Blog, blogue, weblog, ePorfolio… et journalisme civique

J’ai débuté l’exercice du blogue en octobre 2002 avec l’idée en tête de m’administrer la même médecine que celle que je prévoyais pour les élèves de 10/11 ans de l’école que je dirigeais. Mille sept cent trente-six billets plus tard (et trois mille deux cent soixante-dix commentaires), je réalise que mon aventure m’a profité bien plus que je ne pouvais l’espérer dans le plus optimiste des scénarios. Je viens d’écrire un document que ma copine Samantha avait sollicité en vue de notre intervention à l’événement «Conversations sur les compétences»…

«Huit portfolios numériques
pour l’apprentissage tout au long de la vie,
l’employabilité et les organisations apprenantes»

Il s’agit d’un petit document qui comporte les rubriques suivantes:

  • Contexte de création et buts au moment d’entreprendre la démarche de portfolio numérique
  • Les différentes phases de développement (partenaires, processus, échéancier)
  • La structure du portfolio numérique
  • Les différents usages du eportfolio (territoire, types d’utilsateurs, nombre d’utilisateurs)
  • La technologie utilisée pour sa concrétisation
  • Les défis rencontrés au fil de la démarche
  • Les leçons transférables à tirer de l’exercice

J’ai relu ce billet avant d’écrire le document qui doit tenir en une page et être bilingue. Je m’apprête à en compléter la traduction, mais je me suis dit qu’avant d’aller plus loin, ce serait probablement une meilleure idée d’objectiver un peu ma démarche avant de le terminer et de le faire parvenir à Sam. Je le publierai une fois que l’activité aura eu lieu.

Je suis frappé par la relative lenteur du processus qui s’échelonne sur 67 mois. Je commence à peine à pouvoir dire que je dispose d’un eportfolio à mon goût sur www.marioasselin.com. Je ne suis pas déçu de tout ce temps qu’il m’a fallu patienter, mais je trouve que ce n’est pas facile à envisager quand on se place dans la perspective de celui qui commence la démarche. Évidemment, c’est mon rôle d’aider les gens à aller un peu plus vite puisque je peux leur communiquer un «modus operandi» qui tient compte de tous les essais/erreurs rencontrés.

L’autre chose qui me frappe est la compétence en écriture qui continue de s’améliorer depuis que je rédige presque à chaque jour. Je prends à témoin ma dernière expérience de journalisme civique chez CentPapiers. Le texte le plus lu (plus de 2 100 visites en moins de 48 heures pour «Le doctorat honoris causa offert à Céline Dion est-il légitime ?») me paraît être le moins bien écrit et à la fois celui qui est le plus loin de ma «ligne éditoriale». Il faut dire qu’être Lagacéiser altère la base de comparaison avec les autres billets (1). À l’inverse, celui qui est le mieux coté (autour de 200 visites et une note de 5/5 pour «Un nid-de-poule sur l’autoroute de l’information») est celui qui a été le plus facile à écrire et aussi, celui qui trouve racine dans une de mes préoccupations les plus profondes actuellement, à savoir, le «comment se conduire» sur Internet. Tout cela me révèle que je dois travailler très fort quand je me risque en dehors de ma zone de confort pour que mes idées soient bien rendues par la forme de communication du moment que je souhaite privilégier. J’aime bien cette expérience de publier sur CentPapiers. Un texte comme celui sur Céline Dion n’a rien à faire sur mon blogue et peut être plus utile dans la perspective civique. J’ai reçu un courriel de mon copain Clément hier qui attirait mon attention sur un projet de livre de Jill Walker, une des Edubloggers les plus inspirantes sur la Toile et il me tarde de lire son chapitre quatre qui s’intitule justement «Citizen Journalists?». Ma réflexion est loin d’être complétée sur ce sujet…

Je suis vraiment passé par différentes phases dans mes tentatives d’élaborer une présence Web où je peux mieux affirmer mon identité numérique. Mon ePorfolio me permet d’identifier plus facilement mes compétences d’apprenants, les défis sur lesquels il me faut continuer de travailler, et rassemble des documents plus traditionnels qui situent mon patrimoine d’apprentissage. Sans mon blogue, rien de cela n’aurait été possible. Sans mon blogue et mes autres expériences de communication (présentielles et virtuelles), je sais aussi que je ne pourrais enrichir aussi bien cette identité numérique professionnelle qui serait autrement, bien fractionnée. De là à dire que mon parcours professionnel a pris un virage brusque, il n’y a qu’un pas… que je franchis aisément. Sans mon blogue, il est clair dans mon esprit que je suis encore directeur d’école aujourd’hui. Je ne serais sans doute pas malheureux, mais je chercherais encore comment élargir mes horizons pour influencer davantage de personnes et d’institutions dans mon domaine d’expertise. Ma démarche de construction de portfolio numérique (incluant ma pratique carnetière) me permet d’interagir à chaque jour avec plus de mille personnes différentes par la syndication de contenu autant que par les visites dont 75% proviennent des moteurs de recherche. Les effets de ces échanges sur ma confiance, sur mon esprit d’entrepreneur et sur mes capacités d’objectivation ne cessent de m’étonner. La portée mondiale de ces outils m’a mené par le biais d’Opossum dans quelques recoins de la francophonie me transportant dans des pays que je n’aurais jamais envisagé de visiter (physiquement et virtuellement) au moment de débuter la mise en ligne de mon blogue/ePortfolio.

Bref, je n’aurai que de belles choses à dire en ouverture du 5 mai 2008 à la SAT

N.B. Mots-clés: « ePconversations08« 

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