« Le septième match »

Je suis un ex-amateur de hockey « en train de le redevenir » avec les « séries éliminatoires ». Mon jeune garçon y est pour beaucoup, car on a bien du plaisir en compagnie de mes deux plus vieux ces temps-ci, lors des soirs de partie. Ce soir, après la réunion de « débriefing » des RIMA 2004, je vais sûrement chercher du regard un écran de télévision avant d’arriver chez nous.
C’est qu’il s’agit d’une partie, sans lendemain, où une des deux équipes (Canadiens de Montréal et Bruins de Boston) ne jouera plus après ce soir !
J’aime bien le ton de cet article qui « met la table » pour ce qui est de l’esprit d’une septième partie. Petit garçon, je me souviens de l’ambiance de la maisonnée au soir d’une partie de hockey qui avait de l’importance. Nous étions tous des instructeurs et nous avions tous à se préparer mentalement pour « coacher » une grosse partie devant l’écran. Je vivais cela comme si j’étais moi-même concerné par l’enjeu de cette partie de hockey. Je gagnais (et était heureux) si Le Canadiens gagnait et l’inverse si JE perdais…
Ça me ramène loin cette atmosphère de partie ultime ! Au pensionnat, par exemple, où nous écoutions cela en groupe. Je me souviens quand l’heure du coucher arrivait avec ma « gang d’ados » et que la partie allait en prolongation; les regards étaient braqués vers moi en me suppliant d’allonger le temps. Parfois (très rarement), je ressentais que les circonstances s’y prêtaient et j’annonçais avec « ma voix de surveillant de dortoir » : « À soir les gars, on se couchent après la fin de la partie, mais je veux pas entendre un mot quand ça va être fini dans le dortoir… ni demain dans les classes !» C’était la récompense suprême…
À ce moment, la terre arrêtait de tourner… On était parfois près « d’une centaine de mâles » tous entassés devant le même petit écran, vibrant au diapason d’un lancer, d’une feinte ou d’une passe. Quel ambiance ! Il faisait chaud, ça sentait la même chose que dans une « chambre de hockey ». Et ce silence avec quelques murmures; nous étions heureux de partager ces émotions ensembles ! On était tous sur la même longueur d’onde. Notre destin était lié à celui du résultat du match. Allait-on se coucher dans l’allégresse ou le dépit ? « Des oh et des ah à la pocheté… »
Et puis un but… LE BUT !
Ce soir vers 10 h, je payerais cher pour redevenir directeur au Mont-Ste-Anne si on va en supplémentaire…
Mais ça ne « battera pas » l’atmosphère du salon chez nous avec ma marmaille toute masculine rivé au téléviseur. Il n’y manquera que le destin lié; je me garde « une petite gêne » pour l’instant… On n’est pas en finale quand même !
Mise à jour de fin de soirée : D’autres belles soirées en perspective… (voir ce reportage d’après partie).

1 Commentaire
  1. Marie-Josée Asselin 18 années Il y a

    Ah! comme vous décrivez bien cette fièvre devant un match important. Ancienne partisanne des Nordiques (et ex-groupie de joueurs…à mon adolescence quand même!), je me souviens avoir dépensé tous les $$$ gagnés en gardant des enfants en billets de hockey et avoir eu la chance d’assister à quelques matchs de séries au Colisée. Ma chambre était un vrai sanctuaire des Nordiques et j’écoutais même les matchs à la radio en m’endormant! Mes idoles du temps, Dale Hunter, Peter Stasny, Michel Goulet, Dave Pichette (celui que je trouvais le plus « cute »)…Il est agent d’immeubles aujourd’hui. Je disais à Luc, mon conjoint, que si on vendait notre maison je l’appelerais…juste parce que à 13-14 ans j’aurais perdu conscience juste à l’idée de lui parler. Alors de là à l’inviter dans ma maison pour qu’il prenne le contrat…Mon chum me trouve pas mal drôle!
    Les soirs de « pas de billets on écoute le hockey à la télé » chacun dans nos maisons, sur la même rue, mes amis et moi on écoutaient le match et on s’appelait entre les périodes…heureux ou malheureux! Quand les Nordiques gagnaient, on sortait dans la rue en criant, enfants et parents confondus! Une maman nous avait même fait l’ultime cadeau d’aller accueillir les Nordiques à l’aéroport après une victoire en prolongation! Le « but de Ron Hogart », je pense encore qu’il était bon…
    Aujourd’hui, difficile pour moi d’être une fan des Canadiens, et je joue le jeu pour ces belles soirées en famille où je m’amuse à prendre pour Boston, et là Tampa Bay, pour recréer cette rivalité dans mon salon!
    Bonne chance quand même aux Canadiens…je souhaite que ces belles soirées durent encore longtemps!

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