La semaine de Mme Marois

En cette semaine où notre première ministre fête son 1er anniversaire à la tête du Québec, on ne peut pas dire que ces sept derniers jours ont été de tout repos.

Dimanche
En théorie, la semaine commence bien. En cette soirée de grande écoute à la télé1, le réseau TVA présente une émission réalisée par un proche du parti québécois sensé nous montrer les circonstances tragiques des événements au Métropolis, un an plus tôt. « Des images-chocs, des scènes jamais vues, tournées dans les coulisses mêmes du drame », écrit Nathalie Petrowski dans Trop d’éloges, pas assez d’images, au lendemain de la diffusion. « C’est un film trop gentil, trop partisan, auquel il manque du nerf et de l’intensité », écrit Mme Petrowski.
1 On me fait remarquer que le « documentaire » a été diffusé lundi soir. Disons, qu’il fut le sujet de discussion du début de la semaine…

Lundi
Poursuivant dans l’esprit du « bilan après un an », Paul Journet de La Presse fait le compte des promesses tenues et promesses brisées. Avouant avoir « bousculé des gens », Mme Marois explique avoir « mis de l’avant trop de projets importants en même temps » dans ses premiers mois au pouvoir, ce qui a fait dire à Sébastien Bovet de Radio-Canada que nous avions eu droit à une année cha-cha-cha. « Deux pas en avant, un en arrière et un autre de côté » !

Mardi
Au tour de Gérald Fillion de se prononcer sur l’an 1 du PQ. Il parle « d’une politique du pressage de citron » appliquée par le gouvernement Marois depuis son arrivée au pouvoir. « Force est de constater que le vent ne souffle pas du bon bord pour le Parti québécois », ajoute-t-il.

Mercredi
Dans une entrevue accordée à Pierre Bruneau au réseau TVA, la première ministre casse du sucre sur le dos des commissions scolaires… et de sa ministre qui avait appuyé les CS plus tôt ce printemps. « Parlez-moi pas des taxes scolaires, parce que je suis tellement mécontente de la façon qu’ont travaillé les commissions scolaires. (…) Il y avait une aide temporaire qui leur avait été apportée, et plutôt que de travailler depuis les dernières années pour resserrer les règles de gestion, ils ont envoyé ça sur le dos des citoyens ». On apprendra plus tard samedi que 193 des 200 M$ de coupures aux commissions scolaires en 2013-14 ont été refilés aux contribuables via les hausses de la taxe scolaire…

Jeudi
Dans une entrevue accordée à Daphnée Hacker-B. du Journal Métro Mme Marois s’est sentie confortable de rabrouer publiquement son ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet. Il faut se souvenir que ce dernier a récemment exigé que la Ville de Montréal se trouve un autre site de compostage que celui de Saint-Michel. « Était-ce une erreur de s’immiscer dans ce dossier » Mme Marois ? « Je dois avouer qu’on aurait pu se garder une petite gêne… », aurait-elle répondu !

Vendredi
Dans un article publié à la Une du Devoir, elle fait une « Sarah Pauline » d’elle-même en affirmant : « En Angleterre, ils se tapent sur la gueule et s’envoient des bombes parce que c’est le multiculturalisme et qu’il n’y a plus personne qui se retrouve dans cette société-là. » Elle pourra ajuster sa communication et son interprétation de l’histoire la semaine prochaine puisque Lise Ravary l’aide avec quelques pages d’histoire anglaise…

J’aurais pu ajouter pour ce petit vendredi ses propos qui banalisaient les pertes d’emplois au Québec suite à la publication de Statistiques-Canada (45 400 emplois de moins au Québec depuis janvier 2013 pendant qu’il s’en est créé 145 000 ailleurs au Canada), mais je crois que la semaine a été assez difficile sans devoir en dire davantage…

Samedi
La semaine de notre première ministre se termine avec la saga du déficit zéro et cette possible coupure de salaire des profs de cégep. Ce samedi, Michel Hébert (Chef de bureau à l’Assemblée nationale pour le Journal de Montréal et le Journal de Québec) trouve que « Ça va bien… mal » ! De fait, d’autres remontrances à ses ministres au menu…

« Au grand dam de M. Marceau, et sans doute de son collègue du Trésor, Stéphane Bédard, Pauline Marois les a contredits tous les deux en quelques mots seulement. Se livrant cette semaine à des confidences télévisées, la première ministre a admis que si les revenus n’étaient pas au rendez-vous, l’équilibre budgétaire pourrait attendre. Ce ne sont pas les centrales syndicales qui protesteront… Pourtant, MM. Marceau et Bédard martèlent le contraire depuis des mois. »

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