Moi, illustre inconnu de Michel David

Je me satisfais de débuter mon aventure politique en me faisant traiter d’illustre inconnu par le chroniqueur souverainiste Michel David, ce matin dans le Journal Le Devoir (version hors verrou ici). Je dois faire partie de ces gens dont « la notoriété [ne] déborde [pas de] leur patelin », j’imagine. Même s’il n’identifie pas précisément nos deux nominations à Québec, celles de Denise Trudel et la mienne, je me dis que nous n’avons rien de « candidatures vedettes » aux yeux de M. David et il fallait bien s’attendre à ce traitement réducteur.

De toute façon, à lire l’article, « notre chien est mort »… c’est à peu de choses près ce qu’il laisse entendre.

Un intervenant (M. Patry) lui a répondu assez directement, lui rappelant au passage que celui de mes collègues identifiés comme simple « propriétaire de franchises de la chaîne Harvey’s » a une feuille de route plutôt impressionnante :

« Dites nous que si Monsieur Giroux était un candidat du PQ, vous n’auriez pas rajouté qu’il possède une maîtrise en gestion et opération des affaires de l’Université Harvard et un baccalauréat en commerce international de l’Université Bishop’s. Et qu’après avoir travaillé dans le domaine de l’énergie atomique pendant 5 ans et en bio-informatique pour Informax pendant 2 ans, qu’il a fondé sa compagnie en construction à Boston en 2000. Et qu’à 40 ans, ce père de deux enfants a décidé de revenir au Québec en 2010, pour élever sa famille en Estrie. »

Mais bon… les chroniqueurs ont souvent le dernier mot, à quoi bon argumenter sur notre notoriété ? Il vaut mieux partir de là : nous sommes d’illustres inconnus aux yeux des chroniqueurs qui suivent l’actualité politique à temps plein.

J’aime assez cette posture de celui envers lequel M. David n’a aucune attente. Je ne pourrai que l’étonner si, au détour d’une intervention dans laquelle il oserait prêter l’oreille, je faisais bonne figure.

Je ne dis pas que ça pourrait arriver, mais j’aime à penser que je ne pars pas avec la pression de devoir impressionner dans le parti qui m’accueille.

Je me souviens d’avoir souvent entendu M. Legault mentionner lors de la parution des premiers sondages qui nous plaçaient à des hauteurs pas possibles qu’il ne fallait pas s’y fier. Les gens ne pouvaient pas avoir bien compris la nature des changements que le mouvement de François Legault souhaitait pour le Québec. J’accepte avec réalisme cette place de bon troisième à quelques semaines de notre congrès de fondation, pas tellement loin derrière nos deux rivaux naturels, ce qui me paraît déjà une bonne performance étant donné que nous n’avons pas de plateforme, que nous sommes nés comme parti en novembre 2011 et que les figures qui entourent M. Legault n’ont rien vraiment prouvé en politique.

Mais j’ai des petites nouvelles pour M. David. Tout comme M. Giroux, j’ai une feuille de route qui pourrait satisfaire ses attentes quand on me fera passer l’épreuve du terrain en politique. Je ne suis pas un illustre inconnu en éducation. J’ai réalisé plusieurs mandats pour des organismes culturels et je travaille actuellement avec la direction de l’Union des artistes, entre autres. Ma vision sur le lien relationnel entre l’identité et la culture pourrait même lui plaire, je crois.

En matière de gouvernance des affaires publiques, il n’y a pas beaucoup de ministères pour lesquels je n’ai pas été consultant et je suis un des précurseurs reconnus du mouvement OpenGouv / OpenData; je pars pour Paris demain, représenter mon parti dans une non-conférence internationale.

Mais cela peut-il intéresser Michel David ?

Son idée de la Coalition avenir Québec et de ceux qui la construisent m’a l’air déjà pas mal faite…

* * * * *
Bien hâte de vous serrer la pince et de vous regarder dans les yeux M. David.

Ce n’est pas d’être inconnu de vous qui me préoccupe, c’est plutôt cette non-envie de savoir qui nous sommes, qui je suis.

Le plus drôle étant que des personnes très proches de vous me connaissent déjà. Votre compagne de vie avec qui j’ai déjà débattu à «Il va y avoir du sport», plusieurs journalistes que vous côtoyez au Devoir et d’autres… vous verrez.

Au plaisir de vous surprendre !

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1 Commentaire
  1. Photo du profil de Guy Vézina
    Guy Vézina 10 années Il y a

    Excellente mise au point!
    Il est effectivement malheureux que les journalistes aient tendance à soupeser le sérieux d’un parti politique à travers le prisme de vedettes connues; il faut tout de même un début à tout, non? L’expérience d’une personne à tel ou tel niveau devrait primer sur le fait qu’elle soit connue du grand public ou non. Je ne favorise, personnellement, aucun parti politique en particulier (et cela depuis que j’ai moi-même exercé le métier de journaliste de la presse parlée (entre 1965 et 1974) mais je suis d’avis que des gens crédibles uniquement, grâce à leurs expériences professionnelles, leur formation et ainsi de suite, devraient représenter la population à l’assemblée nationale ou au parlement canadien.
    Là-dessus, Mario, j’ai pleine confiance en toi pour un bel avenir à titre de député et de ministre.
    Guy Vézina

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