L’envie de bloguer

Je commence mon 61e mois de pratique carnetière. J’ai rarement eu autant envie de me joindre aux conversations virtuelles que ces jours-ci. Je viens justement de me glisser dans une 165e conversation référencée et je constate que je poste à peu près un billet ici pour quatre ou cinq commentaires par jour. D’une présence Web par mon blogue, je suis passé à une appartenance plus affirmée à une blogosphère qui est mienne et que j’apprécie de plus en plus.
Un ensemble de blogues que je fréquente régulièrement forme cette blogosphère, mais tout plein de petites fenêtres demeurent ouvertes ce qui me laisse voir de nouvelles pousses par les hyperliens de mes voisins ou les fils de nouvelles que je crée régulièrement par «Google blog» ou que je possède déjà. Je prends juste ce soir…
Mon agrégateur m’apporte un texte sur la réforme de l’éducation d’un gars qui dit «péter sa coche» dont je n’avais jamais entendu parler. Son blogue se nomme «Mazzaroth» et son billet est d’une luminosité assez prenante:

«Je suis aussi tanné que dès qu’on parle de quoi que ce soit dans notre société, en passant par les accommodements religieux et les gangs de rue, on accuse la réforme, écorchant au passage les enseignants et enseignantes.»

Faudra que je retourne lire de ce côté-là…

Et puis il y a les «vieux pros» qui sortent de leur tanière une fois de temps en temps. Michel est vraiment venu me chercher avec son RIP CRTC. Sylvain est venu mettre son grain de sel avec sa «Lettre ouverte à l’ADISQ». Ça faisait du bien de le voir débarquer dans ce dossier…

Mais la plus belle des choses à lire m’est arrivé par courriel cette P.M. C’est venu d’un prof qui enseigne dans une classe où je suis allé commenter quelques billets de ses élèves. Il me parlait des recherches que ses élèves ont décidé de faire sur cet étrange personnage qui est venu les voir (sans les connaître). Ils cherchaient à comprendre pourquoi j’avais commenté celui-là et pas l’autre? Mais avant tout, il me racontait comment ça avait motivé ses jeunes à travailler que de savoir que c’était vrai que les jeunes pouvaient être lus par n’importe qui… Il y a de ces soirs où vous goûtez d’être le plus chanceux des «n’importe-qui» de La Toile…

Avant de me mettre à écrire ici, je venais juste d’approuver mon texte sur les journalistes qui bloguent. Il va sortir au début décembre dans un magazine spécialisé qui s’adresse en priorité à des journalistes. Ce texte m’a tiré plus de jus qu’habituellement. J’y reviendrai quand je publierai le texte. Je veux retenir ce soir que l’envie de bloguer ne vient pas de la présence sur le Web. Elle arrive, elle se nourrit et elle grandit de la conversation que vous avez avec les autres.

Je réalise que c’est la conversation des cinq dernières années qui m’a mené où je suis avec le plaisir qui l’accompagne. J’avais un micro ouvert dans une grande salle que je croyais vide au départ et je vois maintenant des micros partout, pour tous mes collègues.

«Qu’est ce que je fais chérie?»

«Tu le sais bien… je jase encore avec ma gang.»

«Mais j’ai fini là… J’arrive.»

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