Recommandation professionnelle de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario

J’aime bien le rôle de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario en général. Je trouve que c’est un avantage substantiel que de pouvoir compter sur ce genre d’organisme en éducation. Si j’avais à aller plus loin, je dirais même que ça manque au Québec… mais ce n’est pas le sujet de mon billet.
Je veux plutôt réagir à la parution d’un document d’information de l’Orde qui porte sur l’utilisation des moyens de communication électroniques et des médias sociaux. Un extrait du communiqué:

«Dans le milieu de l’éducation actuel, les moyens de communication électroniques et les médias sociaux offrent et continueront d’offrir des expériences d’enseignement et d’apprentissage motivantes et passionnantes pour les pédagogues et les élèves. Leur utilisation doit être encouragée, déclare le registraire et chef de la direction de l’Ordre, Michael Salvatori, EAO. Nous voulons mettre en garde nos membres à l’égard des risques potentiels que leur utilisation présente, et donner des paramètres pour une utilisation responsable et professionnelle. Brièvement, le message transmis aux enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario est le suivant : « Représentez-vous dans les médias sociaux de la même façon que vous le feriez en personne. »»

Si je n’avais pas consulté le document, j’aurais probablement été porté à dire que l’initiative est intéressante puisqu’elle fait mention des opportunités sans nier l’existence de pièges pour les enseignants. Mais il me semble que le ton du document est tout autre. Aucune mention de la grande motivation des élèves à apprendre au contact de l’informatique et du numérique. Aucune explication sur les liens entre la propension des jeunes à publier de plus en plus facilement du contenu sur Internet et la construction de leur identité numérique dans cette période de leur cheminement où ils cherchent si fort «à être» et à s’affirmer. Plutôt, une longue liste de ce qu’il ne faut pas faire. Si cette liste est assez juste, la question d’accepter ou non d’être «en contact» avec des jeunes par Facebook ou Twitter me paraît être mal traitée…

«Refusez les demandes d’ajout à titre d’«amie» ou d’«ami» si elles proviennent d’élèves et ne faites pas parvenir des demandes d’«amitié» aux  élèves.

On se reprend dans une vidéo aux propos beaucoup mieux équilibrés…

Il faut reconnaître les efforts de l’Ordre à recommander des comportements appropriés à ses 230 000 enseignants; j’aurais aimé un document aux tonalités plus proches du communiqué et de la vidéo. Au moment d’en parler demain à l’émission «Y a pas deux matins pareils» (Radio-Canada Ontario), j’insisterai sur l’importance de prendre le virage en évitant d’avoir le pied sur les freins du début à la fin !

N.B. Par l’entremise du compte Twitter de Jacques Tondreau, on se rappelle l’existence de deux documents complémentaires sur le même sujet (ou à peu près), «Les médias sociaux, des outils aussi utiles que redoutables» (CSQ) et «Cyberconseils à l’intention de la population enseignante» (FCE).

Mise à jour du 16 avril 2011 Le Soleil publie en page A2 deux textes sur le sujet dont un peut être consulté en ligne, «Les médias sociaux posent de nouveaux dilemmes à l’école».

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1 Commentaire
  1. Photo du profil de SylvieBlain
    SylvieBlain 11 années Il y a

    Je suis d’accord avec Mario; le ton du document et celui de la vidéo sont très différents. Pour quelle raison? Il est important de mettre des balises, oui! Mais pas des barrières…

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