Les problèmes d’$ viendront-ils à bout des ordinateurs portables du Maine ?

Cette nouvelle parue cette semaine m’a un peu ébranlé… Le titre surtout : « Les ordinateurs portables perdent de leur lustre (traduction libre) ! Le sujet en fait, porte sur le « Maine Learning Technology Initiative« . L’auteur de l’article constate que bien peu d’états américains se sont précipités pour suivre l’exemple du Maine qui a investi 37.2 $ millions pour fournir aux élèves de septième et huitième année un ordinateur portable. Pourtant, le professeur d’études sociales M. Éric Chamberlin constate que l’absentéisme a chuté dans les écoles du Maine en plus de faire en sorte que les élèves portent davantage d’attention à leurs travaux scolaires.
Le problème en est un de sous ($). Les surplus budgétaires ont laissé la place aux restrictions et « les états veulent couper dans les secteurs qui ne vont pas affecter directement la salle de classe », affirme M. Steve Smith, « senior policy specialist for the National Conference of State Legislatures ». L’ex-Gouverneur Angus King, à l’origine de l’Initiative du Maine en 2000 a été visionnaire malgré le scepticisme de bon nombre de législateurs et de citoyens; avant tout, il a convaincu les jeunes des bienfaits de l’ordinateur portatif. Quelques jeunes ont même de la difficulté à envisager de poursuivre leurs études sans cet outil !
Au Québec, une nouvelle du mardi 21 octobre concernait le programme de la Commission scolaire Eastern Townships. La manchette : « Des ordinateurs portatifs pour tous d’ici trois ans » (voir ici et cet autre article). Là également, beaucoup de satisfactions; le seul « hic » est encore au niveau de l’argent ($) !
Quoi penser de tout cela ? L’avenir nous le dira… En attendant, il y a cette entrevue et ces quelques témoignages. À l’Institut, il est trop tôt pour tirer quelques conclusions que ce soit à partir du vécu au programme CARRIERE. Force est d’admettre qu’à ce stade-ci, l’expérience est plus que positive. Il faut dire que l’ordinateur portatif n’est qu’un outil de travail au service des apprentissages et qu’il n’est pas une fin en soi. Nos changements de pratiques n’ont pas débuté avec l’arrivée des portables et c’est sûrement un avantage en terme de valeur ajoutée… Est-ce que nous vivront également ces tourments reliés à la questions des sous ($) ?
Tant que la valeur éducative du projet sera présente, je crois que la question financière passera en second. La clé du succès est peut-être au niveau des cyberportfolios, outils sur lesquels les élèves (et leurs parents) des autres programmes ne comptent pas encore…