Clair 2011 : sous l’impulsion de la collaboration ouverte!

Je me souviens très clairement du moment où j’ai vraiment pris conscience de ce qu’on était venu faire à Clair 2011. Sébastien Paquet venait juste de terminer sa présentation, dans laquelle il nous bombardait de concepts inusités (followership, Littératie de réseau, Dissensus, chaordination, colibération). J’avais une question en tête et l’occasion est venue de la lui poser : «Tu es un universitaire Sebastien… Si tu avais à nommer la première chose à faire dans le milieu universitaire pour faire progresser les choses en éducation, tu dirais quoi?» Sa réponse : «La collaboration ouverte!»
Il avait référé à cette vidéo qui était selon lui l’exemple parfait «d’amateurisation de masse de l’innovation». Je voyais maintenant bien mieux pourquoi le rassemblement était aussi prenant : nous pratiquions cette collaboration ouverte entre nous depuis jeudi soir!
Autant dans la construction de la déclaration de Clair2011 «adoptée» en fin de rencontre qu’au moment de bâtir le programme des activités, en passant par la communication constante avec de multiples internautes par Twitter (on a compilé plus de 4 500 gazouillis [selon @slyberu], mais cette source dit «plus de 2,600 tweets et environ 300 contributeurs» dans les derniers 7 jours1) et comme le mentionne Jacques Cool, «#Clair2011 a côtoyé #égypte et #JustinBeiber en terme de sujets les plus populaires sur Twitter». L’ouverture et la collaboration caractérisent notre rassemblement.
Dans la foulée de ce que j’écrivais avant d’arriver au Nouveau-Brunswick, je crois qu’une véritable communauté éducative en ligne est en train de prendre forme; nous avons fait un pas de plus.
Les exemples récents où on parle «pédagogie» dans le Journal Télévisé (1) sont éloquents. Je dois écrire ce soir un texte pour le Café Pédagogique dans la foulée de ceux où Claude Lessard et Gilles Roy s’expriment sur l’impact qu’aurait pu avoir la réforme [partiellement implantée] de l’éducation sur les relativement bons résultats du Québec aux tests PISA. Je devrai parler de cette collaboration ouverte à la base de l’élaboration d’une certaine communauté d’éducateurs dans le contexte où à moi, on demande de traiter de l’importance qu’aurait pu avoir l’utilisation des TICE dans ces résultats.
Il faut aussi dire que Clair 2011 en a mené large dans la panoplie des sujets abordés : Twittérature (1), prise de notes collaborative et industries éducatives ont été évoqués, entre autres… Sur ce dernier sujet (apporté par Daniel Peraya), je me suis d’ailleurs demandé si l’école en était restée là (à une sorte de grande «chaîne de montage» éducative), à cette ère où on avait «industrialisé» le processus de formation lui-même, la conception et la production des ressources. L’organisation du travail à l’école étant tellement restée centrée sur les besoins des adultes (j’en parlais dans une de ces vidéos tournées par Christine Renaud) que s’en est devenu presque triste.
À quand la transformation de l’individualité apprenante en communauté apprenante ?
C’est une autre des questions posées (c’était dans cet atelier pendant le BarCamp, «L’école : une organisation apprenante ?») à laquelle je sens que nous commençons à répondre. Clair 2011 en a été le reflet, pour nous adultes qui réalisons dans des manifestations de ce genre jusqu’à quel point l’apprentissage devient «social» et très efficace quand le réseau s’offre en support.
Si on affirme que face aux réseaux sociaux 36 % des parents ont décidé d’être des pédagogues, on peut dire combien pour ce qui est des enseignants ?
À quand l’atteinte du «tipping point» en matière de publication et d’écriture sur le Web ? L’expérience des tout-petits de Dunkerque milite en ce sens…
Ma deuxième rencontre avec Laurence Juin ce week-end valait bien que je m’absente pour une deuxième année consécutive de la conférence «Educon» de Philadelphie (plus de 7 000 tweets, autour de 1,700 tweeters- source), mais je veux continuer d’aller de l’avant en peaufinant mes stratégies pour augmenter les occasions de collaboration ouverte et cela passe par la fréquentation de différents réseaux. Une immersion dans de nouveaux réseaux est souvent un bon moyen de trouver de nouvelles solutions au «vieux» problème des résistances aux changements de l’école.
Merci Clair 2011!
1 : Une autre source parle de «3657 tweets, 334 tweeteurs» (de jeudi 18h à samedi 23h), «dont 42% de RT».
Mise à jour du 4 février : Pour en savoir un peu plus sur cette question de la participation sur Twitter à l’occasion de Clair 2011, lire ce billet «Clair 2011 : observation quantitative de la participation sur Twitter».

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