Les Assises nationales du numérique

J’étais présent hier au Webcom Montréal d’où était officiellement lancées les Assises nationales du numérique.

On pourrait dire que ces Assises constituent le prolongement de notre démarche des treize étonnés puisque l’objectif, à terme, « vise l’ébauche du premier plan numérique pour le Québec de demain ».

Lors de la conférence de presse de lancement, trois candidats à la mairie de Montréal étaient présents dans le contexte où il était question des villes intelligentes. Denis Coderre a prononcé une allocution, Louise Harel a publié un communiqué et j’ai discuté avec Mélanie Joly de l’importance des données ouvertes dans une ville comme Montréal.

L’initiative des Assises est celle de l’Institut de Gouvernance Numérique dont les membres des étonnés agiront à titre de groupe-conseil, sans faire partie des dirigeants.

Les deux Co-présidents d’honneur ont marqué la journée d’hier par des interventions inspirées et bien senties. Claude Béland a accordé plusieurs entrevues aux médias présents dont celle-ci à RDI. Michel Cartier entreprend actuellement une recherche-action d’envergure internationale dans la foulée de l’initiative.

Claude Malaison résume assez bien les enjeux des Assises : « Faire un état des lieux et initier un vaste chantier de réflexion qui se déroulera dans toutes les régions du Québec sur l’avenir du Québec numérique. »

Absence totale de soutien du gouvernement
Plusieurs ont été surpris de ne pas voir le gouvernement « embarquer » dans la démarche des Assises, d’autant que le Conseil du trésor a été rencontré et expressément invité. L’Institut a essuyé un refus quant à un appui quelconque. À la Coalition, nous avons dénoncé ce manque d’intérêt pour la gouvernance numérique d’autant que ce matin était publié un article dans les journaux du groupe Quebecor qui montre les importantes lacunes dans le processus d’attribution des contrats informatiques…

« Le tiers des plus importants contrats informatiques accordés par Québec au cours des deux dernières années ont été octroyés alors qu’une seule entreprise a soumissionné pour l’appel d’offres, révèle une analyse réalisée par notre Bureau d’enquête. Notre analyse cible 121 des plus importants contrats en services informatiques dont l’information était accessible octroyés par cinq des plus grands donneurs d’ouvrage du gouvernement. Les recherches montrent que 34 % des contrats ont été accordés à la seule compagnie à avoir soumissionné et que 65 % des appels d’offres n’ont attiré qu’un ou deux soumissionnaires.»

Pendant le lancement hier, le gouvernement a publié un communiqué pour vanter ses mérites sur le plan de la transparence. S’ils ont en effet contribué au devoir de transparence en rendant accessible en format numérique ouvert l’ensemble des informations portant sur les contrats publics octroyés par les paliers de gouvernement provincial et municipal, la situation du Tableau de bord des RI est déplorable. Données non mises à jour et reports constants des échéances caractérisent ce projet qui pourrait s’avérer une excellente idée, s’il était bien géré et contenait des données à jour. Personne ne va croire que 96% des projets en ressources informationnelles « progressent comme prévu ». À moins que ce qui était « prévu » était que ça ne progresse pas selon les règles de l’art…

Hier, le gouvernement a manqué une bonne occasion de prouver sa bonne foi dans le dossier du numérique en n’appuyant pas les Assises nationales.

De plus, sa gestion des projets informatiques est plus que questionnable.

Dommage.

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