Pour les jeunes musiciens du monde… j’embarque !

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».

Certains parlent du défi de l’été au Québec. D’autres disent que ce sera l’occasion rêvée de redécouvrir le fleuve Saint-Laurent. Chose certaine, le Défi kayak Montréal-Québec proposé par l’organisme Jeunes musiciens du monde fournira des images qui resteront longtemps dans la tête de la centaine de participants qui auront accepté de participer à l’aventure…

Au moment d’écrire ces quelques lignes, plus de 70 pagayeurs ont confirmé leur inscription. Regroupés dans des équipes de sept, les kayakistes seront encadrés par des professionnels du domaine. La perspective est réjouissante: naviguer dans la vallée du Saint-Laurent pour renouer avec le parcours de nos ancêtres, de Hochelaga (emplacement actuel de la ville de Montréal) à Stadaconé (emplacement actuel de la ville de Québec).


Le voyage de quatre jours (du 13 au 16 août) comprend une spectaculaire arrivée à la Baie de Beauport, à Québec

Yann Perreau, porte-parole
L’eau du fleuve est à 24 degrés au mois d’août et les amateurs de plein-air autant que les passionnés de kayak de mer pourront côtoyer Yann Perreau (porte-parole de l’événement) et plusieurs personnalités qui prendront part au défi, dont le chef de l’Assemblée des Premières-Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, l’ex-présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada, Michèle Audette et l’animateur de l’émission Première heure Claude Bernatchez.


N.B. Deux autres vidéos seront diffusées d’ici au début du Défi kayak, le 13 août #YannTeMotive.

Quand la musique change des destins
Jeunes musiciens du monde espère ainsi amasser 100 000 $ pour ses écoles de musique fréquentées par 650 élèves par année.

Plus d’une quarantaine d’enseignants et une centaine de bénévoles regroupés dans quatre écoles au Québec
offrent des activités pour les jeunes issus de milieux populaires des quartiers Saint-Sauveur à Québec et de Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. Les écoles de Sherbrooke et de Kitcisakik poursuivent le même objectif: valoriser le plaisir de jouer de la musique, tout simplement.

La présence de l’école dans la communauté algonquine de l’Abitibi-Témiscamingue a fait l’objet de plusieurs reportages dont ce coup de coeur visant à faciliter la transition du primaire au secondaire.

Chez Jeunes musiciens du monde (JMM), l’idée de départ n’est pas de former des professionnels de la musique. L’important, c’est de rapidement devenir capable de jouer de la musique. L’apprentissage du solfège vient après avoir commencé à jouer. Les jeunes doivent au moins suivre un cours de 45 minutes par semaine. Les cours sont gratuits et les enseignants sont rémunérés, d’où les activités de financement nécessaires pour faire vivre les écoles…

Présents dans des milieux à risque, les écoles JMM souhaitent avant tout faire vivre des succès aux enfants. «On vise surtout à les porter vers le dépassement», ajoute Mathieu Fortier qui avec ses collègues à la direction peuvent se considérer comme des entrepreneurs sociaux. La tâche de trouver des fonds pour faire vivre les projets en est une de tous les instants. L’étincelle dans les yeux des enfants devient la motivation à continuer année après année.

Mathieu Fortier est un des fondateurs de Jeunes musiciens du monde (2001). Une des écoles est située en Inde et on sent que les multiples séjours là-bas ont modelé le projet des quatre écoles du Québec. Il affirme qu’une des retombés positives des écoles est de «permettre à des artistes-musiciens de pouvoir compter sur un revenu complémentaire à leur pratique artistique qui souvent, est plus ou moins rémunératrice, au début». Les enseignants des écoles JMM sont à 95% engagés eux-mêmes dans un projet artistique personnel, hors de l’école. Isabeau Valois et ses chercheurs d’or est un bel exemple…

L’école en Inde est un pensionnat qui accueille 230 jeunes dans un programme arts-études.

Pendant l’entrevue où de nombreux volets du Défi kayak Montréal-Québec ont été abordés, il ressort constamment cette envie de faire vivre quelque chose de spécial aux participants, un peu comme avec les jeunes qui fréquentent les écoles JMM. J’imagine facilement après avoir vu le documentaire L’Empreinte jusqu’à quel point voir les terres de la vallée du Saint-Laurent du point de vue du fleuve peut s’avérer ressourçant.

Si la musique peut changer des destins, il y a fort à parier que l’aventure de parcourir le fleuve en kayak ne pourra que ramener chacun à ses origines. Nos ancêtres ont dû faire ce chemin à tellement de reprises…

Arrêter le temps, se remplir les yeux d’images extraordinaires et descendre le courant en se propulsant avec son propre corps est une bonne façon de se redécouvrir, d’autant qu’en embarquant, ce sont des jeunes qui en ont bien besoin qui seront ainsi aidés.

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