Ordinateurs portables et réussite scolaire

L’infobourg publie un article qui démontre « que les programmes intégrant les ordinateurs portatifs pour tous les élèves ont un effet bénéfique sur l’apprentissage. » Le papier s’appuit sur quelques études hors Québec (Piscataquis Community High School, Maine + Peace River North School District, Colombie-Britanique + Université du Minnesota à Crookston); l’auteure se demande « s’il en est de même, scientifiquement parlant, pour le Québec. »
Je ne peux parler que « d’observations sur le terrain » pour l’instant, mais je crois que l’utilisation d’ordinateurs portables favorisent la réussite scolaire sous certaines conditions. Accompagnés d’approches pédagogiques ouvertes et rendant les élèves actifs dans leurs apprentissages, combinés à l’utilisation de système de publication WEB de type portfolio numérique et encadrés par un code de déontologie efficace, les portables deviennent assurément des leviers puissants. Nous observons que les élèves aiment beaucoup l’environnement de travail que procure leur portatif; ils sont portés à travailler plus, à travailler mieux et les apprentissages en écriture et en lecture sont manifestement meilleurs. Au niveau des mathématiques et des sciences, nous observons les mêmes bénéfices, mais je suis porté à penser que la variable « ordinateur portable » est moins celle qui explique la plus-value…
Quand je pense à la motivation, aux compétences transversales (exploiter l’information, résoudre des problèmes, exercer son jugement critique, se donner des méthodes de travail efficaces et exploiter les TIC, entre autres) et à l’analyse réflexive, il ne fait aucun doute que le travail avec un portatif procure un avantage substantiel ! Au niveau des autres « gains », je me pose encore la question si les outils de la pédagogie et de la publication expliqueraient davantage les succès que l’utilisation de l’ordinateur portable lui-même. Ça ne diminue pas pour autant le bien-fondé de son utilisation. Je souhaite seulement replacer les choses dans leurs perspectives. Pourrait-on arriver aux mêmes résultats avec l’utilisation de stations fixes ? Pour l’instant, je fais l’hypothèse que les améliorations seraient là, mais avec moins d’envergure !
« Scientifiquement parlant », je n’apporte pas de démonstration ! Parfois, j’inverse « l’angle de réflexion » et je me demande « En quoi l’utilisation de portable nuit aux apprentissage ? » Il doit bien y avoir des inconvénients… Le seul qui me vient à l’esprit est du côté des $$$ (encore que bien des dépenses plus superflues sont considérées comme de bons investissements). Aussi, peut-être, qu’en utilisant cet outil en bas âge, on risque de créer une sorte de dépendance. À part cela, je ne vois pas. Nous observons peu de bris (très peu même pour de si jeunes personnes), peu de problèmes techniques; bref, on ne passe pas notre temps à s’occuper de la machine elle-même. Je ne crois pas que les jeunes soient vraiment distraits par la machine. Je n’ai pas remarqué de baisse dans la participation à d’autres activités comme l’activité physique ou les jeux ou les contacts sociaux. Ah si, peut-être; moins d’écoute de la télévision, il semble… Tout cela reste à prouver…
En ce qui me concerne, c’est assurément une piste que je vais continuer de suivre que celle d’utiliser un ordinateur portable pour faire-apprendre en milieu scolaire !
N.B. Je reprends ici les références de certains documents pour mieux regrouper l’information sur ce sujet :
 « Studies validate laptop programs in U.S., Canada »
 « Laptop Use and Impact in the Context of Changing Home and School Access »
 « School laptops earn high marks in survey of users »
 « Governor presents first laptops to pupils »