Mobiliser. Rayonner. Inspirer.

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».

Le Palais Montcalm à Québec accueillait hier soir des passionnés, comme d’habitude. Résidence officielle de l’orchestre de chambre québécois de réputation internationale Les Violons du Roy, la Maison de la musique était plutôt le théâtre du Concours québécois en entrepreneuriat. Pour son 17e Gala des Grands Prix Desjardins, 600 personnes s’étaient donné rendez-vous pour célébrer la passion et l’audace des finalistes des 17 régions du Québec. L’accomplissement rend heureux !

La fierté se lisait sur toutes les lèvres. À partir de Dominique Brown le président d’honneur, jusqu’au récipiendaire du grand prix de la catégorie Secondaire 2e cycle, la Fabrique vidéo dont l’étudiant Xavier en est même venu à verser une larme, tellement l’émotion d’avoir gagné était forte. L’animateur Charles Lafortune en a rajouté, offrant un stage pour l’été aux deux vidéastes. Il faut dire qu’ils venaient aussi de recevoir le prix Coup de coeur d’une fondation, très impressionnée par le travail des jeunes.

«Vous croyez que je suis généreux», ajouta le collaborateur chez Pixcom, s’adressant directement à la salle… «pas fou le gars, avec tout ce qu’ils viennent de gagner» !

La séquence s’est terminée par un égo-portrait (demandé par les jeunes garçons et accepté dans la bonne humeur par l’animateur) avec la peine salle en arrière-plan qu’on pourrait bien revoir passer sur un réseau social populaire, d’ici peu…

L’animateur a beaucoup fait pour que la soirée ne paraisse pas trop longue. Des remises de prix, ça peut souvent devenir ennuyeux. Il faut préciser que la liste des lauréats comprends 32 prix nationaux. Lafortune s’est couché sur la scène devant deux jeunes élèves de l’École de la Ribambelle pour qu’elles puissent nous expliquer ce qui compose les manoeuvres de réanimation cardio-respiratoire, à la base du projet qui leur avait permis de remporter un prix. C’était très drôle…

Inspirer le désir d’entreprendre
Le même message est revenu tout au long de la soirée : «entourez-vous bien», «soyez persévérants» ou encore «je n’ai fait que suivre ma passion». Les entrepreneurs qu’ils aient sept/huit ans ou qu’ils aient atteint la cinquantaine ont tous dégagé ce bonheur de se réaliser pleinement en prenant des risques et en suivant leurs convictions.

« 44 786 participants, 2 192 projets scolaires, 1 185 entreprises et 195 000 $ en prix. »

Le Concours québécois en entrepreneuriat semble y être pour beaucoup dans l’inspiration. Certains gagnants du volet «Création d’entreprises» racontant qu’ils avaient reçu toute une tape dans le dos en amont dans leur vie par le volet «Entrepreneur étudiants» quelques années plus tôt.

Une belle chaîne de réactions qui invite à se dépasser et à persévérer pour finalement agir tel un révélateur de passions entrepreneuriales.

Pas étonnant que la mission du Concours soit de «transformer le Québec de projet en projet» !

On a été témoin d’une sorte d’hommage rendu au mentor des dirigeants de l’entreprise Trou du diable | Microbrasserie qui a donné à une bière le nom qu’il fallait pour reconnaître l’immense travail d’un leader de la région de Shawinigan qui, en voyant fermer le CLD de la place, voyait aussi plusieurs années d’efforts passer à la trappe, pour ce qui est de la création d’emplois dans le futur du moins. Les gars de la microbrasserie ne se sont pas gênés pour dire que sans Roland, c’est 84 emplois de moins pour la région, en ce qui les concerne.

La Rolantide pour Roland Garceau a eu beaucoup d’effet dans la salle du Palais Montcalm !

Des femmes au coeur de la réussite entrepreneuriale
On a mentionné à un moment donné que la parité hommes/femmes existait parmi la somme de tous les projets présentés aux différents jurys du Concours et c’était à peu près la même chose pour les remises de grands prix nationaux. Les deux grandes gagnantes de la soirée, Élizabeth Stefanka de Stefanka Lingerie et Chantale Houle de Kéfiplant représentaient bien l’audace et l’assurance des entrepreneurs de cette nouvelle génération qui se conjugue souvent au féminin.

On peut affirmer que le ratio était également respecté pour le volet étudiants où de jeunes hommes ont fait grande impression sur scène. Il faudra d’ailleurs suivre de près la progression de certaines entreprises dont une plateforme à venir ApplyEdu, conçue par un étudiant originaire de Chine qui étudie à l’Université Bishop et qui veut faciliter la vie de ceux qui cherchent à étudier hors frontières. Revol Technologies qui innove par la conception d’écouteurs nouveau genre fait également partie des «start-ups» à surveiller de très près. Daniel Blumer et Navi Cohen ont reçu le prix Coup de cœur Ingéniosité – Ingenio, filiale de Loto-Québec.

Sky Pitch, une ascension vertigineuse
Les activités valorisant l’entrepreneurship ne manquant pas à Québec ces jours-ci, je ne peux passer sous silence dans la foulée de celle d’hier une autre soirée très particulière mardi dernier consistant en une compétition de «start-ups» pas banale. Organisée par l’équipe de J’entreprends Québec, le SkyPitch consistait en une série d’épreuves de présentation de son projet d’entreprise où les compétiteurs devaient «oser faire le grand saut et se démarquer à chacune d’elles afin d’éviter l’élimination et conserver leur place pour s’élever jusqu’au « elevator pitch » final tenu au sommet dans un bassin d’eau glacée».

De façon très spectaculaire, les seize jeunes entreprises présentes sur la ligne de départ ont impressionné les 200 participants à la soirée qui s’est terminée par «la victoire» de Jonathan Labbé du Mouvement Raize.

Je mets le mot victoire entre parenthèses parce que chaque participant est sortie gagnant de sa soirée même si le Mouvement Raize repart avec quelques cadeaux de plus.

Invité à titre de juge pour la deuxième épreuve (celle où tour à tour chaque participant était bombardé de questions par neuf d’entre-nous pendant trois minutes, les yeux bandés pour ajouter à l’inconfort – voir cette photo), j’ai éprouvé beaucoup de plaisir et de fierté devant l’assurance et la bonne performance de tous.

D’autres blogueurs tels Gaëlle Hannebicque ou Denis François Gravel ont mieux raconté l’évènement que je ne pourrais le faire. Je retiens de cette activité que les participants ont beaucoup plus appris sur eux-mêmes dans ces quelques heures que dans n’importe lequel séminaire ou formation de quelques jours, j’en suis convaincu.

Le rayonnement des entrepreneurs est en santé à Québec et au Québec. Suffit de lire «Un Québec fort, ils y croient» pour s’en convaincre…

Quand on participe à deux soirées comme celles de cette semaine, on se dit que l’avenir est prometteur !

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