Le témoignage de Diane

La dernière semaine a généré à elle seule autant d’émotion que dans l’automne 2005 en entier. Ce n’est pas peu dire… Effet du décalage horaire au retour de vacances, effets du manque de sommeil, euphorie de renouer avec autant de «connaissances» en si peu de temps et de lieux, je ne sais trop. Les prochains billets devraient m’aider à nommer ces sentiments qui créent le bouillonnement en moi; un mélange hétéroclite de satisfactions qui donne l’envie d’aller plus vite plus loin. Voilà! C’est comme cela que je me suis senti (entre autres) au terme de l’écoute de la première partie de la journée de mercredi au colloque sur les portfolios électroniques.
J’attendais avec bonheur le témoignage de Diane sur son expérience d’utilisatrice des ePortfolios. Pendant les sept années où j’ai été directeur de l’Institut St-Joseph, Diane n’avait pas été impliquée dans le programme de la classe communauté d’apprentissage et son expérience d’utilisation des cybercarnets était somme toute assez négligeable. J’avais pu apprécier ses grandes qualités de pédagogue, mais cette année, j’ai vu construire son expérience avec beaucoup d’effervescence au contact d’un projet qui m’avait totalement captivé comme directeur. J’avais hâte de l’entendre se raconter d’autant plus qu’elle risquait de nommer «ce qui demeure» de cette expérience, une fois que la personne à l’origine de l’idée eut quitté pour la propager ailleurs…
Quel plaisir de l’entendre raconter sa conception de la «pédagogie des petits pas» (nouveau sens pour l’acronyme «PPP»), sa conviction sur le fait «qu’apprendre et réfléchir passe avant le fait de couvrir un programme entier absolument» et sa foi dans un outil réflexif qui fait apprendre :

«Nous nous construisons ensemble. Le portfolio se dessine entre nos mains comme la toile sous les yeux du peintre ou les personnages sous la plume du dramaturge. Nous avons un canevas de base qui nous permet de nous exprimer, de progresser, de partager.»

En plus de publier les diapositives utilisées pour sa présentation, Diane a aussi livré ses réflexions «post présentation» et décrit le contexte dans lequel son témoignage s’est inscrit. Une douce musique à mes oreilles…

Évidemment, je manque totalement d’objectivité. Je ne possède aucun recul pour juger de ce témoignage. Je ne peux que nommer MON bonheur d’avoir entendu dans la bouche de quelqu’un que j’estime SES prises de conscience dix mois après que j’ai été le directeur de l’école où elle officie. Est-ce que cela confirme certaines décisions prises à l’époque? Est-ce que son témoignage valide que ma décision de quitter l’Institut a été prise au bon moment? C’est beaucoup trop tôt pour tirer quelques conclusions sur ces thèmes; surtout, ce n’est pas l’essentiel de ce que je veux «ramasser» dans ce billet.

Mon bonheur tient à peu de chose concrètement. Il réside dans le fait que les deux cents personnes qui ont écouté Diane ont eu devant eux quelqu’un qui tenait un discours professé et pratiqué. Diane utilise le ePortfolio pour elle-même (en apprenante) et le fait utiliser pour apprendre. Au-delà des résultats extraordinaires qu’elle a nommés, le fait qu’elle s’administre sa propre médecine me comble au plus haut point! Si mon leadership n’avait procuré que cette réussite (que quelques enseignants cheminent positivement au contact de cet outil réflexif développant la culture de réseau), je serais le plus comblé des hommes.

Je n’ai pas pu parler à mon goût à Diane après son témoignage. Elle devait quitter pour son «vrai» travail. Je n’ai pu lui exprimer ma fierté d’avoir été de passage dans sa vie professionnelle. J’aurais voulu lui dire jusqu’à quel point elle m’avait impressionné, combien son partage m’avait touché. Mais je n’étais pas au bout de mes émotions; elle m’a vraiment jeté par terre quand j’ai vu paraître dans mon agrégateur ses trois billets sur son cyberportfolio. Quel professionnalisme!

Merci, bravo… je devrais bien trouver le courage dans les prochains jours d’aller commenter sur son espace virtuel. D’ici là, je vais m’inspirer de sa démarche et terminer de nommer sur mon cyberportfolio tout ce qui reste à dire (à écrire) des événements des derniers jours.

Mise à jour du 27 avril : Lire cet article de Martine Rioux de l’Infobourg qui découle de la présentation de Diane.

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