Des témoignages troublants

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».

Quand la sous-ministre Dominique Savoie et le chef de cabinet du ministre des Transports Pierre Ouellet ont été déplacés de leur poste le 19 mai dernier, on a cru qu’ils ne feraient plus les manchettes pour un petit bout de temps. Les révélations d’hier soir à la Commission de l’administration publique nous obligent à revenir sur leur mode de gestion.

L’enquêteuse Annie Trudel et l’ex-vérificatrice interne du MTQ Louise Boily ont livré des témoignages prenants pendant plus de deux heures hier soir. Au sortir de l’Assemblée nationale, non seulement ont-elles été chaleureusement applaudies, on a le sentiment après les avoir écoutées de comprendre plus que jamais auparavant la culture du secret qui prévaut au ministère des Transports du Québec (MTQ).

Disons que l’annonce plus tôt hier des nouvelles fonctions de Dominique Savoie ne pouvait tomber plus mal…

Quand à Pierre Ouellet, le seul fait qu’il avait rejoint aussi rapidement le cabinet de François Blais est le symbole clair qu’on soutenait sa conduite, au gouvernement. La suite des évènements reste à éclaircir…

Parmi les nombreuses hypothèses pouvant être soulevées après les témoignages d’hier, on doit considérer plus que jamais celle du rôle que Dominique Savoie a pu jouer dans la fait que Robert Poëti ait été expulsé du conseil des ministres de Philippe Couillard.

Dominique Savoie a été dentifiée comme responsable de la culture du silence au MTQ dès son arrivée. On déduit facilement que le comportement de Robert Poëti n’allait pas en ce sens et qu’il pouvait nuire aux plans de la sous-ministre qui agissait souvent de manière à ce que le couvercle soit mis sur les marmites.

La promotion au Conseil exécutif du gouvernement malgré les révélations précédant celles d’hier en disent gros sur l’estime qu’on porte à ses méthodes de gestion des affaires de l’État.

C’est le volet le plus troublant des témoignages d’hier soir.

Non seulement il faut voir les efforts faits par Dominique Savoie pour que les éléments de non conformité soient passés sous silence, on comprend par la gestion des affectations des mandarins de l’État en haut lieu qu’ils ne perdent pas de galon après avoir agi ainsi.

Réinstaller Robert Poëti aux commandes du MTQ pourrait peut-être envoyer un signal intéressant.

Reste que pour le moment, le rempart que constitue la Commission de l’administration publique fait davantage pour montrer que la transparence est meilleure guide que l’opacité.

Meilleur rempart que le bureau du premier ministre pour le moment.

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