Humeur post sinusite

J’étais bouché cette semaine. Je ne goûtais rien. Je ne sentais rien. Je ne respirais pas bien. Et surtout, je n’avais pas d’énergie. La sinusite m’a enlevé la capacité d’écrire, le goût d’écouter de la musique et le sommeil réparateur qui compense normalement pour les journées garnies que je vis en rencontres, virtuelles ou en présence physique d’humanoïdes! Je viens tout juste ce matin de me remettre au clavier, juste pour voir. La touche me paraît être revenue, si je me fie au fait que j’ai pu en une heure «livrer» un texte que je devais écrire depuis dix jours. Bref, le texte s’est écrit rapidement. Est-il vraiment bon? Ça, j’imagine qu’il faudra attendre un peu avant de le savoir…
Une chose est certaine, je suis en train de recouvrer la capacité de ressentir les odeurs. Je m’en suis aperçu tout à l’heure au marché d’alimentation. Ça m’a frappé en arrivant, même si depuis, je constate que c’est encore intermittent. Le bouchon que j’avais dans les os crâniens est tenace et si je me fie à l’énergie que j’ai pour écrire depuis que je suis levé ce matin, je vais en venir à bout d’ici lundi!
Heureusement, parce que j’ai beaucoup à écrire. «Des livrables» comme on dit dans le jargon de ceux qui comme moi, réalisent des mandats. Un des mandats que j’ai à livrer m’a commandé beaucoup de recherches, d’entrevues et de lectures et mes conclusions sont attendues pour cette semaine, sans faute. Le timing qui me met en odeur pour écrire est parfait!
Je suis désolé de ne pouvoir en dire beaucoup plus sur ce que j’ai à écrire cette semaine, discrétion de ma part oblige. Les billets que j’hyperlierai ci-bas vont beaucoup m’inspirer et touche le sujet sur lequel on a sollicité mon avis. Ces récentes trouvailles sont tombées pile dans les derniers jours; c’est dans cet esprit que j’en garde ici les traces et ce qu’elles m’inspirent.
Des conditions pour que le changement émerge
Jean-Sébastien rapporte trois textes et partage un schéma à propos des changements organisationnels qui parlent très fort. Je retiens que les leaders doivent lâcher prise pour que «leurs» bonnes idées deviennent «de» bonnes idées! Aucun engagement collectif durable et véritable dans une organisation ne permet qu’on escamote le temps pris à construire la volonté commune, le tri des perceptions, l’émergence de la nouveauté qui ne se traduira dans les pratiques et les structures qu’au terme du processus.
L’alchimie des multitudes
C’est l’expression centrale du nouveau livre de Fancis Pisani et Dominique Piotet dont le lancement a fait l’objet d’une assez vaste couverture sur le Web dont chez Martin Lessard, à l’Atelier des médias et sur Blip tv. Le livre est davantage une grille de lecture de l’Internet participatif que l’illustration d’un concept du Web. Il se passe quelque chose sur Internet aujourd’hui qui ne se passait pas hier. Les usages de chaque jour font que nous sommes de plus en plus nombreux à agir par Internet et on constate que les technologies deviennent de plus en plus discrètes, dans ce sens que ceux qui n’y connaissent rien peuvent faire beaucoup avec! La littératie digitale (numérique ou multimédia) demeure une habileté qui se développe à vitesse variable chez les gens. La distance sociale qui en résulte dans le niveau de la participation des gens à cette aventure reste un des grands enjeux de la période que nous vivons. Détail intéressant, il est possible de commander (et de recevoir gratuitement) un exemplaire de l’ouvrage pour blogueur seulement…
La puissance des groupes
Parlant de Blip tv, Jacques Cool rapporte une excellente entrevue du père de l’expérience «Une ouverture dans le mur» qui nous en dit beaucoup sur les apprentissages. À retenir…

«Apprendre, ça vient de l’intérieur; c’est seulement une question d’auto-organisation, pour les groupes et pour les individus. Nous n’offrons pas aux groupes en particulier assez de latitude pour qu’ils aillent là où ils le veulent dans les solutions qu’ils privilégient.»

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