La partie de l’économie

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».

J’ai beaucoup aimé suivre l’actualité des derniers jours sur le front politique. La nature ayant horreur du vide, même si le gouvernement était « en vacances », d’autres se sont chargés d’animer les conversations. Des politiciens reconnus d’allégeance libérale sont quelques-uns à penser que la prédiction de Raymond Bachand à l’occasion de la dernière course à la chefferie serait en train de se réaliser : le tapis de l’économie glisse sous les pieds de Phillipe Couillard !

On se souvient de cette déclaration de Raymond Bachand qui voulait se positionner comme étant LE candidat de l’économie à l’occasion de la dernière course à la chefferie: « Si ce n’est pas moi le chef du Parti libéral, qui occupera le champ de l’économie ? » (source).

L’ex-ministre Nathalie Normandeau a ouvert la session parlementaire 2016 avant tout le monde, il faut bien se le dire. Par sa déclaration du 4 janvier à l’effet que « Le PLQ n’est plus le parti de l’économie », elle a beaucoup contribué à centrer les débats de ce début d’année politique sur le thème de l’économie.

Le chroniqueur de La Presse+ Alain Dubuc qui a écrit hier sur « les illogismes de M. Couillard » a lui aussi sévèrement critiqué sa vision du développement économique en se servant de l’angle de la gestion du dossier des hydrocarbures de l’île d’Anticosti… « Je ne veux pas dire qu’il est, en soi, irrationnel de s’opposer à l’éventuelle production de pétrole sur cette île du golfe du Saint-Laurent. Mais la façon dont M. Couillard l’a fait échappe aux règles de la logique auxquelles il nous a habitués ».

On comprendra donc que les deux principales oppositions à Québec vont vouloir saisir la perche tendue par des alliés traditionnels du Parti libéral pour s’imposer comme de bien meilleurs porteurs que Philippe Couillard du ballon économique.

Reste à Pierre Karl Péladeau de faire mentir Raymond Bachand qui avait répondu à la question « si ce n’est pas moi le chef du Parti libéral, qui occupera le champ de l’économie ? »

« C’est la CAQ ! », avait-il affirmé.

La partie économique se jouera en première période par le remaniement ministériel, dont j’ai déjà parlé, avant Noël. Il tarde un peu à venir, mais il arrivera sans aucun doute.

Viendront ensuite la présentation du budget et les débats qui l’entoureront.

L’issue du match pourrait se décider sur deux autres enjeux en fin de compte. Le numérique et la création d’emplois.

C’est d’ailleurs sur ces deux flancs que l’opposition devrait tabler pour marquer des points puisque le gouvernement montre des signes évidents de faiblesse étant incapable de remplir ses promesses.

La partie de l’économie n’est pas jouée. Mais il demeure surprenant que celui dont c’est supposé être la force ne parvienne aucunement à s’imposer d’autant qu’il possède les leviers pour agir.

On a beaucoup entendu que pour battre les libéraux, la CAQ et le PQ devront parler d’une seule voix.

Un bon premier pas serait au moins de s’entendre sur l’importance d’offrir une critique constructive du gouvernement dans le dossier économique et de proposer des solutions concrètes.

François Legault et son équipe économique l’ont bien fait dans un passé récent et Pierre Karl Péladeau était reconnu pour en être capable avant d’entrer en politique.

Toute la pression est maintenant sur Philippe Couillard…

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