La réponse à de multiples besoins et attentes des enseignantes et des enseignants

N.B. Ce billet est issu d’une série de seize qui identifient des raisons de se doter d’un Ordre professionnel des enseignantes et des enseignants au Québec. L’auteur est René Larouche, professeur retraité de l’Université Laval ayant comme principal champ d’intérêt la sociologie des professions. Je lui offre cet espace de mon blogue parce que j’endosse son travail.
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Quels sont les besoins professionnels à combler pour les enseignantes et les enseignants?

« Le projet d’Ordre professionnel nous touche, comme enseignantes et enseignants du Québec, quel que soit notre statut ou notre établissement scolaire, partout au Québec, parce qu’il va répondre à plusieurs de nos besoins :

  • besoin d’être enfin reconnus et traités comme de véritables professionnels de l’enseignement;
  • besoin d’une formation initiale qui réponde davantage à nos attentes;
  • besoin d’avoir des mesures d’appui pour notre insertion professionnelle;
  • besoin d’avoir une formation continue qui soit accessible également pour toute enseignante et tout enseignant;
  • besoin de pouvoir se préparer et de pouvoir acquérir des compétences adéquates pour effectuer les tâches d’enseignement qui peuvent nous être attribuées;
  • besoin d’avoir des mécanismes efficaces, compétents et crédibles pour traiter des situations professionnelles problématiques;
  • besoin de prendre en main et de gérer nous-mêmes notre profession;
  • besoin d’obtenir enfin le titre et le statut d’enseignante ou d’enseignant « agréé » réservé aux véritables professionnels de l’enseignement. »

(Conseil pédagogique interdisciplinaire du Québec, L’intersection, Volume 20, numéro 1, novembre 2001, p.7)

Il y a d’autres types de besoins qui ont été exprimés par les enseignantes et les enseignants. Citons parmi ces besoins exprimés par les enseignantes et les enseignants:

  • « Le besoin d’une identification et d’un statut professionnel véritablement reconnus;
  • le besoin d’une formation initiale consolidée et adaptée à la réalité actuelle;
  • le besoin d’un accompagnement systématique des nouveaux enseignants dans leur insertion professionnelle;
  • le besoin d’une formation continue accessible à toutes et à tous;
  • le besoin d’être compétent dans son enseignement;
  • le besoin d’un traitement adéquat et crédible des questions professionnelles;
  • le besoin des enseignants de prendre en main leur profession;
  • le besoin de faire reconnaître et réserver le titre et le statut d’enseignante ou d’enseignant aux véritables professionnels de l’enseignement. »

(Conseil pédagogique interdisciplinaire du Québec, L’intersection, Volume 20, numéro 5, mai 2000, p.1)

Regardons attentivement pourquoi une demande officielle de création de l’Ordre professionnel des enseignants a été déposée à l’Office des professions à la fin des années 90…

« Un sondage scientifique, effectué par le Groupe Léger et Léger, en 1997, a démontré que plus des trois quarts des enseignantes et des enseignants syndiqués du primaire et du secondaire (76,1 %) étaient favorables à la création de l’Ordre professionnel des enseignantes et des enseignants du Québec.
Les enseignantes et les enseignants ont clairement indiqué ce qu’ils attendaient de leur Ordre professionnel :

  • Les enseignants veulent que toute personne détentrice d’un brevet d’enseignement fassent partie de l’Ordre;
  • Les enseignants veulent que l’Ordre professionnel élabore un code d’éthique et le fasse respecter;
  • Les enseignants veulent que l’Ordre professionnel leur permette enfin d’être reconnus comme des professionnels;
  • Les enseignants veulent que l’Ordre professionnel ait une fonction-conseil auprès du ministère de l’Éducation et un rôle de porte-parole crédible de la profession auprès de la population
  • Les enseignants veulent que l’Ordre professionnel accrédite les organismes et approuve les programmes de formation des enseignants;
  • Les enseignants veulent que l’Ordre professionnel élabore les normes de classement et d’admissibilité des élèves aux différents niveaux et programmes d’enseignement;
  • Les enseignants veulent que l’Ordre professionnel délivre les brevets d’enseignement et que, dans des cas exceptionnels, il puisse les modifier, les suspendre, les annuler ou les rétablir;
  • Les enseignants consultés se sont dits prêts à verser une cotisation moyenne de 93 $ à leur Ordre professionnel, ce qui est environ huit fois moins que la cotisation syndicale obligatoire.

Ce que les enseignants veulent, par la création de leur Ordre professionnel, c’est prendre leur profession en main et non la laisser aux mains des fonctionnaires, des directions, des cadres et des administrateurs scolaires, majoritaires sur l’ensemble des organismes et des mécanismes s’occupant de notre profession. Au Québec, l’Ordre professionnel des enseignants sera comme tous les autres Ordres professionnels, essentiellement formé par les enseignants eux-mêmes. C’est bien ce qu’on appelle « prendre sa profession en main! » (Conseil pédagogique interdisciplinaire du Québec, L’intersection, Volume 20, No-1, novembre 1997, p. 2-3)

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