Le chemin de croix des jeunes enseignants du Québec

Par courriel, on m’a demandé de réagir à ce billet ce matin, «On est mieux en France !». Le sujet est en lien avec ce fameux billet du prof maudit qui avait engendré une belle discussion chez André Chartrand. À partir d’un topo de l’émission Enjeux de Radio-Canada, une prof en ZEP (Zone d’Éducation Prioritaire) s’interroge sur ce micmac des repêchages annuels dans les C.S.

Il y est question des «assemblées de placement», du «bumping», de bingo, de loterie et même, on parle de «ventes d’esclaves». En fait, c’est l’attribution des tâches en éducation qui est le sujet principal, mais l’accès à la profession des jeunes profs constitue la trame de fond du sujet. Je ne répéterai pas ce que j’ai écrit dans le commentaire au billet de la prof en ZEP, mais je souhaite quand même conserver le dernier paragraphe:

«J’aurais dû écrire un résumé de ma position dès le départ de ce long commentaire. N’essayez pas de comprendre; c’est la pire façon d’apprécier notre système d’éducation. C’est le pire angle d’approche d’un système qui, malgré ce cauchemar, donne de bons résultats. Imaginez si ces embrouilles n’existaient pas…

J’invite les internautes de passage ici à aller poursuivre la discussion chez nos cousins

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5 Commentaires
  1. Photo du profil de Pascale-la-pionniere
    Pascale-la-pionniere 15 années Il y a

    C’est fou ce que je peux faire comme km en deux clics 😉
    Je vais donc retourner en France, chez la collègue, non sans vous remercier, encore une fois, de votre intervention.
    Cela dit, pendant que j’y suis, à part cette façon assez curieuse (voire lamentable) dont sont recrutés les profs remplaçants, comment cela se passe t-il pour le recrutement des titulaires ? Est-ce un concours comme chez nous ? Par spécialités ? Etes-vous monovalents ? bivalents ? ou toujours polyvalents comme le montre ce reportage ?
    (J’ai plein d’autres questions, mais chaque chose en son temps 😉 )

  2. Photo du profil de LucPapineau
    LucPapineau 15 années Il y a

    Au risque de me faire garrocher des roches, dans tout ce débat du décrochage des jeunes enseignants, certains aspects méritent d’être soulignés.
    1- si les jeunes enseignants décrochent autant, on peut s’interroger sur la qualité de leur formation universitaire.
    2- on peut s’interroger aussi sur la qualité de l’encadrement des enseignants en général, et plus particulièrement des jeunes enseignants, dans le monde de l’éducation. Des vieux profs en détresse, j’en connais quelques-uns, mais comment les aider sans les froisser ou fesses? La gestion du eprsonnel en détresse en éducation est tout simplement inefficace.
    3- les jeunes qui vont en enseignement (et il s’agit d’un phénomène bien documenté) ont une des cotes R des plus faibles. Ma conjointe côtoie de ces jeunes dans son programme universitaire et même ses profs lui ont confié que les étudiants au bac en enseignement ont des difficultés majeures en ce qui a trait à l’écriture, à la réflexion et à l’éthique de travail.
    4- par ailleurs, n’existe-t-il pas une sélection naturelle inévitable dans tous les emplois? Existe-t-il des comparatifs avec d’autres emplois qui nous permettraient de savoir s’il s’agit véritablement d’un phénomène alarmant?
    5- quant à l’idée d’envoyer les enseignants plus expérimentés dans les classes difficiles, je crois que la connerie n’a pas d’âge et que la vigueur de la jeunesse est parfois plus importante que le nombre des années.
    Bref, ne crée-t-on pas un faux débat quand on n’a pas toutes les données qui nous permettent de porter un jugement juste et réaliste?
    Enfin, concernant les attributions de tâches, la CSDM a, elle aussi, un sérieux travail d’évaluation des clientèles à effectuer avant de vouloir venir changer les règles du jeu. De plus, des mesures comme le mentorat et un véritable travail en département ou en secteur peuvent s’avérer des stratégies gagnantes.

  3. Photo du profil de GaryLeeKenny
    GaryLeeKenny 15 années Il y a

    Après avoir vu ce reportage, je n’en reviens pas du système de placement au Québec. Pour ma part, je suis enseignant au NB et j’ai eu ma permanence lors de la signature de mon contrat, avant même avoir enseigné une seule journée! Je suis toujours dans cette école, cinq ans plus tard. Il est vrai que la situation de mon district scolaire est différente, dans le sens ou nous avons besoin d’enseignants! Mais ici, souvent, après une année d’enseignement, nous avons notre permanence.
    Pour ce qui est de la tâche, alors là c’est semblable. Lors de la première année on enseigne souvent de 3 à 5 matières différentes. En résumé, les matières que personne ne veut avoir!

  4. Photo du profil de Valerie
    Valerie 15 années Il y a

    Je suis une nouvelle enseignante au Saguenay. Ici, il y a trop d’enseignants. Ça peut prendre de 8 à 10 ans et même plus pour avoir la permanence… et encore là, c’est pas certain parce que la clientèle diminue d’année en année. Donc, même lorsqu’il y a permanence, on peut être déclaré en excédent. Bref, j’ai fini mon BAC il y a un an. Je n’ai pas eu un contrat de 20 jours, je n’ai pas passé l’entrevue. Je n’ai même pas réussi à faire 5 jours pleins de suppléance. Le problème est différent mais tout aussi important. Et, on voit des incompétents qui travaillent.

  5. Photo du profil de Mario Asselin
    Mario Asselin 15 années Il y a

    Il y a du mouvement pour l’organisation scolaire de l’année 2007-2008 à la Commission scolaire de Montréal. Voir cet article de LCN qui annonce que «la CSDM et le syndicat ont conclu une entente sur la stabilité. Tous les postes devront être comblés dès la première semaine de classe.»
    Bonne nouvelle!

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