En direct du Colloque de l’AQUOPS

Je suis à Montréal en ce moment, au Colloque de l’AQUOPS. J’assiste à la présentation de deux élèves de l’école qui porte sur l’utilisation à des fins d’apprentissage du logiciel Inspiration. J’avais comme tâche principale aujourd’hui d’agir en tant que « conducteur » des deux élèves puisque leur professeur assistait aux trois jours du congrès. Évidemment, comme tout bon directeur, j’ai saisi ce prétexte (la tâche de « chauffeur privé »), de façon à me permettre de venir faire un tour au colloque. Pour le moment, j’ai eu l’occasion de rencontrer les jeunes reporters, de faire le tour du salon des exposants (en profiter pour donner un bisou à Dolorès.) et d’écouter notre nouveau sous-ministre adjoint, M. Pierre Bergevin.
Nos élèves sont très bons… Maryse leur a laissé « le plancher » dès l’instant ou elle a constaté qu’ils étaient en confiance. Elle est debout au mur et écoute les élèves comme les soixante autres enseignants; c’est quand même quelque chose ! Deux jeunes du primaire qui forment et informent des enseignants sur les possibilités qu’offre un outil technologique…
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L’allocution de Claude Raymond, (Vice-Président de l’AQUOPS) a permis d’introduire l’ex-directeur de la Commission scolaire de Montréal: il ne s’est pas gêné pour faire un bon topo des besoins de l’AQUOPS, de la contribution gigantesque de l’association et en même temps, de nommer la volonté des dirigeants de passer à une autre ère… Celle où le fait d’avoir été reconnu par Industrie Canada ne « peinture pas dans le coin » ces gens qui ont grandement besoin d’un peu plus de considération de la part du gouvernement québécois !
Monsieur Bergevin ne les a pas décu, si je puis interpréter ses propos. Il a d’abord nommé comment il aimait choisir des défis comportant « le plus de folie et d’inconscience possible » (il a donné l’exemple de « son choix d’affectation comme directeur au début de sa carrière). En ce sens, son arrivée au MEQ est peut-être un geste de la même teinte ! Ensuite, il a expliqué combien les acteurs de l’éducation ont tous droit au support des autorités dont l’association professionnel qu’est l’AQUOPS. Il a vite réalisé que le nombre d’invitations à des colloques est faramineux pour une personne dans ses fonctions; sa présence au colloque en dit long sur l’estime qu’il porte à l’AQUOPS. Il illustre son deuxième message par un geste posé du temps où il était administrateur dans une C.S. Avoir convaincu les services administratifs de « faire passer » la gestion des ressources informatiques de l’intendance aux services éducatifs est assurément une bonne carte de visite. Reste maintenant à convaincre le cabinet et le ministre Fournier de l’importance de soutenir l’AQUOPS dans sa mission; laissons les annonces « au politique » !
La barre est haute M. Bergevin, vous nous faites saliver…
L’allocution s’est terminée par un lien avec la réforme. Le défi de la mise en place d’un nouveau régime pédagogique, d’un nouveau programme de formation au secondaire est là ! Ça ne révolutionnera pas complètement le vécu scolaire (ce sont ces paroles…), mais cela caractérisera l’arrivée d’une séquence de changements constants et planifiés, en terme de rythme que le MEQ doit prendre. Un petit mot sur les compétences transversales… (est-ce une façon de répondre à l’article de la Presse de ce matin?). Elles n’appartiennent à aucune matière. Elles sont communes à toutes. À ce titre, l’appropriation des nouvelles technologies est un phénomène qui touche la famille en particulier et la société en générale. On en mesure mal l’impact. La compétence « exploiter les technologies de l’information et de la communication » est une compétence transversale au coeur de la réforme…
Lui-même raconte sa propre démarche d’appropriation relié au fait de devoir accomplir certaines tâches sans secrétaire… De cette façon il a eu accès à tout un monde de connaissances parce qu’il y a touché.
«Interprétation de ma part»Donc, les secrétaires sont des obstacles (en terme d’appropriation des TIC) à la formation continue des cadres scolaires.«/fin de interprétation de ma part»
Aussi, utile (en dehors des connaissances) pour le processus, pour la façon de travailler, les TIC font les liens entre l’intention de ce qu’on veut faire et le fait de le faire… M. bergevin n’ose pas dire que le médium est le message mais il y a un lien entre les deux, plus fort que ce qui saute aux yeux de prime abord. On est au balbutiement… le rôle dans la formation est cruciale.
Il termine sur une image concernant l’anticipation du futur… Il y est question de « spitoune » (de crachoir, si j’ai bien compris); l’idée étant que le travail des secrétaires a évolué tellement que maintenant, pour rendre service aux « boss », il convient de s’assurer que le lien-réseau avec l’ordinateur soit fonctionnel. Voilà une trentaine d’années, ce même rôle comportait comme tâche « essentielle », le remplacement de la fameuse « spitoune » ! On évolue…
N.B. Pour un complément d’information, lire cette entrevue accordée par M. Bergevin à un des jeunes reporters du Collège de Montréal et ce billet publié par Mireille Guay et Valérie Delisle, deux enseignantes de l’Institut qui ont présenté un atelier en fin de journée intitulée « Le cybercarnet au service de l’apprentissage » ! En « bonus », voici les billets de Victor et d’Anne-Célia écrits « à chaud » après le dîner ainsi que celui du jeune reporter qui a assisté à leur atelier.