L’approche de la FAE en négo est-elle la bonne ?

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».

Une entente de principe vient d’intervenir entre les 65 000 enseignants membres de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) et le gouvernement aux tables sectorielles de négociation. Aux quatre coins du Québec, les enseignants membres d’un syndicat affilié CSQ (membre du front commun syndical) devront approuver l’entente avant qu’elle puisse être considérée officielle, mais ça augure bien. Maintenant isolés et parmi les seuls à ne pas disposer d’une entente, les enseignants membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) doivent se demander si leur approche est celle qui s’impose……

Le retrait au début de novembre de la table sectorielle, les trois jours de grève de la semaine dernière et l’attitude « rentre-dedans » de la FAE pèsent peut-être plus lourd qu’on pense dans le fait que cette négociation semble traîner en longueur par rapport aux autres.

Alain Dubuc employait ce matin le mot « délire » pour parler d’une récente attaque d’un dirigeant syndical contre le ministre de l’Éducation et le Conseil du patronat : « Le ministre vient rencontrer les gens d’affaires pour leur dire : « On va vous faciliter la job, on va s’arranger pour que les jeunes quittent l’école encore plus vite pour aller travailler au lieu de leur donner de la formation qualifiante. On leur donne de petits jobs rapides où ils n’auront pas vraiment eu une formation complète, un réel métier, où ils n’auront pas eu la formation pour se débrouiller dans la vie. Au lieu de cela, ils vont avoir des jobs au rabais où il va falloir souvent qu’ils changent de travail. » » – Alain Marois, vice-président à la vie politique FAE

À force d’exagérer, le message ne passe plus.

J’estime que la population entretient un préjugé favorable envers les enseignants. Dans le contexte de cette négociation 2015, les enseignants peuvent tirer partie des mauvaises décisions du gouvernement et de certaines commissions scolaires de couper dans l’aide aux enfants en difficultés parce que la population s’est majoritairement positionné contre ces coupures.

Pourquoi risquer ce capital de sympathies par des interventions inutiles à l’emporte pièce et de stériles confrontations ?

Maintenant que le deux-tiers des enseignants du Québec se sont entendus avec le gouvernement, il sera très difficile pour la FAE d’obtenir ce qu’ils souhaitent.

J’ai déjà écrit en octobre que je doutais d’une certaine logique privilégiée parfois en éducation et l’issus de ces négociations nous permettra de faire le point.

En attendant, les enseignants membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) devront rapidement prendre connaissance de l’entente intervenue et passer leur message à leurs dirigeants.

Les six jours de grève des enseignants FAE leur ont déjà fait perdre 2,5% de salaires qu’ils ne risquent pas de retrouver rapidement après le règlement final, quel qu’il soit.

Dans plusieurs des 800 établissements scolaires où l’affiliation des syndiqués est la FAE, il y a eu huit jours de grève jusqu’à maintenant (le personnel non enseignant en a tenu trois, qui s’additionnent à ceux des enseignants). Autant de journées d’écoles en moins pour les élèves, ce qui a pu exaspérer des parents…

La pression est maintenant sur la FAE.

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