Sept syndicats se font expliquer la réforme scolaire par une éditorialiste !

À la lecture de « Rien à reporter« , je constate que le MELS pourrait recruter parmi la gente journalistique pour expliquer à certains syndicalistes pourquoi leur « gué-guerre » est on ne peut plus douteuse ! Par dessus le marché, c’est rien de moins que les parents qu’on appelle à « la rescousse », hypothétisant qu’ils ne peuvent qu’être « du bon bord »… Rassembleur comme prise de position !
Benoit est tout aussi surpris que moi «de ce qu’on fait dire à la réforme», mais que dire de ce site Web concocté pour « canaliser la grogne » ?
Pour l’instant, « www.stopponslareforme.qc.ca » mène à deux sites (d’un colloque qui a pour slogan « L’école publique : notre projet de société » et d’un autre tout aussi « critique ») qui me laisse bien perplexe.
Comment se fait-il qu’une éditorialiste puisse mieux « comprendre » l’esprit de la réforme que sept groupes de professeurs syndiqués ? Elle doit avoir eu accès à de la documentation « privilégiée » en provenance de sources voulant conserver l’anonymat auprès des permanents syndicaux en question. C’est louche !
Ah les « négos », tout que ça peut faire faire à des gens de bonnes volontés !
Mise à jour du 11 mai : Certain ne vienne pas poster de commentaire ici (résolution oblige), mais ont de bonnes idées : «Mais c’est ma fête… en fait hier… et depuis cette journée, j’ai promis à ma douce de me calmer le ponpon et de gagner mes batailles idéologiques dans mon école… en premier… ensuite plus loin… J’ai photocopié pour tous les enseignants de mon école l’article du Devoir 😉
Mise à jour du 12 mai : La réponse du ministre, des parents et des C.S., c’est non. « La réforme se poursuivra dès septembre au secondaire ! »

11 Commentaires
  1. Photo du profil de Djeault
    Djeault 17 années Il y a

    Bonjour Mario et TLM
    Avant-hier, on TV, aux nouvelles du souper, on interviewait des enseignants qui chialaient contre l’implantation au premier cycle du secondaire du « renouveau pédagogique » du programme de formation de l’école québécoise, mais avec comme seul et unique argument le maintenant fameux problème du non-redoublement.
    N’est-ce pas encore plus infantile que de résumer ce « renouveau pédagogique », alias « réforme », à la seule pédagogie par projet ? C’est comme l’enfant qui refuse de manger sa soupe parce qu’il y voit flotter un morceau de cardamone, rejetant du même coup tous les autres ingrédients…
    Il apparaît logique que le problème du non-redoublement aît une cause, laquelle a probablement un lien direct avec les classes trop nombreuses et le manque de ressources humaines pour s’occuper de ceux qui prennent « du retard » et finissent par ne plus rien comprendre du tout à ce qui se passe en classe, jusqu’à ce qu’elles ou ils décrochent, qui plus est, en ressentant une haine viscérale envers l’école, et une nette impression qu’elles ou ils y ont perdu leur temps.
    Et ils ont bien raison ! En effet, autre parabole, qu’arriverait-il si on appliquait le principe du non-redoublement aux cours de conduite ? T’as pas maîtrisé comment changer de vitesse ? C’est pas grave ! Vas-y fort ! Prend ce jeep et traverse ce désert ! Il ne faudrait pas alors se surprendre de retrouver la jeep prise dans une dune…
    Sauf qu’il ne faudrait pas alors mettre la faute sur le Jeep !?

  2. Normand Péladeau 17 années Il y a

    Vous semblez vouloir accorder plus de crédibilité aux propos d’une éditorialiste qui fait plein d’affirmations sans fondement – voir à ce sujet ma réponse sur:
    http://benoitst-andre.net/blog/index.php?2005/05/10/67-toujours-la-confusion-des-genres&cos=1
    qu’à des gens comme:
    – France Racine, professeure de 5e année à l’école Père-Vimont de Laval, qui rapporte les difficultés qu’elle a vécu avec ses élèves dans la réforme
    – Christian St-Louis, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Laval qui parle des nombreux problèmes engendrés par l’application de la réforme.
    – Les enseignants du premier secondaire de l’école Sacré-Coeur de Granby, école pilote de la réforme, et qui remettent eux-même en question les fondements de cette réforme et ont décidé que ne plus l’appliquer.
    (je fais référence ici à l’article de Marie Allard dans la Presse du 10 mai, mais la liste est bien plus longue).
    Tous ces gens dont vous vantez tant les mérites, le professionalisme et le besoin liberté académique. Est-ce qu’ils sont tous dans l’erreur? Sont-ils manipulés par les méchants syndicats qui ne réprésentent que les intérêts des administrateurs syndicaux et non pas la volonté de leurs membres? Est-ce que tout ceux qui sont contre cette réforme sont soit mal intentionnés, manipulés ou n’ont simplement pas bien compris? Ce serait trop simple vous ne trouvez-pas?
    Mais comment savoir dans tout ça qui a raison?

  3. Mario Asselin 17 années Il y a

    Accueillir les enseignants qui rencontrent des difficultés à « faire apprendre » à des élèves est une chose sérieuse à laquelle tout directeur est sensible. Accueillir des enseignants qui rejettent « la réforme » dans le ton de ce que vous rapportez et de ce que j’ai lu dans l’article de Mme Allard, est un autre problème auquel je serais aussi sensible. Mais dans les deux cas, mes interventions ne pourraient être du même genre… Apporter du soutien aux enseignant (et à leurs élèves) du premier type commande de se centrer sur les pratiques et sur le style d’apprentissage des jeunes. Dans la deuxième catégorie, il faut commencer par recadrer ce que ces enseignants comprennent (décodent) de ce qu’on leur demande par la réforme. Et là-dessus, il me semble qu’il y a beaucoup de travail à faire…
    Je ne nie pas que les difficultés soient sérieuses et je n’ai pas compris que Mme Boileau les banalise non-plus. J’ai compris que Mme Boileau trouvait que « le dos de la réforme » était bien large. Si on justifie des mauvaises pratiques (pour certains types d’apprenants) sur le fait qu’elles sont « commandées » par la réforme, est-ce que le problème en est réellement un de réforme ?
    Et puis, pour tout vous dire, ceux qui s’affichent contre cette réforme ne sont pas en majorité mal intentionnés, manipulés, etc. Mais certains le sont, je crois, bien humblement !

  4. Photo du profil de MarcSt-Pierre
    MarcSt-Pierre 17 années Il y a

    Bonjour !
    Je pars d’abord dans une autre direction que celle de la réforme en soi, mais Djeault m’a ouvert bien grande la porte. Dans toute cette histoire de non-redoublement, force est d’admettre qu’il y a un problème de compréhension. En effet, il est bien des milieux où on a fait du non-redoublement une mesure systématique et sans appel, avec comme effet de pelleter le retard en avant, comme des mines qu’on lance devant soi, sur le chemin où on devra bien passer un jour…
    On véhicule dans biens des salons que le redoublement est LA cause de bien des maux, notamment du décrochage et de l’exclusion, et qu’il faut en conséquence l’éradiquer. Plus de causes, et conséquemment plus d’effets! Dans une perspective comme celle-là, pas étonnant qu’on n’ait pas d’abord songé à mettre en place des mesures alternatives.
    Mais le redoublement, selon moi, n’est pas une cause, c’est avant tout un effet, au même titre que l’exclusion ou le décrochage. Exclusion et redoublement sont probablement davantage deux effets issus des mêmes causes. Éliminer le redoublement de façon radicale, sans se soucier de ce qui est en cause en aval et en amont du problème, c’est manquer de perspective.
    Pelleter le retard en avant, c’est le contraire de ce que j’appellerais le développement pédagogique durable. C’est faire payer en avant ce qu’on n’a pas investi en arrière. On est loin d’une perspective écosystémique. Il reste que c’est humain,au sens le plus primitif du terme, lorsque deux phénomènes se produisent de façon contigüe, de les relier entre eux en une relation de cause à effet. C’est ainsi que naissent toutes les superstitions: on associe chance et fer à cheval, araignée du soir et espoir, de la visite et un couteau qu’on échappe.
    Démontrer qu’il existe une corrélation entre deux événements ou deux variables, ici le redoublement et le décrochage, c’est juste prouver que leur occurence simultanée est probablement dû à autre chose que le hasard. Aucune relation de cause à effet n’est démontrée. Pourtant on construit plein de pseudoconnaissances de cette façon-là en leur donnant un air pseudoscientifique (lisez Karl Popper là-dessus). C’est mettre en place les bonnes mesures de soutien qui contribue à réduire et le redoublement et le décrochage.
    Au moment d’implanter cette réforme au secondaire on offrira à ses détracteurs et aux résistants, une importante cohorte d’élèves avec des retards d’apprentissage importants, gracieuseté du non-redoublement « non accompagné ». Il y a et il y aura donc un fond de vérité dans les arguments de ceux qui demandent un report. Ce ne sont pas tous des réactionnaires patentés et ils sont tous au moins aussi professionnels que leurs collègues qui souhaitent poursuivre. Même les paranoïaques, dit ma conjointe, ont de vrais ennemis.
    Je termine en radotant sur un vieux thème cher à mon coeur, mais ça m’embête encore qu’on qualifie de « renouveau pédagogique » un mouvement qui s’inscrit dans le prolongement historique de l’école nouvelle des Freinet, Montessori, Ferrière ou Decroly. Un renouveau qui se nourrit de socioconstructivisme, un concept qu’a à peine eu le temps d’ébaucher Vigotsky avant que la mort ne le fauche à 38 ans, en 1934…

  5. Normand Péladeau 17 années Il y a

    Tout à fait d’accord avec l’idée que la réforme n’est pas si nouvelle que ça!
    Faut lire le livre de Diane Ravitz sur l’histore des réformes de l’éducation aux États Unis (Left Back: A Century of Failed School Reforms) ou le livre d’Eleonor Maccoby « Experiments in primary education: Aspects of project follow-through » publié en 1970 ou elle présente les différents modèles d’enseignement participant à cette fameuse étude pour se rendre compte comment on a rien inventé.
    Mais pour rendre justice au MELS, il faut dire qu’ils parlent de RE-nouveau, ce qui veut dire, si on le prend littéralement, « nouveau à nouveau ». Comme disait Yogi Berra:
    It’s dejà-vu all over again! 🙂
    Faut croire que les autorités scolaires et les gouvernements, (contrairement aux enfants, ou l’instar des enfants selon ses positions), n’apprennent pas toujours de leurs erreurs. La perspective historique qui nous fait grandement défaut, nous permettrait peut-être de ne pas commettre les mêmes erreurs du passé. 😉

  6. Mario Asselin 17 années Il y a

    « Exclusion et redoublement sont probablement davantage deux effets issus des mêmes causes. (…) C’est mettre en place les bonnes mesures de soutien qui contribue à réduire et le redoublement et le décrochage. »
    Voilà des paroles sages Marc. Je trouve ton argumentaire assez juste. Je crois qu’on a pensé « mettre une certaine pression » sur les personnes qui ont à trouver ces mesures de soutien en mettant le frein au recours « systématique » au redoublement, mais cette pression donne des effets pervers que tu décris bien. Convaincre les gens (parents, enseignants et directions d’école) d’arrêter d’employer les mêmes stratégies (beaucoup plus de ce qui ne marche pas est la même chose qu’appuyer sur la « pédale à gaz » lorsque pris dans le banc de neige) et se familiariser avec la différenciation pédagogique demande du temps. Fermer « le robinet » et penser que ça règlera tout met un énorme poids sur ceux qui ont à vivre avec ces décisions.
    « Au moment d’implanter cette réforme au secondaire on offrira à ses détracteurs et aux résistants, une importante cohorte d’élèves avec des retards d’apprentissage importants, gracieuseté du non-redoublement « non accompagné ». »
    Rien à ajouter sur cela… c’est tellement vrai !
    Quand au caractère de nouveauté de la réforme, il doit bien y avoir une quelconque stratégie de communication derrière l’emploi de « cette ligne » de conduite. Bof !
    Par contre, il faut bien dire qu’on demande de requestionner nos pratiques en classe et à l’école. Si après avoir sincèrement recadrer ce qu’on fait, on choisi (de façon libre et responsable) de conserver un plus ou moins grand nombre de façon de faire d’avant, je ne vois pas de problème, personnellement. Être capable de nommer ses intentions pédagogiques, façonner des tâches authentiques, enseigner et développer des compétences, les évaluer et objectiver ce qu’on a fait par rapport à ce qu’on voulait (je simplifie); il me semble que c’est déjà beaucoup !
    Lorsque les apprentissages sont au rendez-vous, qu’ils aient été générés par l’enseignement explicite, un bon projet, de la coopération ou n’importe quoi d’autres, C’EST ÇA QU’ON VEUT NON, que les jeunes apprennent. Ce qu’on ne veut plus (ce qu’on veut changer…) c’est le comportement qui pourrait se décrire par l’acte de ne se centrer que sur l’enseignement en supposant (imaginant, pressentant, intuitionnant) que ça ne peut que générer (pour reprendre le même terme) des apprentissages féconds.
    À l’inverse, appliquer (supposément) la réforme et ne pas générer d’apprentissage, CE NE PEUT PAS ÊTRE ÇA LA RÉFORME… parce que l’esprit de la réforme, c’est faire ce qu’il faut pour faire apprendre !
    Quand il est dit de moins enseigner et de mieux faire apprendre (c’est probablement très subtil), je comprends qu’on veut dire de cesser de se centrer sur l’enseignement (pas d’arrêter d’enseigner) et de mettre le plus d’attention possible sur ce qui fait apprendre !

  7. Clément Laberge 17 années Il y a

    Moi, franchement, je commence à en avoir assez de débattre de ce qui est nouveau, renouveau, mode, démodé, etc.
    On dit de la réforme qu’elle est la preuve qu’on a pas appris de nos erreurs, comme si le statu quo était l’inverse. On pourrait aussi plaider le contraire.
    Ces arguments nous maintiennent dans un espace paradoxal dont je vois mal comment nous pourrions nous sortir.
    Si j’avais un souhait à formuler, ce serait qu’on revienne à la base, au projet de société qui nous anime (trop souvent implicitement), et qui est inévitablement à la base de toute démarche politique de l’ordre de cette « réforme ».
    Quel est-il? Pourquoi est-il ainsi? Comment la réforme nous approche ou nous éloigne dans les faits de celui-ci?
    Ensuite on pourra faire appel à la recherche en éducation, entre autres choses, pour nous aider à valider nos perceptions, baliser les sentiers, suggérer des pistes imprévus, signaler des dangers, etc.
    Je jette ça comme ça… un peu par exaspération, c’est vrai… mais aussi parce que je crois dans l’importance de nos échanges et que je souffre de les voir tourner en rond (ou de les percevoir ainsi, à tout le moins).
    Il sera toujours temps de nuancer plus tard…

  8. Photo du profil de MarcSt-Pierre
    MarcSt-Pierre 17 années Il y a

    Bonjour Clément !
    J’étais loin de l’idée de relancer le débat sur cette question de nouveauté. C’était juste un cri du coeur que je lançais à la fin de mon intervention sur le redoublement. Que veux-tu, moi quand un ministre parle de renouveau pour nommer le travail en cours, je le prends personnel. C’est comme s’il me lance au visage que comme éducateur, je n’ai pas d’histoire, pas de culture, que je ne viens de nulle part. Que veux-tu, je regrette qu¹on ne parle plus de Freinet, de Pestalozzi ou de Rousseau dans les facultés d’éducation. Je suis d’accord avec Meirieu quand il affirme que la recherche ne peut pas à elle seule produire des effets. Ce serait une vision mécaniste, terriblement humiliante pour les enseignants que de considérer qu¹ils n¹ont qu¹à appliquer les résultats de la recherche. L’éducation qu’on devrait donner aux éducateurs devrait essentiellement former au discernement, à la capacité d¹analyser une situation et à partir de là utiliser les bons outils que nous donne, peut-être la recherche… Pour ça, ça prend une culture, ça exige forcément un peu de recul et d¹horizon. Éduquer c’est d’abord une entreprise culturelle. Elle est accessoirement scientifique. Et enseigner ce sera toujours, quant à moi, bien plus l’affaire d’artisans inspirés et cultivés que celle de neurochirurgiens.

  9. Clément Laberge 17 années Il y a

    Bonjour Marc,
    Je suis désolé de l’interprétation que tu as fait de mon intervention. Parce que je suis d’accord avec une bonne partie de ce que tu affirmes, en particulier sur la dimension culturelle de l’éducation (et de l’enseignement).
    En fait, ce que je voulais dire, c’est surtout que l’éducation sera toujours un vaste chantier social. C’est largement par ce moyen que les sociétés se transforment, intentionnellement ou non. Et qu’en ce sens, l’éducation est À LA FOIS quelque chose de culturel, de politique et de scientifique. Il n’est pas possible de juger de l’éducation uniquement en fonction d’une seule de ses perspectives. Pas plus à l’échelle macroscopique qu’à l’échelle de la classe.
    Ce que je trouve dommage ce n’est pas qu’on ramène dans la discussion de vieux (et inspirants!) pédagogues, mais qu’on accorde dans nos échanges beaucoup trop d’importance à ce qui appartient aux perceptions individuelles. Une pratique ou une manière d’envisager l’éducation peut très bien être nouvelle pour quelqu’un et dépassée pour un autre. Est-ce que cela invalide la pratique, l’idée, le concept? Je ne crois pas.
    Cela dit, avant qu’on me le remette sur le nez, plaider pour qu’on n’accorde pas trop d’importance aux perceptions individuelles ne veut pas dire qu’on doit accorder une préséance absolue à la dimension scientifique de l’éducation sur toutes les autres (notamment culturelle et politique).
    Oui, je crois dans les sciences de l’éducation. J’y ai étudié, je le ferai sans doute encore à plusieurs reprises dans ma vie et je milite activement pour favoriser des investissements supplémentaires dans ce domaine. Mais on peut faire cela et reconnaître aussi certaines limites à l’exercice.
    La science jette un éclairage indispensable sur l’éducation, mais elle n’explique pas tout, tout le temps, à chaque instant. Le plus grand danger serait de la nier, c’est vrai, mais ce serait également un grand danger que d’abandonner tout autre point de vue sur l’éducation. Il me semble.

  10. Remolino 17 années Il y a

    Sonder nos intentions

    Il est intéressant de constater que les échanges sur la réforme (qu’il semble maintenant convenir d’appeler « le renouveau pédagogique ») se sont déplacer de la liste de discussion edu-ressource vers l’univers des carnets. Et qu’elle s’est du même coup…

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