Un référendum sur l’existence des commissions scolaires ?

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».

Les élections scolaires du 2 novembre prochain sont-ils en passe de devenir un référendum sur l’existence des commissions scolaires ? C’est ce qu’on doit déduire de la conférence de presse d’aujourd’hui qui réunissait la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, Josée Bouchard et le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc.

«Ce sera un « test de crédibilité », et des décisions pourraient être prises à la lumière des résultats, a affirmé M. Bolduc.»

«Si on veut critiquer notre réseau, bien, c’est une belle occasion, a réagi de son côté Mme Bouchard.»

Le taux de participation aux élections scolaires du 2 novembre sera au centre des préoccupations. Il faut dire qu’il s’élevait à un famélique 7,8 % aux dernières élections scolaires, en 2007.

«À la fin, ça va devenir un critère pour le futur des commissions scolaires. Le message est très important: si vous croyez que les commissions scolaires sont importantes, on vous demande de l’exprimer en allant voter», a-t-il précisé [le ministre], ajoutant qu’on allait «attendre le taux de votation et à ce moment-là, on prendra les décisions». (source)

Des élections référendaires sur l’existence des commissions scolaires pourraiet-elles motiver davantage d’électeurs à exercer leur droit de vote lors de ce prochain scrutin ?

Est-ce qu’il y aura un camp du «non», des gens qui feraient campagne pour qu’on s’abstienne d’aller voter, sachant qu’en participant au scrutin, on «vote» pour maintenir les commissions scolaires ?

Dans ce contexte, que penser de cette candidature à la CS de la Capitale qui «promet la fin des élections scolaires» ?

Les mises en candidature étant maintenant terminées, on sait déjà que 31 présidents(es) et 308 commissaires ont été élus(es) par acclamation et qu’il y aura élections pour 436 postes (38 à la présidence et 398 pour devenir commissaire).

Personne (ni le Premier ministre, ni le ministre) ne semble vouloir donner une cible ou un seuil minimal qui «sauverait» l’existence des commissions scolaires.

Dans ces circonstances, dois-je comprendre qu’un électeur qui souhaite du changement (la fin des commissions scolaires telle qu’elles existent) aurait intérêt à ne pas aller voter ?

Dans ce contexte des hausses répétées des taxes scolaires, doit-on déduire que le moyen de protester devient celui du boycott des élections du 2 novembre ?

Il faut croire que le gouvernement vient de lancer un « all-in », pariant le va-tout sur les cartes que les commissions scolaires ont en mains.

À la population de décider ?

Cette stratégie me paraît plutôt habile, compte tenu du bras de fer qui oppose le gouvernement Couillard et les commissions scolaires au sujet des objectifs budgétaires. Plusieurs CS ne semblent pas vouloir «collaborer»; vont-elles persévérer dans leur fronde qui pourrait leur faire perdre quelques votes et ainsi diminuer leur perspective dans le futur ?

Toujours du point de vue des commissions scolaires, sachant qu’il sont maintenant en référendum sur la pertinence de leur existence, vont-elles tenir tête sur les coupures dans les services directs aux élèves (l’aide aux devoirs, les programmes de lutte contre l’intimidation, etc.) ou plutôt rentrer dans le rang ?

Les 29 prochains jours seront intéressants à suivre…

Mise à jour du 5 octobre : Chez Isabelle Maréchal, « Qu’on en finisse ! »

Mise à jour du 14 octobre 2014 : Les députés de la CAQ n’iront pas voter aux élections scolaires

Mise à jour du 3 novembre : Des commissaires scolaires élus dans l’indifférence

Tags:
0 Commentaires

Laisser une réponse

Contactez-moi

Je tenterai de vous répondre le plus rapidement possible...

En cours d’envoi

Si les propos, opinions et prises de position de ce site peuvent coïncider avec ce que privilégie le parti pour lequel je milite, je certifie en être le seul éditeur. - ©2022 Thème KLEO

Vous connecter avec vos identifiants

ou    

Vous avez oublié vos informations ?

Create Account

Aller à la barre d’outils