C’est à trente ans…

«C’est à trente ans
Que les hommes sont rebelles
Avant, ils sont polis
Après ça dépend d’elles…»
Je me suis permis de paraphraser la chanson de Ferland à la suite de la lecture de ce billet et de celui-ci portant sur le même sujet : l’être homme.
Je crois vraiment que l’affirmation des hommes doit passer par plusieurs teintes. Le rouge, le rose, le « matcho » et le « masculiniste », pourquoi pas… ce serait tellement dommage de tous se ressembler. Bien-sûr, nous avons plusieurs points en commun…
Nous exprimons nos émotions davantage dans l’action qu’en les mettant en mots. Nous recherchons constamment des modèles pour nous réinventer. Nous sommes tantôt absents, tantôt trop présents, c’est selon. Il y a beaucoup de raisons de douter de la charpente du mâle québécois (je connais assez peu le non-québecois que je vais me garder une petite gêne avant de généraliser).
Mais je sais une chose : on est moins mal pris qu’on en a l’air…
Je dis ça en me référant à ce que je lis du bout de chemin qu’on a fait. Je ressens cela à l’écoute des papas qui sont de plus en plus nombreux à prendre une place dans l’éducation de leur progéniture. Je développe aussi cette conviction au travers de mes rapports avec d’autres hommes, les mêmes individus que j’ai connus voilà cinq, dix, vingt, trente ans et qui ont en commun de s’isoler de moins en moins et de s’affirmer de plus en plus au bon moment au bon endroit dans le respect des personnes qui les entourent.
Mais, si j’allais vraiment au fond de ma pensée, je dirais qu’une des causes de la réappropriation de notre « moi » est ailleurs. Ellle découle d’un phénomène de société qui a atteint un genre de point d’équilibre.
C’est que les femmes sont maintenant aussi occupés que les hommes. Elles mènent un vie de fous, elles aussi. Elles vivent à un rythme effarant toutes ces journées grâce en grande partie à leur intégration pleine et entière au fabuleux monde du travail. Encore un peu, et elles tomberont dans le même piège que nous, carriéristes et autres dépendants du besoin maladif d’être reconnu démesurément. Elles nous ont rattrapé… nous les avons attendus… ce qui fait qu’on a l’air un peu plus égaux dans nos travers et nos bons côtés, les uns et les autres !
«C’est à trente ans
Que les hommes sont rebelles
Avant, ils sont polis
Avant, ils aiment en grand
Après, ça dépend d’elles
et de nous !»