Entrées fracassantes

Deux carnets, deux p’tits nouveaux et deux points en commun (on sait jamais, il y en a peut-être plus).
1. Ils sont membres de « l’écurie » d’iXmédia;
2. Ils font une entrée fracassante par la pertinence de leurs sujets…
Je parle de ce carnet et de celui-ci. Sur chacun de ces cybercarnets, un billet paru touche à un sujet qui m’est cher.
Tel que le rapporte Clément, un certain « bijou » saisi l’occasion de donner des détails supplémentaires à propos de l’activité de La Ruche. Les précisions sont intéressantes, mais ne touchent pas au fond de nos préoccupations : « Donner congé d’école aux filles, était-ce nécessaire ? » et « En quoi cette journée stimulera-t-elle plus les garçons pour le reste de l’année ? » (question posée par Christine). Le ton de la réponse de Monsieur ou Madame bijou est concilliant, mais on sent que les réactions ont blessé quelques peu… Dommage et inévitable ! Je me répète : « Il y a sûrement de bonnes intentions à l’origine de ce geste, mais exclure pour mieux « s’occuper de », ça fait improvisation ! » Une chose est sûre, la conversation est engagée… J’ai moi-même une réponse à donner à un certain « Marcotte » (c’est quoi cette manie de ne pas s’identifier complètement ?)*
Stéphane est entré « dans la danse » lui aussi par son carnet « ytsejamer ». Il suggère un bon texte qui rapporte l’avis de plusieurs chercheurs sur les causes de l’échec scolaire d’une plus grande proportion de garçons. Un extrait:
« Mais les chiffres se corsent quand on aborde la question des troubles de comportement. Il y a, en effet, de quoi s’alerter à l’idée que cinq fois plus de garçons que de filles en souffrent. Dans la foulée, un autre triste record s’ajoute à la liste : sur cinq petits qui se voient prescrire du Ritalin, quatre sont des garçons. Au-delà de cette cascade de statistiques, il y a les enfants. Des enfants qui risquent la disqualification sociale, dans une économie du savoir qui misera de plus en plus sur la formation universitaire. Et pour qui on se doit d’agir. »
Voilà pourquoi plusieurs sont préoccupés par la réaction de ce milieu scolaire d’organiser un »gars show ». La racine du problème commande un changement d’approche au quotidien, non seulement pendant une journée. Je veux bien laisser la chance au coureur et comprendre que cette journée sera le début d’une prise de conscience plus large…
NOUS NE SOMMES PAS NÉGATIFS, NOUS VOULONS QUE ÇA CHANGE ! Et pour que ça change pour de vrai, il faut saisir l’occasion qui se présente de débattre sur les gestes à poser à partir des initiatives qui se prennent, toutes remplies de bonnes intentions, bien entendu…
*Depuis le 14 septembre, je ne peux pas vraiment « maintenir cette interrogation » concernant M. Marcotte puisqu’il précise dans ce commentaire (4e intervention) qu’il fait partie des gens qui organisent le « Gars show ». Merci pour votre contribution M. Marcotte…
Mise à jour du 15 septembre : Cette lettre d’opinion de Carole Lejeune, responsable du Comité de la condition des femmes de la CSQ.

3 Commentaires
  1. Clément Laberge 19 années Il y a

    « La racine du problème commande un changement d’approche au quotidien… »
    L’équipe du « gars show » aura eu le mérite d’aider à baliser les frontières du champ d’intervention que chacun veut occuper.
    Je plaide pour ma part en faveur « du changement d’approche au quotidien » qui impliquera (forcément) bien des remises en question.
    Pas de solution sans remises en question.

  2. Photo du profil de emanuelleCatellier
    emanuelleCatellier 19 années Il y a

    Il y a des considérations apparentées à ce sujet, livrées aujourd’hui par Francis Dupuis-Déri dans la section Idées du Devoir. La réflexion soulevée est très intéressante.
    http://www.ledevoir.com/2003/09/24/36762.html

  3. Photo du profil de emanuelleCatellier
    emanuelleCatellier 19 années Il y a

    Il était à prévoir que l¹article de Francis Dupuis-Déri (écrivain et chercheur au département de science politique du Massachusetts Institute of Technology de Boston) titré Hommes en désarroi et déroutes de la raison ( http://www.ledevoir.com/2003/09/24/36762.html ) paru dans les pages Idées du Devoir (édition du mercredi 24 septembre 2003) suscite des réactions, voire même des levés de protestations au sein des franges plus ou moins anti-féministes.
    Une première réaction publique au texte de Dupuis-Déri a aujourd¹hui été publiée dans les pages Idées du Devoir (édition du jeudi 2 octobre 2003), avec une texte intitulé Réplique à Francis Dupuis-Déri ­ Haro sur le féminisme au masculin ( http://www.ledevoir.com/2003/10/02/37425.html ), signé par un résident de Québec, monsieur Éric Coulombe.
    Ce que j¹ai de prime abord trouvé le plus frappant et le plus consternant, c¹est la MALHONNÊTETÉ INTELLECTUELLE dont fait preuve Éric Coulombe dans ce texte !
    Par exemple, Éric Coulombe va soutenir que Francis Dupuis-Déri prétend que « tout, absolument tout, dans le sort de cette planète ne soit que la faute des hommes, surtout de ce modèle d’homme qui aime les «chars» et les gros bras. » Pourtant, Dupuis-Déri avait nuancé son propos à cet égard, il a par exemple pris soin d¹indiquer que c¹est « Sans tout expliquer » qu¹il est néanmoins possible de voir des liens entre certaines valeurs masculines traditionnelles et la vulnérabilité de ceux-ci « face à l’échec et au sentiment de ne pas être assez performant ». Loin de généraliser, Francis Dupuis-Déri a même mentionné l¹importance de penseur masculin propice à dépasser les modèles d¹opposition entre hommes et femmes (il a par exemple mentionné la « pensée diversifiée » d¹hommes tels que « Condorcet, Charles Fourier, John Stuart Mill, Pierre Bourdieu »).
    De plus, Éric Coulombe ne fait aucune des distinctions conceptuelles qui, pourtant, s¹imposent. Francis Dupuis-Déri, pour sa part, mentionnait la diversité des formes de féminisme en affirmant que c¹est « une idéologie diversifiée et complexe » et mentionnait à titre d¹exemple les courants de « féminismes libéral, existentialiste, psychologique, radical, postmoderniste, écologiste, anarchiste, etc. » Éric Coulombe, quant à lui, ne retient que les cas qui l¹arrange : en l¹occurrence seulement les formes radicales (et caricaturales!) du féminisme.
    Autre attitude intellectuellement douteuse, alors que Francis Dupuis-Déris affirmait que « des études universitaires ont démontré que c’est précisément lorsque les garçons s’identifient le plus à des modèles masculins traditionnels qu’ils réussissent le moins à l’école », Éric Coulombe va travestir ce constat et le réduire à l¹affirmation (qu¹il prête insidieusement à Dupuis-Déri) beaucoup plus simpliste selon laquelle ces modèles « favorisent l’échec des gars ». Il n¹est plus question de plus grandes difficultés d¹apprentissage chez ces types de jeunes garçons à l¹école, non, c¹est tout bonnement « l¹échec des gars », voilà tout.
    Ces problèmes d¹absence de distinctions conceptuelles et de rigueur intellectuelle sont très fréquents dans le texte d¹Éric Colombe. Je mentionnerai un dernier exemple. Éric Coulombe affirme : « Le féminisme, à l’heure actuelle, est en train de se solder, au Québec à tout le moins, par la promotion sociale du modèle féminin traditionnel au détriment du modèle masculin traditionnel, celui qui est devenu intolérable. » Mais de quel « modèle féminin traditionnel » Éric Coulombe parle-t-il ? Intuitivement, il semble raisonnable que par « modèle féminin traditionnel » il nous vienne plutôt à l¹esprit, du moins au Québec, le modèle « traditionnel » de la femme au foyer, de la « reine de la maison », voire d¹une « ménagère »Š Est-ce ce modèle traditionnel de la femme qu¹Éric Coulombe prétend que le féminisme fait « la promotion sociale » ! Et de quel féminisme parle-t-il donc ? S¹en prend-il au féminisme libéral qui fait la promotion de l¹équité salariale ? Est-ce à cela qu¹il s¹oppose ? Encore une fois, Éric Coulombe ne fait aucune des distinctions capitales qui s¹imposent. Et lorsqu¹on creuse un peu, on découvre malheureusement le vide de ses proposŠ
    Enfin, il est incroyable qu¹Éric Coulombe ne discute aucunement dans son texte (qui est pourtant relativement long), et ce d¹aucune façon, du projet « Gars Show » de l¹école secondaire La Ruche de Magog. PourtantŠ

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