Dijon, la ville

Évidemment, j’ai toujours le même réflexe quand je visite « un vieux pays »; notre 400e anniversaire à venir me semble tout à coup bien jeune à fêter. Ici, à Dijon, on passe devant des maisons du 14e siècle, des escaliers du 13e; à chaque coin de rue, notre guide en a pour quinze minutes en explications… Pour la moutarde, j’étais au courant. Dijon, c’est le lieu par excellence pour en goûter, mais les grains sont importés… du Canada ! Mais, il y a les pains d’épices, le Kir (à base de cassis) et surtout, le bourgogne (aligoté et rouge) dont il me faudra bien rapporter quelques bouteilles.
Plusieurs coups d’oeil valent vraiment la peine, mais celui qui fait voir de biais une trentaine de gargouilles qui « qui ornent » la devanture de l’Église Notre-Dame est vraiment spectaculaire ! Les Dijonnais sont colorés. Il fait froid (semble-t-il !), mais l’atmosphère est réchauffé au Restaurant Pantagruel. Les serveurs « s’éclatent », le groupe de séminaristes continue de discuter ePortfolio en mangeant un coq au vin jaune assez goûteux, mais les débats sont un peu moins sérieux; disons que les langues se délient un peu plus ! Chacune des personnes que je rencontre me parle de mon accent (il est très fort, qu’ils disent), mais je jouis d’un capital de sympathie très fort. D’ailleurs, dans le train en arrivant, je n’avais pas fait « composter » mon billet et le contrôleur m’a laissé aller sans amende ce qui est plutôt rare si je me fie à mon voisin de banquette qui n’en revenait pas !
Même le garçon qui fait le service de nuit à l’Hôtel de la Gare me parle sous le sceau de la confidence : «Vous savez monsieur, je crois que c’est une arnaque cette histoire de Wi-Fi. Ça ne marche jamais quand moi je travaille et je n’y connais rien.» De toute façon, ce soir ça va en prendre pas mal pour me faire monter LA MOUTARDE au nez… Je m’en vais me coucher; je posterai demain !