La journée du livre québécois

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».

Au départ, c’est parti d’une initiative de deux auteurs québécois, Patrice Cazeault et Amélie Dubé. Ils ont créé une page Facebook dans le but de «dynamiser le marché du livre québécois», qui en a bien besoin. Ils se disaient…

«Si un gars peut amasser 50 000$ sur Kickstarter pour préparer un grand bol de salade de patate… je dis qu’on peut transformer le marché du livre, ne serait-ce qu’une journée, grâce à nous tous» (contexte).

Aujourd’hui, c’était le jour «J». Au moment d’écrire ce billet, au moins 10 300 participants avaient signalé une intention de se joindre au mouvement qui, grâce aux médias sociaux, a pris beaucoup d’ampleur.

Quand j’ai visité mon libraire en fin d’après-midi, il m’a raconté que d’un petit mardi prévu pour aujourd’hui, sa journée s’est transformée en un gros samedi. C’est déjà ça de pris…

Il faut dire que les librairies indépendantes ont travaillé fort pour tirer profit de l’événement. Les grandes chaînes ont fait pareil, dont Renaud-Bray. Stimuler la solidarité des Québécois pour aider une industrie qui a de gros défis à relever, est une bonne idée, mais il faudra être plus imaginatif, à moyen/long terme.

La ministre de la Culture et des Communications a bien fait son devoir.

Pour ma part, ça faisait un certain bout de temps que je projetais d’acheter le dernier tome d’une trilogie de Éric Plamondon, Pomme S (éditions Le Quartanier). Ça me paraissait la bonne journée pour ce faire

Plusieurs éditeurs et libraires québécois souhaitent sûrement que les démarches de mobilisation de ces dernières semaines portent leurs fruits et j’en suis.

Le milieu du livre aura besoin de sortir des sentiers battus et de multiplier les initiatives constructives pour mieux tirer son épingle du jeu.

Le succès de la journée d’aujourd’hui est peut-être annonciateur d’un changement d’approche chez ceux ont beaucoup revendiqué pour l’adoption d’un prix unique du livre.

Stimuler la lecture et les ventes, chercher des stratégies de mise en marché originale et créative ou encore trouver des nouveaux marchés qui tiennent davantage compte du virage numérique au lieu de tout mettre ses oeufs dans le panier des nouvelles réglementations est assurément un pas dans la bonne direction. La mobilisation des lecteurs, des amoureux de notre littérature, des éditeurs, des libraires, des bibliothécaires, des critiques, des commentateurs, des intervenants du monde scolaire et culturel en général et les pouvoirs publics en particulier doit permettre de voir les problèmes de la chaîne du livre sous de nouveaux angles pour trouver de nouvelles pistes d’action.

N.B. Une façon de suivre la trace de plusieurs achats de livres québécois est de consulter le fil Twitter #LittQc.

Ajout du lendemain : Billet de Clément Laberge qui revient sur l’événement ci-haut mentionné et aussi celui des librairies indépendantes qui affirment que le tiers des nombreuses commandes d’hier étaient des livres numériques.

Mise à jour du 14 août : Au Devoir, «L’initiative remet en question la façon de promouvoir le livre québécois».

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