendez-vous.
J’ai l’intention d’écouter beaucoup toute la journée de demain. Bien-sûr, j’ai préparé quelques notes sur mes sujets de prédilections, l’identité numérique, l’utilisation des TIC pour apprendre (*) et le comportement des jeunes au contact des nouveaux moyens de communiquer et de générer du contenu sans intermédiaire, mais on m’a aussi invité pour traiter de la question d’un plan numérique pour le Québec. On se souviendra que tout avait commencé par une lettre adressée au premier ministre identifiant quatre priorités:

  • Permettre à tous les Québécois d’accéder aux réseaux et aux services numériques et éliminer les barrières liées à la sécurité des transactions en ligne.
  • Accroître l’adoption et diversifier les usages d’Internet dans les entreprises, en particulier les PME.
  • Garantir la formation aux usages des technologies de l’information dès le plus jeune âge.
  • Implanter une gouvernance numérique.

Loin de moi l’idée de parler au nom de ceux qui avaient manifesté un appui à la démarche d’il y a quelques mois.

Mais la pensée de relancer le débat me plaît assez. Voyons ce qui m’attend ce mercredi à l’UQAM…

Mise à jour du 2 octobre: L’événement n’a pas rassemblé un grand nombre de participants, mais a été l’occasion de belles rencontres. Un résumé de la première journée est disponible chez Gilles Brunet et au Lien Multimédia (abonnés seulement). Cette dernière source résume mon propos: «Mais pour que les jeunes étudient dans les métiers associés à la technologie, c’est dès l’école primaire qu’il faut leur inculquer cette envie. Or, ce sont les enseignants eux-mêmes qui sont un frein à l’utilisation des TIC, explique Mario Asselin, d’Opossum. « Les enseignants demeurent la principale source de savoir, mais il faut leur faire comprendre que, dorénavant, ils ne sont plus les seuls vecteurs de la connaissance. Ils demeurent en mode de transmission frontale. Une enquête du CEFRIO relevait que 46 % des jeunes interrogés estimaient que peu de professeurs étaient assez compétents pour les accompagner dans les nouvelles technologies. » En fait, les étudiants seraient très conscients de l’importance des algorithmes des moteurs de recherche : « Pour eux, c’est une question d’identité numérique, poursuit Mario Asselin. Les jeunes laissent des traces et les organisent, alors que les adultes veulent les éviter. » Les réseaux sociaux sont très utilisés par les jeunes, mais au lieu d’essayer de comprendre pourquoi, les institutions en bloquent l’accès. Pour Mario Asselin, la question n’est pas de savoir si on va s’en servir oui ou non, mais plutôt quand.»

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