Christian Lévesque veut s’éloigner des formules magiques

À quelques minutes du débat, je ne m’attendais pas à trouver l’un des candidats à la chefferie de l’ADQ disponible pour jaser «éducation». Jean-François Plante était entouré comme personne avant lui en fin de semaine par les «kodaks» et je m’imaginais que les autres devaient être dans «leur bulle» pour se préparer. J’ai eu tort parce que Christian Lévesque s’est avancé pour entreprendre la conversation…
D’entrée de jeu, il a voulu prendre ses distances du plan de match proposé par Éric Caire sur le rythme d’augmentation des frais de scolarité à l’université. «Je suis à l’aise avec l’indexation au coût de la vie»…
J’avais bien remarqué que quelques jeunes portaient le macaron aux couleurs de l’ex-député de Lévis, mais je me questionnais sur l’ampleur de ses appuis sur le plancher. Il semblait assez heureux de sa «récolte», mais son fait d’armes reste les 500 nouveaux membres qu’il a récoltés sur les 1 200 signatures déposées à la permanence du parti.
On a parlé de son séjour de plusieurs mois en Tunisie qui lui ont fait comprendre que «ce n’est pas vrai qu’on règle bien des choses à coups de baguette magique». L’exemple des commissions scolaires est venu illustrer son propos. Le mot «abolir» ne correspondant pas à son «plan de match», il m’avouait être «de ceux qui croient que ça prend quelque chose entre le MELS et les écoles». «Le clip qui résume tout et la formule facile, je tente de fuir ça…». J’ai compris de son message qu’il fallait pouvoir proposer avant d’annoncer un virage important.
J’ai tenté de le prendre aux mots lorsqu’il m’a parlé que sa stratégie étant beaucoup basée sur son expérience en affaires. «Je me suis fixé un plan et j’y vais étape par étape», avançait-il avec conviction. Je lui ai donc demandé quels étaient ses indicateurs, les faits qui pourront lui dire s’il est sur la bonne voie. Rapidement, il m’a parlé du nombre d’appels téléphoniques et de courriels qu’il reçoit, puis des feedbacks à l’effet qu’il soit très rigoureux sur sa vitesse de réponse aux sollicitations dont il est l’objet. Aussi, il mentionnait que le nombre de fois où il est cité par d’autres candidats lui indique qu’il est dans la bagarre.
Je me suis souvenu de ce petit détail une fois revenu à la maison quand j’ai lu le titre de la manchette de Thommy Chouinard de La Presse, «Échanges musclés entre Caire et Lévesque»…
Mise à jour du 28 août: Dans cette lettre ouverte adressée à Éric Caire, il explique davantage là où il se situe sur la question des frais de scolarité.

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