Ambiance survoltée pour Peter Gabriel

Le génie de Robert Lepage combiné à l’énergie de Peter Gabriel m’a fait vivre toute une soirée ! J’en reviens à peine. Voilà le genre d’expérience qui donne le goût de se dépasser. J’avais entendu dire que l’ambiance du même concert à Montréal avait déçu la critique; celle de Québec était survoltée. Pendant les trois heures de spectacle, je n’ai pas pu m’asseoir une seule fois; quelle émerveillement.
Dans la même soirée, j’ai vu Gabriel marcher au plafond avec sa fille dans « Downside Up », je l’ai vu faire du vélo dans « Solsbury Hill », jouer au « caméra-man » dans « The Barry William Show » et gambader dans une sphère tout en interprétant « Growing Up ». Que dire des éclairages: tout simplement phénoménal ! Un plaisir pour les yeux. Un plaisir pour les oreilles également, Gabriel y allant de plusieurs pièces anciennes de son vaste répertoire : un « Shock The Monkey » fabuleux, un « Red Rain » qui nous avait bien ouvert l’appétit après une intro « Here Comes The Flood ». « Sledgehammer » en a aussi mis plein la vue avec une veste scintillante et une chorégraphie dynamique et enfin, « Mercy Street » et « In your Eyes » revampés pour l’occasion.
Au delà des agencements parfaits du nouveau matériel, j’ai goûté la complicité avec les gens de Québec au plus haut point : quelle finale ! Après avoir rendu hommage et présenté Robert Lepage, le metteur en scène de la soirée, l’ovation laisse place à un cri du coeur : « je suis chez nous chez vous » !
Musicalement, les pièces étaient bien rodées, le son un peu « criard » mais bon, du Gabriel ça s’écoute fort…
Je reviens énergisé à souhait, dynamisé par cette belle démonstration que le travail d’équipe, le rêve dans la démesure et le don de soi peuvent produire des instants de magie ! Il vaut la peine de voir grand, d’aller au bout de ses passions. C’est ce que le public de Québec a apprécié ce soir dans le Colisé chauffé à bloc !
Gabriel et Lepage ont du génie ! Je crois qu’on leur a fait honneur. Je suis fier de faire partie de cette gang d’un soir qui leur a permis de donner autant : le plaisir de rendre heureux se lisait sur leur visage. Celui de Tony Levin (le bassiste), ceux des « Blind Boys From Alabama » et enfin, sur celui du « maître » : Peter Gabriel…
Je m’en vais me coucher avec des étoiles qui brillent dans mes yeux !

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