Le fléau de la partisanerie

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».

Chronique d’un «spin doctor» fatigué que de bonnes idées soient inutilement torpillées par des excès de partisanerie.

Il arrive que la proposition d’une formation politique fasse l’objet d’un consensus ou encore mieux à l’Assemblée nationale, qu’elle fasse l’unanimité.

Pour construire cet état de grâce, il faut souvent critiquer de manière constructive et débattre à partir de certains points de vue divergents. Pas de problème.

Mais quand on est arrivé à destination et qu’on s’entend… pourquoi faudrait-il s’acharner à essayer de marquer des points politiques qui peuvent faire du bruit, mais qui dénaturent souvent la force du signal dont on aurait besoin ?

Le cheminement du projet – devenu Loi au Québec – sur l’aide à mourir est un bon exemple de démarche où des débats sérieux ont pu profiter d’un traitement moins partisan pour cheminer jusqu’à bon port. Un rapport unanime d’une commission parlementaire itinérante a pavé la voie pour qu’on ne dérape pas sur un enjeux aussi crucial.

Bravo !

Le secteur de l’éducation et de la lutte contre le décrochage scolaire offre ce matin l’exemple d’une joute politique où des excès de partisanerie peuvent contribuer à nous éloigner d’un possible consensus, puisque les partis s’entendent pratiquement sur une proposition.

Le cas de la maternelle pour tous les enfants de quatre ans devra être traité avec beaucoup de prudence, il me semble. C’est un sujet trop important pour que la division s’installe.

Dans la foulée, on a assisté à une joute partisane inusitée ce matin à l’Assemblée nationale alors que l’opposition péquiste a sortie l’artillerie lourde parlementaire contre une proposition de la CAQ : point de presse, question en Chambre, motion sans préavis et entrevues médias (sans compter les interventions à l’occasion de la motion du mercredi)… ce trousseau de moyens portant sur à peu près le même sujet.

À noter cette réaction du journaliste Alain Laforest de TVA…

La Coalition avenir Québec pourra se dire au moins qu’elle a réussi à ce que l’éducation soit au centre des préoccupations à l’Assemblée nationale aujourd’hui.

Faut-il aller jusqu’à ce point pour tenter de marquer des points politiques ?

Je regardais ce matin la réaction de l’attaché de presse du chef de l’opposition officielle réagissant à la bonne nouvelle concernant le Centre de désintoxication Mélaric qui est littéralement sauvé.

Même malaise…

La CAQ et Québec solidaire ne sont pas exempts d’exemples où on voit mal pourquoi on n’enterre pas la hache de guerre quand on s’entend sur le principe.

On peut débattre, certes, mais pas au détriment d’une saine recherche de solutions constructives.

Je suis moi-même partisan sur ce blogue et il m’arrive bien entendu d’en faire la preuve [de partisanerie mal placée].

Je me questionne simplement dans ce billet si on ne traverse pas la ligne inutilement aujourd’hui quand on utilise de bonnes propositions en éducation (saluées par certains chroniqueur ou éditorialiste pas reconnus pour la donner facile à la CAQ) pour tenter de marquer des points faciles ?

De la façon dont c’est parti aujourd’hui, je doute que les enfants, les enseignants, les parents et les administrateurs scolaires soient bien servis par la politique telle qu’elle est pratiquée.

Me semble. Genre.

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