Georges St-Pierre : l’honneur est sauf!

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».

Georges St-Pierre a fait ce que doit faire tout bon ami, le 27 mai dernier, quand il a écrit une lettre à un juge pour défendre un proche. Même si on parle d’un crime grave dont on s’est reconnu coupable (avoir importé pour plus de 1 milliard $ de marijuana aux États-Unis), l’amitié commande la main tendue d’autant que l’ami est célèbre.

J’aurais fait la même chose pour un vrai ami dont je suis certain de la capacité à apprendre de ses erreurs, si graves elles soient.

Est-ce que la justice américaine doit pour autant faire preuve de clémence envers celui qui risque une lourde peine? Non, bien entendu.

J’ai lu que GSP « n’a probablement pas pensé aux conséquences de son geste lorsqu’il a écrit une lettre pour appuyer son grand ami caïd », que son geste de solidarité pourrait être mal interprété par ses nombreux fans.

Oui et non.

Georges St-Pierre est l’idole de plusieurs, partout dans le monde. Ce geste n’altèrera en rien les très bons sentiments de ceux qui ont suivi de près sa carrière, de son ascension à son interruption. Alors au sommet de sa popularité, il a eu des doutes sur la propreté de son sport et n’a pas hésité à suivre son instinct contre la volonté des dirigeants de l’Ultimate Fighting Championship (UFC) qui contrôle les championnats de combats ultimes. Allant jusqu’à avouer des problèmes personnels, il n’a pas hésité à prendre le risque de ne plus jamais pouvoir redevenir le champion qu’il a réussi à être et son immense capital de notoriété ne peut souffrir d’avoir posé un geste en droite ligne avec sa force de caractère. C’est l’inverse qui aurait pu lui nuire.

Bien sûr, il y a ces gens qui ont entendu parler de GSP, qui ne comprennent pas trop le phénomène qu’il représente et qui surtout, se demande si l’univers des combats extrêmes n’est pas en lui-même un contre-exemple de savoir vivre. Il y aura de ces personnes qui vont maintenant basculer dans le camp de ceux qui se méfient d’un adepte des sports de combats qui a beau se vanter d’être propre, mais qui frayait avec un trafiquant de drogues. Il faut d’ailleurs admettre qu’un passage de la lettre de GSP est plutôt intriguant, celui où il affirme ne jamais avoir jugé son ami. « Ce qu’il faisait de sa vie ne me regardait pas », écrit Georges St-Pierre. Un peu facile… mais bon.

Tout geste public posé par un Georges St-Pierre est scruté à la loupe par ses fans et les médias. Ce dernier appui à un ami qui a posé des gestes condamnables n’enlèvera rien à l’idole qu’il est devenu. Tout au plus, les gens qui ne s’intéressaient pas plus que cela à sa carrière vont maintenant mettre des bémols à la valeur de l’exemple qu’il donne à la jeunesse qui l’adore.

On retiendra sans doute davantage que GSP ne lâche jamais envers ce à qui ou à quoi il tient.

En cohérence avec son personnage, cette lettre a bien peu de chance de lui nuire.

Quant à son ami, Georges St-Pierre devra continuer de le visiter en prison pour encore bien des années…

Mise à jour du lendemain : Georges St-Pierre précise maintenant qu’il n’approuve d’aucune façon les actes criminels de son ami, qu’il a souvent pris position contre la consommation de drogue et que son ami doit payer pour les gestes qu’il a posés. « GSP mentionne qu’il a visité deux fois Jimmy Cournoyer depuis son incarcération et qu’il lui a parlé à plusieurs reprises parce qu’il croit à la rédemption et à la loyauté ».

Mise à jour du 2 juillet : Bon texte de Yves Boisvert, « L’ami de GSP ».

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