À propos de l’émission Enjeux d’hier…

Hier soir, Enjeux a fait une démonstration éloquente du potentiel avilissant de « la toile« . Dégoutant, choquant, alarmant et décourageant sont les quatre mots que j’ai le plus entendus aujourd’hui de la bouche de personnes qui ont regardé et écouté le reportage ! Je ne sais pas pourquoi les gens me posaient la question «M. Asselin, avez-vous vu « Enjeux » hier soir ?» Est-ce que quelque chose dans mon comportement, fait de moi une personne particulièrement interpellée par le reportage d’hier soir ?…
Je me pose sérieusement la question (certains lecteurs croiront que j’ironise, pourtant…).
Le papa en moi était à l’aise aujourd’hui; le directeur encore plus. À chaud après l’émission, Michel m’a offert une occasion d’exprimer une réaction. Ce midi, c’est Christine qui m’a fait réfléchir…
Ce soir, je me suis retenu quelques minutes avant d’entreprendre ce billet. Pourquoi ?
Parce que le papa et le directeur ont de quoi de grave à écrire…
C’est la pornographie qui est dégoutante, choquante, alarmante et décourageante, pas l’internet. Et ces saloperies ne sont pas apparues dans les dernières années; c’est vieux comme le monde, il paraît !?!
Quand les hommes cesseront d’en consommer, il y aura peut-être des chances que le phénomène s’amenuise. Quand les hommes prendront leur place dans leur couple et qu’ils empêcheront leur jeune fils de se complaire dans leur oedipe ou qu’ils permettront à leur jeune fille d’être reconnu par lui dans son identité féminine, il y aura peut-être une chance que ces « dégueulasseries » soient moins en demandes…
En attendant, on pourra alarmer toutes les mamans et tout les papas du monde…
Internet tout comme les autres médias écrits ou électroniques ne sont que le reflet de ce que les adultes veulent bien qu’il soit : une image de ce que nous sommes. Oui, hier on n’a montré qu’un côté de la médaille, on n’a pas été objectif en ce qui a trait à internet. Mais le problème n’est pas internet. Le problème c’est que ce moyen puissant de communiquer peut aussi mettre en contact des jeunes personnes laisser à elles-mêmes avec un phénomène de société sur lequel on a pas beaucoup de contrôle à court terme. «C’est pas beau hein !!!»
Je sais, je suis grossier et je charrie…
Mais j’assume : «Maudit qu’on a de la job à faire !»