Une formule rodée

Cette édition de la rencontre Nationale sur la réforme de l’éducation doit bien être ma dixième depuis que je suis directeur au primaire. Je peux dire que la formule est arrivée à maturité. L’alternance entre les moments où on reçoit de l’information, ceux où le partage est à l’honneur et le souci de nous faire faire des liens entre tout ça donne un caractère de maturité à cette rencontre. Pourtant, ce genre d’exercice en compagnie de plus de six cents administrateurs scolaire n’est pas chose simple !
Aujourd’hui, on sent que l’expertise de la Direction générale de la formation des jeunes développée au fil du temps profite. L’information transmise est de qualité, le choix du conférencier est heureux dans le contexte du développement de la thématique (Le développement des compétences collectives); on ressent que la réforme est en appropriation et que le train n’est pas en phase d’arrêt. Il se fait beaucoup de travail sous la gouverne de Margaret Rioux-Dolan et le souci du détail nous permet de l’apprécier. Il y a même eu un petit mot concernant la contribution des TIC à la stratégie ministérielle pour le suivi de la réforme. C’est tout dire… Ici, je pourrais noter que le dit mot est assez représentatif de la préoccupation des gens pour ce secteur : « on passe vite à autre chose ». Je suis le seul à courrir les prises électriques; on voit bien qu’aujourd’hui, je suis d’une humeur à voir le bon côté des choses…
Les rencontres informelles sont toujours aussi passionnantes et le travail en atelier est productif; on sent que la formule est rodée et que les participants comprennent mieux les rôles (« gardien » du temps, porte-parole, secrétaire, etc.) que chacun doit jouer pour que la coopération « fonctionne ». Bref, il y a tout lieu de croire que le MELS prone ce qu’il professe par sa façon d’animer ces sessions de formation. Le haut taux de participation, la qualité d’écoute, l’absence presque totale de va-et-vient, le souci de ne pas nous bourrer le crâne inutilement (ex: la petite pause de cinq minutes en P.M. juste avant l’allocution de M. Le Boterf) et l’engagement actif des participants représentent des indices que les gens de partout goûtent leur présence à Québec.
Ne manque que les journalistes pour rapporter tout ça à la population…