Compétences et socioconstructivisme

« Christine tout court » suggère la lecture d’un texte de Philippe Joannert, La thèse socioconstructiviste dans les nouveaux programmes d’études au Québec : un trompe l’oeil épistémologique ? (.pdf). Notre nouvel émule des carnets Web parle d’une «réforme (en éducation) qui contient trop de principes grapillés ici et là»…
Impossible de passer tout droit; croyant travailler avec un programme de formation qui souscrit au bien fondé du socioconstructivisme, nous nous serions fait berner ? Qu’en est-il…
Selon Jonnaert, la documentation du MEQ à propos de la réforme fait référence à des paradigmes incompatibles au niveau de la cognition. Le texte citée par Christine date de l’automne 2000. J’ai parcouru ce texte de long en large. D’entrée de jeu, une bonne question est posée : »Les nouveaux programmes d’études, qui font nécessairement écho à cette prise de position (la perspective socioconstructivisme), permettront-ils pour autant une plus grande intégration des thèses constructivistes aux pratiques des enseignantes et des enseignants dans leurs classes ? »
Le découpage disciplinaire choisi par les rédacteurs du nouveau programme n’est pas très original, certes. Il empêcherait la migration vers « le sujet apprenant », tout comme la définition retenue du concept de compétence qui pourrait être tout autre et devenir, par le fait même, compatible avec une vision constructiviste. Tout cela viendrait entraver le renouvellement réel des pratiques pédagogiques… Au niveau des connaissances, ce serait encore plus conflictuel. Il serait demandé aux enseignants de prendre deux postures opposées.
Pourtant, il est possible de poursuivre une approche par compétence dans un paradigme socioconstructiviste.
« En somme, les connaissances du sujet apprenant dans une perspective socioconstructiviste ont les caractéristiques suivantes: elles sont construites et non transmissibles; elles sont temporairement viables et non définies une fois pour toutes; elles résultent d’une pratique réflexive et ne sont donc pas admises comme telles sans remise en cause; elles s’articulent à des contextes et des situations éducatives qui doivent être éventuellement liées à des pratiques sociales établies. C’est dans ce cadre de référence que se pose la question de l’arrimage du concept de compétence avec une approche socioconstructiviste des connaissances. »
Je retiens donc que mettre l’accent sur le travail à partir de situations authenthiques en utilisant des approches variées pour faire apprendre est la clé qui ouvre la porte de la construction des connaissances et des compétences. De cette façon, on contourne la difficulté que représente le programme qui semble trop vouloir toucher à tout, en terme de références. Je garderai donc en mémoire cette citation du texte:
« Bref, dans cette perspective, la tâche de l’enseignant devient complexe: aménager des situations éducatives pour permettre à l’élève de construire des connaissances et de développer des compétences. Les situations éducatives sont donc source du développement des compétences. »
Et non les contenus disciplinaires…

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