Cette semaine les douze collègues de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes (CSESJ) ont remis leur rapport final qui contient 56 recommandations et surtout, comporte un juste équilibre « entre la sobriété numérique chez les jeunes et l’utilisation saine des écrans ». On pourra consulter en ligne le rapport via ce lien et je suggère ces deux réactions qui me paraissent bien représenter l’accueil général : d’abord cette entrevue d’Alec Castonguay avec Emmanuelle Parent (d.g. du Centre pour l’intelligence émotionnelle en ligne – Le CIEL) et ensuite ce regard d’Hélène Buzetti et de Jonathan Valois à Midi Info (Ici Radio-Canada). Je souligne également la publication de ce billet chez Bruno Guglielminetti.
En gros, je crois que mes collègues députés ont bien saisi l’occasion qui se présentait avec la parution de ce rapport final de mieux éduquer au numérique et l’avenir nous le dira, mais les conditions sont maintenant réunis pour que la citoyenneté numérique prenne réellement sa place en éducation. Récemment, l’entretien entre Denis Martel et Martine Rioux à la tribune des Engagés publics avait souhaité qu’on ne démonise pas le numérique avec l’annonce du rapport intérimaire où il était abondamment question de l’interdiction des appareils mobiles individuels en classe. Je crois fermement qu’on a réussi à dépasser ce stade avec les présentes recommandations.

Une démarche conciliant prévention, sensibilisation et éducation
Sur ce thème, je crois qu’il convient de citer mes collègues : « Les recommandations ont pour but de préserver un équilibre entre l’utilisation des écrans et le bien-être des jeunes ». Je prends pour référence la recommandation #23 au sujet du développement de la compétence numérique qui implique nécessairement un soutien accru du développement professionnel de tout le personnel scolaire!
Recommandation 23
Rapport final du CSESJ
« La Commission recommande que le gouvernement du Québec harmonise et mette à jour le
Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ), le Cadre de référence de la compétence
numérique et la Politique d’évaluation des apprentissages afin d’établir un cadre cohérent pour
l’utilisation du numérique à l’école et afin de tracer clairement la voie à suivre pour tous les
intervenants du milieu scolaire. De plus, la Commission recommande d’évaluer l’opportunité
d’instaurer la compétence numérique comme contenu obligatoire, en attendant son intégration
complète dans les programmes du PFEQ appropriés. »
En début de parcours, j’ai saisi l’occasion de m’exprimer et quand j’ai écrit qu’il fallait « s’occuper mieux des écrans dans nos écoles », c’est à ce genre de mesure que j’avais en tête! Je reviens au Rapport et je pourrais difficilement mieux formuler ce qui est écrit, en lien avec cette recommandation : « Pour nous, la littératie numérique est une compétence importante à développer. Les technologies sont là pour rester, et l’école a la responsabilité de former des citoyens et citoyennes à l’aise avec le numérique tout en étant conscients des enjeux qui leur sont associés ».
Dans la foulée de cette lettre ouverte de Marie Collin, PDG de Télé-Québec, « réaffirmons notre engagement envers les jeunes, les familles et le monde de l’enseignement. »
J’aime cette capsule promotionnelle diffusée par l’Assemblée nationale en lien avec la parution du rapport. Chaque intervention de mes collègues a le mérite de viser juste et témoigne bien de l’expérience de chacun pendant cette dernière année!
Je félicite sincèrement Amélie, Enrico, Alexandre, Pascal, Audrey, Madwa-Nika, Yannick, Marie-Belle, Elisabeth, Stéphane, François et Suzanne pour les nombreuses heures investies au bénéfice du futur de notre société.
