Plus je me familiarise avec le développement de l’Intelligence artificielle, plus je découvre des exemples constructifs d’utilisation de ces nouvelles possibilités. Je ne suis pas naïf et je comprends facilement que certaines personnes soient plus sceptiques; néanmoins, je documente davantage certains aspects que d’autres. Pour le moment, je ne suis pas tellement attiré par le « coté obscur de la force » et je préfère mettre en exergue ce qui m’apparaît plus positif même si je conçois qu’on puisse se laisser gagner par une certaine méfiance quand on constate de « la triche » (j’attire l’attention vers cette offre des Fonds de recherche du Québec, en particulier) ou certaines pertes de valeur manifeste dans des utilisations dévalorisantes du potentiel extraordinaire que représente l’intelligence artificielle.

Déjà ma fonction d’adjoint parlementaire en enseignement supérieur fait en sorte que je m’intéresse de très près à tout ce qui touche ce domaine, c’est évident. Par exemple, rapidement la façon dont les organisations ont abordé l’automatisation et l’analyse de données m’a captivé et en ce sens, l’annonce de la création de l’Instance de concertation nationale sur l’intelligence artificielle (IA) en enseignement supérieur m’a permis de mieux comprendre les problématiques en cause et la nécessité de se réseauter pour bien mobiliser la communauté autour des enjeux pédagogiques et éthiques liés au développement de l’IA. Ce qui s’en vient dans les prochaines semaines de ce côté apportera un éclairage pertinent et plus concret, j’en suis convaincu!

En attendant, au-delà de la veille stratégique que j’exerce sur le domaine, deux exemples d’utilisation de l’IA m’interpelle et je souhaite en garder la trace ici.

Le premier item concerne le fait qu’une de mes petites-filles évolue au soccer dans une ligue de développement et les entraîneurs ont utilisé une plateforme de génération musicale basée sur l’intelligence artificielle qui leur a permis de créer une chanson très originale à partir de quelques caractéristiques sur le talent de chacune des jeunes athlètes qu’ils ont mis en mots. Le résultat est réellement impressionnant, même si plein de questions surgissent en moi.

Je ne sais pas trop si le grand-papa que je suis exagère la portée de la pièce musicale, mais les enfants (j’ai vérifié) semblent avoir beaucoup apprécié « l’oeuvre » réalisée en quelques minutes seulement, même si les entraîneurs ne disposaient pas de compétences particulières dans le domaine musical ou artistique. Le fait que chaque joueuse (âgée autour de 10 ans) se sente interpellée par une ou deux phrases personnalisées dans la chanson reste hyper motivant, il me semble. Et pour avoir déjà assister à une prestation de l’équipe, je peux témoigner que les coach ont visé juste dans le choix des qualités attribuées à chacune! Voilà un exemple éloquent d’utilisation du potentiel de l’IA qui me parait prometteur.

Le deuxième item qui retient mon attention est lié à l’éducation. Je travaille à faire mieux connaitre cette innovation et de semaines en semaines, je suis très impressionné des avancés qui surviennent. Il s’agit de Emilia, « un outil de correction révolutionnaire intégrant l’IA qui va transformer l’enseignement et l’apprentissage du français ». Cette vidéo qui témoigne des expérimentations du Centre de services scolaire de l’Énergie en explique le concept et déjà, un revue de presse assez substantielle dresse un portrait révélateur du dispositif développé par le Collège Sainte-Anne de Lachine. Cet article en est un bon exemple et il faut insister je crois, sur le fait que ce soit « l’être humain qui a le dernier mot sur les fautes » comme l’explique Stéphane Côté, avec qui je suis régulièrement en contact.

Je suis de ceux qui entretiennent un bel optimiste sur les possibilités de ce genre de dispositif!

Je regarde attentivement en terminant, tout le travail qui se fait du côté de Yoshua Bengio et de LoiZéro «qui aura pour mandat de développer l’IA de façon éthique et sécuritaire» et je me dis que c’est important que le développement de l’IA (en particulier de l’IA générative) se fasse de manière encore plus ouverte et transparente. J’aurai l’occasion d’y revenir parce que beaucoup de boulot reste à venir sur ce sujet…

Sans doute que la mise à jour du cadre de référence de la compétence numérique par le Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ) dans le contexte du dépôt du rapport final de la CSESJ (et de la recommandation 23 du rapport) nous aidera à baliser ce travail et à en suivre l’évolution. Comme l’indique cet article, il «est réjouissant de voir le Québec prendre des mesures fortes pour encadrer l’usage du numérique à l’école», mais nous avons la chance de faire de «l’éducation numérique un pilier national», il faut la saisir. La contribution du RÉCIT national des gestionnaires scolaires me parait essentiel, en ce sens.

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