Convergence !

Deux textes parus cette semaine dans le Journal le Soleil rejoignent, à peu de chose près, mon opinion du moment. « Un ordre superflu« , de Brigitte Breton, complète bien ce billet précédemment écrit à propos de la pertinence de créer un ordre professionnel pour les enseignants :

«Comme il en a déjà plein les bras avec une réforme de l’éducation à poursuivre, un renouvellement de conventions collectives à faire et un budget serré, le ministre de l’Éducation, Pierre Reid, devrait abandonner son projet de créer un ordre professionnel des enseignants. Le milieu scolaire ne s’en portera pas plus mal. Bien au contraire.»

Quand à lui, Paul Warren, signe un texte que j’aurais aimé avoir écrit à propos des Invasions barbares.

«Mais sous le talent du cinéaste, comment se fait-il qu’on n’ait pas remarqué, encore moins dénoncé, le cynisme de l’homme, la déresponsabilité sociale et politique, la mesquinerie et la petite philosophie primaire de roman feuilleton. Quand le bateau coule (et il réussit à nous convaincre qu’il coule vraiment), il faut se tirer ma belle ! (…) Repensez au film et rappelez-vous qu’Arcand paye grassement les amis pour qu’ils affluent de partout au chevet du moribond en mal d’amour. Repensez, à l’occasion, à cette petite méchanceté d’Arcand juste avant de quitter avec ses copains le bateau en perdition; rappelez-vous : il choisit, parmi notre monde misérable qui s’en va chez l’diable, un pauvre malade qui n’a plus que son téléviseur pour oublier son mal et il lui coupe le courant, net fret sec. Pour brancher son père sur l’héroïne. Et en repensant au film, n’oubliez pas ce plan, ce cadrage, que fait Arcand, rapide, négligeant, comme en passant, du seul personnage un peu noble de sa petite histoire : l’étudiante qui refuse le fric du millionnaire et qui s’en va, seule, la tête basse, rasant les murs. Une image punitive où le réalisateur se trahit. Sans doute à son insu.»

À ma sortie de la salle après la projection, je tenais à peu près le même discours à ma douce compagne. «C’était supposé être un film qui porte sur l’amitié… Si c’est ce « genre » d’amitié qui porte un gran « A », je n’en veux pas autour de moi.» Non pas que je me suis ennuyé, non pas que le film n’est pas bon, mais surtout, c’est que les valeurs de ce film ne méritent pas le dithyrambe qu’on lui a offert. Je ne veux pas être rabat-joie, mais personnellement, Arcand m’a déçu !

N.B. J’aurais aimé hyperlier les deux articles mais GESCA ne fait pas dans la simplicité côté hyperlien; je ne les ai pas !

Mise à jour du 23 mars 2004 : Autre article « post-triomphe » à propos des Invasions…

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