Festival d’été de Québec 2010: le temps d’un bilan

Je me suis offert un réel plaisir tout au long de ces journées où j’ai blogué le Festival d’été de Québec 2010, le 43e de son histoire. Tout comme la direction du FEQ l’a fait aujourd’hui, je veux dresser un bilan de mon expérience du festival, histoire d’en garder la trace sur ce carnet Web, lieu où j’objective mes apprentissages et partage mes trouvailles.

Onze belles soirées de musique
Le Festival d’été de Québec, on s’y intéresse avant tout pour la musique. Et cette année, la programmation était à la hauteur. Je ne reviendrai pas sur ce que j’ai blogué… je me suis présenté à ces concerts parce que je pensais y passer une belle soirée. À une exception près, mes souhaits ont été exaucés. Souvent, j’ai dû faire des choix douloureux, ce qui m’indique que la Direction de la programmation au FEQ a fait tout un travail. Je considère donc comme des rendez-vous manqués (je n’ai pu participer faute d’être allé ailleurs) les concerts du John Butler Trio, de Thievery Corporation, de Rafael Zaldivar et de Bernard Adamus. La barre est haute pour l’édition 2011 du Festival…

Québec, dans ce qu’elle offre de plus rassembleur
Les succès de foule du FEQ ont beaucoup fait jaser et il faut admettre que la grande notoriété du festival s’est construite avec ces soirs où la circulation autour des Plaines devient impossible. Participer à un événement où s’entassent des dizaines de milliers de personnes devient une expérience unique et au Festival d’été, c’est devenu la norme autour de la scène Bell. Deux suggestions (et je ne suis pas le premier à y penser) me paraissent intéressantes à regarder pour devenir encore plus rassembleur:

  • Prévoir des laissez-passer à moindre prix pour tous les spectacles qui ne sont pas sur les Plaines.
  • Améliorer le contenu francophone dans les scènes à plus petits gabarits. Je verrais d’un très bon oeil la multiplication des salles du genre de l’Impérial ou du Pub St-Alaexandre où on peut voir d’excellents concerts dans une ambiance tout aussi festive.

La température de cette année aidant, la ville était accueillante et on l’a sentie vibrer très fort dans les onze derniers jours!

Quelques mentions
En rafale, des incontournables:

  • La photo du site des Plaines le soir où les Black Eyed Peas ont emprunté les clés de la Ville. Elle est de Renaud Philippe.
  • Ma rencontre avec Jill Barber.
  • Le chèque de 3 000 $ qui sera remis par le jury des 22e Prix Miroir aux membres du groupe Black Eyed Peas (source: le communiqué). De fait, ce qui serait incontournable, ce serait de voir leur tête au moment de recevoir ledit chèque…
  • Les photos de Bernard Bastien prises à l’occasion du concert de Rammstein.
  • Au partenariat ZAP Québec – FEQ qui a permis à bon nombre de festivaliers de se brancher à Internet gratuitement. Pendant la durée du festival, les ZAP des scènes ont enregistré près de 3 500 connexions distinctes, en plus de permettre à plusieurs centaines d’internautes de se créer de nouveaux comptes usager (plus de 800). Partager son festival avait la cote! (sources : à venir… j’ai eu les chiffres directement du directeur général puisque je suis le porte-parole de ZAP)
  • Aux «blogueurs officiels»? Bien-sûr… il faut être bon joueur!

Un gros défi à relever
Dans cet article d’Isabelle Porter au Devoir, Daniel Gélinas affirme que «la prochaine phase d’expansion passera par le Web».

«U2 a fait une première expérience de show live sur YouTube cette année. Environ 3,2 millions de personnes l’ont regardé en direct et c’est monté jusqu’à 12 ou 13 millions après. On espère que c’est ce que les artistes vont nous demander.»

Les gens du FEQ devront comprendre que pour réussir cette prochaine phase, la communication devra passer du «one to many» à «many to many», ce qui implique un changement de culture. La plupart des initiatives Web sont financées par le commanditaire Bell qui me semble avoir la main mise sur toutes les décisions qui touche ce secteur. Ce que Bell veut, le FEQ le veut… Ce ne sera pas facile de réussir une vraie progression avec comme principaux critères «faire plaisir à un de ses commanditaires» et «attendre que les artistes demandent à être diffusés sur YouTube». Relever le défi du Web au bénéfice d’une organisation culturelle, c’est comprendre des concepts comme la Longue Traîne et le direct to fan puis se doter d’un plan stratégique efficace qui tient compte de ses véritables besoins et du fonctionnement d’un Internet devenu plus participatif que jamais. Être à la direction du FEQ, je ne voudrais pas avoir Bell comme boulet aux pieds, dans ces circonstances!

Mise à jour du lendemain: Intéressant point de vue «from Toronto»: Ten Reasons Festival D’Ete Is Canada’s Coolest, Best Music Festival!

Tags:
1 Commentaire
  1. Photo du profil de MichelMonette
    MichelMonette 12 années Il y a

    C’est tout de même ironique d’avoir pu entendre des spectacles des Francofolies de Larochelle via le Web et de pouvoir revoir de nombreuses pièces sur la francofolies TV http://francofolies.tv alors que je demeure à deux pas du Festival de Québec absent du Web en ce qui concerne la diffusion des spectacles. Daniel Gélinas voit juste.

Laisser une réponse

Contactez-moi

Je tenterai de vous répondre le plus rapidement possible...

En cours d’envoi

Si les propos, opinions et prises de position de ce site peuvent coïncider avec ce que privilégie le parti pour lequel je milite, je certifie en être le seul éditeur. - ©2022 Thème KLEO

Vous connecter avec vos identifiants

ou    

Vous avez oublié vos informations ?

Create Account

Aller à la barre d’outils