Être en vacances

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».

On y pense longtemps avant qu’elles arrivent. On les planifie, on les organise, on anticipe d’avance tout le plaisir que nous procurera cette période où on sortira de notre routine habituelle. On prendra du bon temps dans des activités relaxantes qui génèrent zéro stress. Et puis un beau matin de juillet, on y est… enfin, en vacances! Reste maintenant à en profiter pleinement…

Il y a des signes qui ne mentent pas : plus j’ai du temps de libre, plus je me sens en vacances!

Tout ce temps passé à imaginer ce que je ferai une fois libéré des contraintes que m’imposent mon travail et le contexte de ma vie professionnelle n’existe plus. Je suis en plein dedans. La belle vie, en théorie.

Mais un nouveau stress apparaît : je ne réussis pas à avoir l’esprit vraiment libre.

J’ai tellement pris soin de remplir mes vacances avec des tâches que je repoussais que maintenant, je suis face à mes obligations. Mon travail me servait d’excuse pour ne pas m’occuper des travaux à faire autour de la maison et je manque d’imagination pour les repousser. Sans compter les enfants ou mon entourage qui me rappellent ces fois où j’ai dit « quand je serai en vacances, ça me fera plaisir d’y aller avec toi ». Voici venu le temps de remplir mes nombreuses promesses… Je stresse!

Heureusement, il y a les voyages. Quand je ne suis pas chez nous, c’est plus facile de trouver du temps libre. À condition de ne pas avoir programmé un itinéraire trop serré qui impose plus de contraintes que le boulot. Si mes vacances mettent entre parenthèses mon travail, et que mon voyage me donne davantage d’échéances et de comptes à rendre que le bureau, je ne suis pas plus avancé.

Je me souviens de certaines vacances réussies où je ne me posais aucune question, où autour de moi, chacun vivait et laissait vivre… C’était l’improvisation la plus totale. On n’avait planifié que le lieu où on allait loger et la durée du séjour. Le reste se décidait au déjeuner et la plupart du temps, on décidait de ne rien décider. J’avais dans mes bagages quelques livres. J’avais fait les bons choix; dès que j’ouvrais le bouquin, j’étais plongé dans une aventure formidable qui occupait toutes mes pensées. Le bonheur…

Dans le fond, les vacances ce n’est pas tant le temps que j’ai de libre que d’occuper mon temps différemment, dans des activités qui me changent complètement les idées.

Je n’ai pas besoin que ça dure très longtemps, mais il faut que ce soit dépaysant.

Ce matin, si vous débutez vos vacances, je vous souhaite du hors de l’ordinaire. Du temps en famille ou entre amis, dans des contextes où chacun peut aimer la vie et le plaisir d’être ensemble, tout simplement.

Être en vacances, il faut que ce soit facile.

C’est le premier jour d’une nouvelle vie qui débute, rempli d’espoir de redécouvrir chez soi et chez les autres ce qui nous rend vivant.

Aller très vite ou très lentement, c’est selon l’envie du moment.

Mais la plupart du temps, on est en vacances quand on retrouve les plaisirs de notre enfance. Moins d’obligations et plus de découvertes. De la bonne bouffe et des jeux. Du rire et de l’inusité.

De belles et bonnes vacances à chacun de vous…

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