Plus d’éducation physique

Je serais supposé me réjouir de cette nouvelle. J’en ai le goût par surcroît. Il m’est arrivé souvent de déplorer le peu de cas fait à l’éducation physique dans les écoles. La balle est maintenant dans le camp des éducateurs physiques eux-mêmes ! Car cette opportunité (traversons tout de même les élections, on ne sait jamais !) vaudra aux facultés et départements d’éducation physique bon nombre de nouvelles admissions. Vont-elles en profiter pour saisir la balle au bond et faire naître de véritables professionnels moins amuseurs, moins gros bras, plus éducateurs et plus école… Je suis amer parfois de ma formation d’origine même si j’ai rencontré dans ma pratique des exemples parfaits de compétence dont le « prof. d’éduc. » de l’école que je dirige actuellement. Le problème c’est que j’ai rencontré aussi des vendeurs d’assurances, des hygiénistes dentaires, des courtiers en valeurs et des patissiers formés à l’Université en édu… Le compteur serait-il remis à zéro par la réforme qui axe les programmes sur les compétence en même temps que cette annonce ? Verra-t-on diminuer le nombre de professeurs d’éducation physique possédant un « side-line » qui les éloigne de leur « vocation » ? Verra-t-on de nouvelles recrues imiter les pionniers qui donnent des heures sans compter au service parfois du sport, parfois de l’activité physique, toujours de la santé ? Les verrons-nous tracer des ponts avec les enseignants-titulaires et poser des gestes « écoles » plutôt que de simplement défendre « leur territoire » ?
Finalement, un coup « le mauvais » expulsé, j’y crois de plus en plus… Attendons tout de même septembre 2004 !