S.O.S. garçons

Le Journal La Presse publie en fin de semaine un dossier qui se nomme « S.O.S. garçons ». En édition « cyberpresse« , on peut lire « Garçons en déroute« , paru samedi et « Élever les hommes de demain » qui paraît aujourd’hui. Les textes sont de la plume de Nathalie Collard, du bureau de New-York.
« …les garçons, en vieillissant, ressemblent aux hommes qui les entourent. »
Alors, la vrai question est peut-être : Qui sont les hommes qui entourent les jeunes garçons aujourd’hui ? De quelles façons inspirent-ils les jeunes hommes en devenir ? Sont-ils des modèles qui élèvent le « genre » ?
Une chose est sûre, c’est qu’il devient important de comprendre qu’un peu de positif ferait du bien dans la perspective qui est donnée à l’espoir de réussite des garçons… Je vois bien certains faits (décrochage, toxicomanie, suicide et mal d’être), mais à force de se convaincre de la pauvreté du modèle masculin d’aujourd’hui, on fini par désespérer.
J’aime à penser que la solution passe par « convaincre chaque papa » de l’importance de garder contact avec ses garçons (et ses filles, bien entendu). Qu’est ce garder le contact ?
 C’est développer la conviction qu’il peut (le papa) faire une différence dans « l’estime de soi » que son garçon développe. C’est agir au quotidien en se demandant « est-ce que mon garçon est fier de moi en tant qu’homme, en tant que modèle d’homme ? Est-ce que MOI, je suis fier de ce que je suis ? »
 C’est garder à vue la confiance en soi que se porte un garçon pour lui-même. On peut être dur (ferme) avec un enfant (surtout aux fins du respect des limites qu’on installe), mais on doit veiller à ne jamais l’humillier. Faire attention aux remarques qui finissent par faire croire que dans les yeux de papa, dans la bouche de papa, il y a du mépris et du dégoût pour ce que « je suis en train de devenir ». Élever un enfant, c’est le conduire vers le haut… l’amener à se dépasser.
 C’est conserver en mémoire que quoi qu’il arrive, un garçon voit son père grand, fort et beau. Oui, oui ! J’insiste; quand un jeune garçon réalise que la seule façon d’impressionner sa mère sera de ressembler à son père parce que c’est lui L’AMOUR de maman, il se met à croire dans ses capacités de grandir « à la hauteur » de son papa (Oedipe). Quel drame de s’apercevoir que c’est trop facile à dépasser ou que c’est pas atteignable ! À choisir, j’aime mieux que ce soit difficile à réaliser, mais l’espoir d’y arriver requiert un travail de tous les jours pour le papa. Mettre la barre haute, mais la maintenir accessible… Combien de fois ai-je entendu des jeunes garçons me dire comment ils travaillaient forts pour exister dans les yeux de leur papa…
Oedipe.jpg
Chez le garçon, comme chez la fille le premier objet d’amour, c’est la mère… Image de :Philippe Geluk, Casterman
 C’est prendre soins de soi en tant homme. Comme amoureux, père, conjoint, pourvoyeur de soins et travailleur, se maintenir en forme et en équilibre. Parler de ses difficultés, restera une tâche difficile tout comme nommer ses réussites. Les deux côtés de la médaille sont importants pour un jeune garçon en quête de modèle. Garder le contact, c’est accepter que le courant passe, en plus ou moins grande quantité, mais qu’il passe toujours !
Je n’ai pas de leçon à donner. Je n’ai pas bénéficié d’un modèle de père « portant vers le haut ». Je cherche à « renverser la tendance » en ce qui a trait aux trois garçons que j’aime à voir grandir sous « ma gouverne » ! Je suis seulement préoccupé par la question. J’aimerais bien apporter une contribution aussi, par ma pratique professionnelle. Je sais qu’il y a une certaine urgence d’agir au sein de notre société. Je me considère privilégié de pouvoir me ramasser et m’exprimer sur cette question par ce carnet…

4 Commentaires
  1. Photo du profil de BrigitteRenaud
    BrigitteRenaud 19 années Il y a

    Merci pour ce beau texte,il est de bon conseil. Je suis d’accord avec vous sur le fait de commencer le «travail» dans la famille. Mais quel bonheur de voir qu’il se continue à l’école. Merci!

  2. Photo du profil de Alain
    Alain 19 années Il y a

    Je découvre votre blog !
    vu les références, je vous suppose canadien.
    Je dirai surtout que conduire un enfant, c’est le conduire vers lui-même, vers son moi profond, sa personnalité propre, c’est un certain « vers le haut » comme vous dites, mais je me méfie des pièges de l’idéalisation et de l’image paternelle idéalisée, inaccessible….
    Cela dit je suis globalement en accord avec vos propos…

  3. Sebastien Tremblay 19 années Il y a

    Les solutions aux problèmes des garçons se trouvent dans les structures même de notre socièté…qui sont maintenant anti-mâles…
    Autant les femmes profitent de l’équité salariale et des quotas à l’emploi et de la quasi-garde automatique des enfants après une séparation….
    autant l’homme n’a RIEN de ce côté….
    Oui pour l’égalité…..mais pas pour une vengeance des femmes par des structures disciminatoires…
    Bonne journée…..

  4. Anonyme 19 années Il y a

    A cause des garçons ?

    Mario nous offre ce long billet sur un sujet rarement évoqué : « Qui sont les hommes qui entourent les jeunes garçons aujourd’hui ? De quelles façons inspirent-ils les jeunes hommes en devenir ? Sont-ils des modèles qui élèvent le « genre » ? »

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