Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».
L’édition 2014 des perspectives démographiques des municipalités régionales de comté (MRC) du Québec pour la période 2011-2036 vient d’être publiée par l’Institut de la statistique du Québec. Elle contient des chiffres qui parlent fort !
La Ville de Québec comptera en 2036, 638 427 de population (560 659, en 2011), Lévis 159 734 (140 137 en 2011).
Il est prévu que sur la période de 2011 à 2036, la région de la Capitale-Nationale verra sa population croître de 113 000 personnes – 16 % (quatre régions seront en décroissance et Laval/Laurentide/Lanaudière est en tête de liste des régions où la population augmentera le plus). Trois des MRC de la région de la Capitale-Nationale seront en forte croissance : la Jacques-Cartier (43 %), la Côte-de-Beaupré (30 %) et Portneuf (25 %). Pour ce qui est de la région Chaudière-Appalaches, on prévoie une croissance de 9 %.
On s’en doute bien, comme partout en province, la population de 20 à 64 ans à Québec diminuera de 10 % sur cette période de 25 ans, celle entre 0 et 19 ans demeurant assez stable. Québec continuera de vieillir…
Ces projections démontrent que sur certains enjeux, il faudra redoubler d’ardeur pour s’adapter et mieux s’affirmer. Les secteurs du transport, de la santé et de l’économie me paraissent particulièrement touchés par ces statistiques.
On ne se trompe pas, donc, en s’occupant de manière prioritaire en ce moment des problèmes de congestion sur les routes, de ceux qui touchent les régimes de retraites et de l’importance d’attribuer le plus de ressources possible aux soins par rapport à celles que le personnel non-soignant accaparent. Je me souviens qu’à l’occasion de la dernière campagne électorale, le parallèle avec la Suède avait bien démontré l’ampleur du travail à faire : pour une population de 9,4 millions d’habitants, il y a 36 460 de personnel non soignant en Suède alors qu’au Québec il y en a 100 389 (pour 8 millions d’habitants) (source).
Je me dis que la présente « réforme Barrette » a au moins le mérite de cibler le bon endroit, les agences de santé. Si la région de Québec est particulièrement interpellée, tout le Québec est concerné.
Ces prévisions de variation des populations mettent également beaucoup de pression sur le domaine de l’éducation. Tout dépendant la manière dont on formera l’actuelle génération des 0-19 ans d’aujourd’hui, on sera mieux – ou pas – disposé à relever les défis économiques de demain. On devra composer avec dix pour-cent de moins de travailleurs potentiels, il me semble que la lutte au décrochage est le seul moyen de compenser.
Ajout : Petit portrait historique et démographique de la Ville de Québec réalisé par l’entreprise 04h11.
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