Réunion #2 de mon C.A. virtuel

Contexte
J’ai publié la première partie de ce billet (ce qui est visible sur la page d’accueil de mon blogue) quelques jours avant le premier janvier 2007. Cette première version est à peu de choses près, la même que celle-ci, mais contient maintenant le compte-rendu de la deuxième rencontre de mon C.A. virtuel…
Composition
Je débutais en août 2005 la réflexion menant à la formation de mon conseil d’administration virtuel. Le premier janvier 2006, avait lieu la première réunion où il était principalement question du bilan de mon année et des projets à venir. Étaient présents et forment le groupe :

  • Alphonse Desjardins, Président
  • Jeannine Guindon, Vice-Présidente
  • Andrew
  • Henri-Paul Papillon
  • Antoine de Saint-Exupéry
  • Walt Disney
  • Lucille Teasdale

La deuxième réunion aura lieu le 1er janvier 2007. Je prépare actuellement ce C.A. avec beaucoup d’enthousiasme puisque c’est un moment privilégié d’objectivation et de prospective. Je publierai sous l’hyperlien plus bas le compte-rendu de cette réunion virtuelle. Je recommande la lecture de ce billet à tous ceux qui débarquent ici depuis peu et qui se demandent chez quel «zouin-zouin» ils ont atterri…



Mandat du C.A virtuel
Le rôle premier de cet exercice en est un d’objectivation. Opération bilan, prospectives, regards de personnages qui me sont chers… autant de façons de voir d’où je viens, ce que je fais et où je m’en vais. J’interroge les gens réunis. Je les consulte. Ils me font part de leurs réactions et ils formulent des recommandations que sauront m’inspirer dans l’action.
Bilan de l’année 2006
J’ai présenté aux membres du Conseil ce bilan de mon année 2006.

  • Ma première année de vie d’entrepreneur à temps plein m’a procuré beaucoup de satisfactions. Certes, du temps où j’étais directeur d’école, j’ai mené plusieurs projets où l’entrepreneurship était au rendez-vous (création de la caisse pop étudiante au M.S.A., fondation d’un théâtre d’été à Coaticook, invention d’une marque de crème glacée comme produit de campagne de financement, réalisation de nombreuses campagnes de publicité pour des regroupements d’écoles en Estrie, fusion de deux établissements scolaires à Québec, etc.), mais je me souviens qu’au moment de l’annonce de mon départ de l’Institut St-Joseph, j’étais préoccupé par la pérennité de plusieurs initiatives dont celles des cyberportfolios et de l’utilisation des espaces publics de publication Web. Cette année 2006 a permis de constater que je n’étais plus essentiel au fonctionnement du programme carrière de l’Institut (maintenant Démocra-TIC). Ça fait du bien d’apprécier la vigueur de plusieurs initiatives devenues réalités concrètes une fois quitté un milieu. Admettons-le, j’avais remis en question mes façons de travailler après avoir vu fermer le théâtre Rivier… Bref, j’entreprenais cette année 2006 avec l’envie de savoir si j’avais quitté pour les bons motifs, au bon moment sans compromettre ce que je venais de «mettre au monde» et cette dernière question a cessé de me turlupiner.
  • Mais, il ne faut pas en rester là; qu’est-ce que j’ai véritablement accompli cette année comme entrepreneur? Prendre le relais de mes copains JSB et Clément à la tête d’Opossum n’a pas été chose facile puisqu’ils représentaient à eux deux, 100% des raisons de ma venue dans l’entreprise. Heureusement, le président du groupe iXmédia veillait au grain et a assumé le leadership nécessaire pour que les tâches administratives chez «Opossum de l’an post-fondateurs» ne m’empêchent pas d’aller au bout de mes passions à l’origine du choix de joindre le groupe. Mener plus loin l’utilisation des cyberportfolios d’Opossum, supporter de façon efficace le maximum d’institutions, d’organismes et d’entreprises dans l’intégration des nouvelles technologies pour apprendre et faire apprendre en plus d’assurer au bureau de Montréal les meilleures conditions possible pour mener à bien les défis de la formation à distance ont constitué mon quotidien et m’ont rendu fier de cette année professionnelle.
  • Le rayonnement des activités d’Opossum sur les plans provincial et international n’a cessé de croître cette année. J’ai été invité à présenter notre expertise à de multiples reprises en dehors du Québec en 2006 (1, 2, 3, 4 et 5). Mes deux expériences de journalisme citoyen ont apporté avec elles beaucoup de notoriété également (1 et 2), mais ce sont avant tout deux moments d’apprentissage extraordinaire pour ma pratique du blogue que je retiens (voir ici, pour plus de détails). L’évolution du dossier de faire de Québec une cité sans fil est appréciable et me procure beaucoup de fierté également…
  • Enfin, je ne peux passer sous silence ma contribution aux débats entourant la réforme de l’éducation au Québec. Ici, sur ce blogue et à de nombreuses occasions, j’ai pu montrer que le dialogue autour de ces questions est essentiel. Bien que mon préjugé favorable aux idées fortes derrière le renouveau m’ait valu beaucoup de passion dans les conversations en général, elles ont parfois occasionné quelques débordements sur le Web. Deux de mes billets ont enregistré quarante commentaires et plus (1 et 2); je ne sais pas si ces conversations ont beaucoup fait avancer le débat, mais j’entretiens la prétention qu’elles font partie de ce pour quoi mon cyberportfolio professionnel est devenu un lieu incontournable (parmi d’autres) pour jaser «éducation»…

Le premier à réagir après la présentation de mon bilan a été Alphonse Desjardins qui a souligné la constance dans les valeurs qui transpirent de mes actions. L’importance de la coopération et de la collaboration dans les outils que j’utilise ont l’air de ravir ce patriarche de l’entrepreneurship ce qui n’est pas très étonnant. Andrew m’a questionné sur l’impact de ce bilan sur les apprentissages des jeunes qui constituent une des sources de mon engagement. J’ai été heureux de lui répondre que mes nombreuses tournées de classes m’ont démontré que les outils que nous privilégions continuent de fasciner les jeunes et de produire d’excellents résultats. Lucille Teasdale a beaucoup insisté pour que le suivi du projet de recherche associé aux cyberportfolios «UQAM-Collège de l’Assomption» soit régulier puisqu’il sera mené auprès d’une clientèle qui lui tient particulièrement à coeur, les jeunes qui présentent certaines difficultés d’apprentissage.

Avant d’entreprendre la seconde partie de la réunion, Jeannine Guindon m’a demandé de choisir dans ce bilan une réalisation qui révélait un accomplissement personnel qui me rendait fier de ma décision d’oeuvrer différemment en éducation. Il m’est venu à l’idée de lui parler des différents projets d’écriture qui m’ont permis de mieux documenter l’utilisation des blogues pour mieux faire apprendre, mais mon choix a plutôt porté sur l’élaboration du coin jeune du Conseil du Statut de la Femme. Je voulais influencer plus de gens, plus d’institutions par mes actions. Au-delà du nombre grandissant des écoles qui utilisent des outils collaboratifs par mon action, le fait qu’un organisme qui se soucie de l’égalité de chacun et qui n’était pas nécessairement prédisposé à aller vers ce moyen de dialoguer et de construire du sens choisisse de s’orienter vers le blogue m’a ravi énormément. Je n’interviens plus dans l’animation de l’espace Web, mais quand je vois ce genre de conversation, je me dis que c’est mission accomplie côté rayonnement transversal. Henri-Paul Papillon m’a rappelé qu’il avait eu vent de l’impact de l’utilisation de mon blogue dans la famille et que le fait qu’il contribue à mieux permettre à chacun de comprendre pourquoi je travaille autant était aussi un bon point. Il a aussi mentionné que cela ne constituait pas non plus une «permission» d’augmenter sans limites le nombre d’heures passées derrière un écran pris sur le temps de présence familial…

Prospectives pour 2007
L’an dernier, trois sujets avaient fait l’objet de discussion à la réunion : l’écriture d’un livre, mon degré d’implication dans l’entreprise et la question d’une plus grande «présence» dans les médias traditionnels. Antoine de Saint-Exupéry a été le premier à me demander des nouvelles du fameux projet de livre. Je lui ai mentionné que l’année s’était passée presque entièrement sans avancer sur ce point, mais que décembre avait «sauvé la mise» en quelque sorte. Je crois que le plus difficile était de trouver un angle pour écrire ce livre. Le sujet sur lequel l’ouvrage portera n’a pas vraiment changé, mais une récente discussion avec mon partenaire sur le parvis de place Pompidou a complètement changé la donne. Nous savons maintenant à qui on doit s’adresser en écrivant, comment le faire et dans quel format le faire. Enfin, le travail avance, mais il y a loin de la coupe aux lèvres et les prochains jours seront déterminants. En m’écoutant, Walt Disney a mentionné à quel point je parlais avec ferveur de ce manuscrit. Cela m’a permis de nommer que ce projet était enivrant et qu’actuellement, j’appréciais au plus haut point cette expérience d’écriture…

Pour ce qui est de mon degré d’implication dans le groupe iXmédia sur le plan de l’actionnariat, Alphonse Desjardins a exprimé comment il était surpris de la vitesse avec laquelle tout cela s’était réglé en début d’année 2006. J’ai quand même pris quelques minutes pour nommer à quel point ce fut positif de pouvoir passer à autre chose après avoir conclu avec Hugo et Carl-Frédéric puisque l’achat des services d’ingénierie pédagogique et médiatique de Tecsult Éduplus a représenté tout un challenge. D’ailleurs sur ce point, Walt Disney m’a questionné pour savoir jusqu’à quel point l’intégration des façons de faire des membres de l’équipe de Montréal était devenues «Opossum». Sur ce point, je n’ai pas caché que du travail restait à faire et que c’est de mon côté que les gestes doivent être posés. Jeannine Guindon n’a pas manqué de me rappeler que les gens devaient être sur leurs forces pour pouvoir faire converger leurs façons de travailler avec celles de l’Opossum type. C’est en recherchant ce qui est commun entre chacun de nous que les rapprochements se feront. Constuire sur ce qui nous divise n’est assurément pas le chemin à suivre.

La question de ma présence dans les médias traditionnels n’a pas fait l’objet d’un retour puisque j’ai mentionné ne plus avoir d’attente de ce côté. Je ne suis pas fermé à continuer de répondre à des demandes, mais j’ai beaucoup trop à faire dans d’autres registres, ce qui a semblé satisfaire Andrew qui trouvait de toute façon que ce n’est pas par ce moyen que plus de jeunes seront rejoints… Bien qu’il soit vrai que c’est dans l’action auprès de ces derniers que le travail d’appropriation avancera le plus vite, j’ai quand même mentionné que les médias sont aussi de bons leviers pour faire en sorte que l’intégration des TIC se fasse sans que les pièges qu’ils recèlent deviennent des embûches prenant trop d’importance.

Parmi les nouveaux éléments de prospectives apportés devant les membres du C.A., Lucille Teasdale a voulu défendre l’idée que ma mission à travers Opossum pouvait très bien concilier le développement du elearning avec l’utilisation des logiciels sociaux et que toute la question de «l’apprendre à distance» passait par un grand souci de se mettre à la place de celui qui apprend pour mieux le soutenir dans ses besoins. J’ai exprimé à quel point j’étais sensible à ne pas segmenter les deux pôles sous lesquels ma pratique s’inscrivait chez Opossum. Tout converge quand nous mettons tout en oeuvre pour choisir le meilleur moyen de faire apprendre dans le contexte de celui des gens qui requièrent nos services et je dois m’employer à ne pas privilégier que les outils que je maîtrise mieux; voilà pourquoi Jeannince Guindon a voulu insister pour que tous les environnements que nous développons soient les plus transparents possible pour les utilisateurs.

Henri-Paul Papillon s’est montré impressionné de toutes les invitations reçues en ce début de 2007 pour continuer à nommer cette expertise qui se développe jour après jour. Bien-sûr, dès la semaine prochaine à Autrans, ce sera merveilleux de pouvoir continuer cet extraordinaire partage avec de gens de divers milieux qui cherchent dans les mêmes eaux que nous comment tirer le meilleur parti possible de ces nouveaux moyens de communiquer. Ce qui me fascine aussi, c’est comment le fait d’être reconnu à l’extérieur du Québec amène les gens d’ici à poser un autre regard sur ce qu’on fait. Lucille Teasdale a raconté comment pour son oeuvre le fait d’aller là où les besoins étaient les plus urgents avait transformé sa pratique. Après avoir mentionné que je ne me sentais pas une âme aussi missionnaire, j’ai quand même ajouté que mon passage en Tunisie m’avait ouvert les yeux sur la grande soif d’outils qui permettent la prise de parole des gens qui ont l’impression qu’on ne les entend pas assez sur de larges horizons. Sur ce sujet, j’ai bien hâte de voir comment vont évoluer les quelques projets en chantier en Ontario avec la communauté francophone et dans la France des banlieues. Les cyberportfolios de la Péninsule acadienne seront probablement un phare à ne pas quitter des yeux également.

Quand je regarde tout le chemin parcouru en un an sur le plan de la pénétration des outils avec lesquels nous travaillons, quand je regarde tous les endroits où ma présence a été sollicitée et quand je vois la façon dont les projets en marche se déploient, je ne peux qu’avoir le vertige de ce qui s’en vient. Antoine de Saint-Exupéry qui s’y connaît en vertige m’a tout de suite rassuré en me disant jusqu’à quel point mes actions reposent sur des bases solides, qu’ils ont l’occasion d’être discutés en public et qu’ils respectent les principes que j’ai suivis tout au long de mon parcours scolaire.

Objectivation de la réunion
Cette deuxième mouture de rencontre virtuelle m’a encore étonné. Bien que je sois amené à objectiver régulièrement mon activité professionnelle par ma démarche de blogue, le faire sous le prisme du regard de personnages de la trempe de ceux qui composent mon auguste groupe me porte beaucoup plus loin dans la profondeur de mes prises de conscience. Voilà donc un exercice annuel à maintenir. Je ne suis pas seul à faire dans le bilan; toutes les formes se valent à quelque part. Il y a tellement de richesses à partager dans ce genre d’exercice. Quand je vois d’un seul coup d’oeil tous les schémas de François par exemple, je me dis que cette toile qui se tisse est composée de tissus d’une qualité rare…

Tags:
2 Commentaires
  1. Photo du profil de ClementLaberge
    ClementLaberge 16 années Il y a

    Décidément, plus d’un an et demi que nous avons parlé de cela… et je n’ai toujours pas précisé la nature de mon propre C.A.
    Et déjà, tu en es à ta deuxième réunion.
    Bon, une autre chose à faire…

  2. Photo du profil de Mario Asselin
    Mario Asselin 16 années Il y a

    Comme je sais à quoi tu occupes les quelques heures qu’il te reste dans la nuit, je vais facilement excuser que tu ne publies rien sur ce sujet dans les prochaines deux semaines, mais j’attends avec hâte celui d’un certain blogueur à l’origine de cette idée 😉

Laisser une réponse

Contactez-moi

Je tenterai de vous répondre le plus rapidement possible...

En cours d’envoi

Si les propos, opinions et prises de position de ce site peuvent coïncider avec ce que privilégie le parti pour lequel je milite, je certifie en être le seul éditeur. - ©2022 Thème KLEO

Vous connecter avec vos identifiants

ou    

Vous avez oublié vos informations ?

Create Account

Aller à la barre d’outils