En manque de controverse…

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».

À Québec, on n’a pas de responsable de la coordination de l’arrivée des réfugiés syriens à 1 800 piastres par jour. On n’a pas non plus de nouveau trottoir ridiculement étroit sur lequel on pourrait crier notre indignation. On est pris à devoir composer avec l’ouverture d’un trop petit magasin IKEA qui n’offre même pas de boulettes suédoises et on est obligé de se payer la tête de l’animateur de l’émission de radio du matin à ICI Radio-Canada Montréal. La capitale est en manque de controverse locale.

Mais c’est peut-être juste moi.

Du moins, je relativise bien des choses ces jours-ci…

L’hiver et ses tempêtes tardent à me fournir des occasions de pester contre la rigueur du climat.

Tout va un peu trop bien.

Je suis quand même tombé dans le panneau du trop grand nombre d’activités sportives dans une même fin de semaine à Québec dernièrement, pour traverser une petite passe de mauvaise humeur. Mais bon…

Comment se fait-il que Québec ne nous fournit pas plus de matières intéressantes pour nourrir la polémique ?

Mon collègue Claude en est réduit à devoir chroniquer sur le vapotage. On voit bien que pour trouver des sujets, on en est réduit à se réfugier dans nos derniers retranchements…

Je pourrais toujours tomber à bras raccourcis sur les nounous de la famille Trudeau, mais encore ici, je demeure perplexe d’autant qu’il s’agit d’une « catastrophe » nationale qui fait à peine jaser ici à Labeaumeland.

Je me dis que c’est peut-être moi le problème. Je n’ai pas la chance comme d’autres en ville de devoir passer par l’urgence… je suis en trop bonne santé ou tout simplement « pas chanceux ». Il y a de ces veinards à qui la belle histoire leur tombe toujours dessus sans qu’il le demande. Toujours les mêmes…

Soyons un peu plus sérieux.

Les gens qui me suivent me répondront que je pourrais m’indigner des coupures en éducation, mais je les ai si souvent dénoncées qu’il m’en faut maintenant pas mal plus pour me partir sur une dérape. D’ailleurs aujourd’hui serait un mauvais jour pour ce faire… à la période des questions orales de cet après-midi, le ministre de l’Éducation a pour une fois perdu son calme vers 15 h 45. Il a lâché un gros « Quand même! » en répondant à une question du député de Chambly…

En ce premier jour de décembre, je ne sais pas si c’est l’esprit des Fêtes qui me rattrape, mais je suis frappé par le fait que ces temps-ci à Québec, on est quand même assez favorisé par les bonnes nouvelles.

Il est vrai que la vie me gâte avec l’arrivée de mon premier petit-fils, ce qui m’aide à voir du beau tout autour de moi.

Quand je regarde sérieusement ce qui se passe ailleurs sur la planète ou en dehors de Québec, je me dis que les sujets qui pourraient choquer dans la capitale ces jours-ci ne valent pas cher sur l’hôtel de l’indignation.

On comprendra donc que ce soir, j’ai juste le goût d’écrire que la vie est belle chez nous. Et que je ne ressens aucune envie de bouder mon plaisir.

Il manque juste un peu de neige pour dire que tout va bien.

Au diable les controverses, on se reprendra en janvier !

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